Diplômée de l’École supérieure de publicité et de marketing de Paris (ESP) et de l’École nationale de l’aviation civile (ENAC), Marie-France Auguet nourrit une véritable passion pour la musique et les artistes. Contrôleuse aérienne de profession, féministe musicale convaincue, elle a créé bénévolement, en 1997, le festival Femmes Funk, l’une des plus importantes rencontres musicales du Pacifique sud consacrées aux artistes de la scène locale et internationale, sans pour autant renoncer à son métier. Pourquoi avoir créé un festival de musique ? C’est à la lecture du rapport du Fonds d’aide aux populations de l’Unesco que j’ai véritablement pris conscience de la place difficile occupée par les femmes découlant de l’absence d’opportunités d’expression. Il y était écrit noir sur blanc qu’en Nouvelle-Calédonie, elles avaient le même statut que les femmes du quart-monde. Cela m’a profondément choquée et j’ai décidé d’agir pour leur donner la parole, toutes ethnies confondues. À mon niveau, l’une des meilleures manières d’y parvenir était de les aider à se faire une place sur la scène musicale. Pour qu’elles puissent se faire entendre, j’ai créé le Divan des Divas, une scène tremplin qui proposait des formations en vue d’un spectacle. Car on ne peut développer la musique si les femmes n’y ont pas leur place. En parallèle, j’ai monté le festival Femmes Funk afin, cette fois, de favoriser les rencontres inspirantes avec les autres artistes du monde. Quelle était alors la place des femmes sur la scène musicale ? En 1997, les Calédoniennes n’étaient guère instrumentistes ou chanteuses solo. D’une grande timidité naturelle, elles se plaignaient de servir souvent de faireMarie-France Auguet P. 48
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