Le travail au féminin

Après avoir longtemps exercé comme infirmière au centre hospitalier GastonBourret, Roselyne Lamotte a éprouvé le besoin de changer de métier. Sur les conseils d’une amie martiniquaise, elle décide, voilà sept ans, de monter sa propre structure d’aide à domicile pour les personnes âgées et les handicapés. Elle est aujourd’hui la gérante de La présence de Manou, une SARL agréée par le Gouvernement et conventionnée par la CAFAT, qui emploie 23 salariés intervenant auprès d’une cinquantaine de clients. Elle est également la présidente de la Fédération des services d’aide à la personne de NouvelleCalédonie. Comment avez-vous eu l’idée de créer La présence de Manou ? Alors que je songeais à changer de vie après de nombreuses années comme infirmière, une amie m’a parlé d’une association qui, en Martinique, venait en aide aux familles ayant une personne âgée ou un handicapé à charge. J’ai alors décidé de me lancer dans un secteur où, à l’époque, il n’existait que l’Assamad pour les gens démunis, et pratiquement rien en Nouvelle-Calédonie pour les autres. Je n’avais aucune expérience de gestion, mais au service de dialyse de l’hôpital, j’avais formé nombre de personnels aux gestes et aux attentions requis pour les soins aux personnes en difficulté. Je possédais donc les notions de psychologie et de transmission des savoirs indispensables, restait à acquérir les règles de gestion d’une entreprise. C’est ainsi qu’en 2009, j’ai créé la SARL La présence de Manou. Cette même année, sur le territoire, nous étions cinq structures à nous lancer sur le même créneau. Aujourd’hui, il y en a une quinzaine, ainsi que des associations et des maisons de retraite. Qui sont vos employés ? Ce sont toutes des femmes qui, en général, n’ont pas de diplôme et ont peu été Roselyne Lamotte P. 54

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