Le travail au féminin

Sandrine Thomas est sage-femme depuis 16 ans. Originaire de Lifou, elle a choisi d’exercer son métier en brousse, sur la Grande Terre : d’abord sur la côte Est, aux dispensaires de Thio et de Poindimié, puis à celui de Koumac. De ces années au contact des femmes, elle dresse le constat que les attitudes ont bien du mal à changer en matière de contraception et qu’il reste un long chemin à parcourir pour que les femmes soient libres de leur choix d’enfanter. Comment avez-vous eu envie de devenir sage-femme ? J’étais très jeune, 17 ans, quand j’ai eu mon baccalauréat, je n’avais pas une idée bien définie pour mon avenir. Mon père, lui, souhaitait que je fasse médecine. Les deux premières années de préparation en métropole se sont soldées par un échec. Enfin pas vraiment, puisque c’est au cours de cette période que je me suis découvert une vocation de sage-femme et que j’ai choisi d’en faire ma profession. Donner la vie, accompagner les naissances, mais surtout aider les couples dans ce moment si important est une très belle mission. « Les hommes viennent de plus en plus souvent aux consultations grossesse avec leur conjointe. » Sandrine Thomas P. 66

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