Guide méthodologique du PUD - partie 2

GUIDE MÉTHODOLOGIQUE DU PLAN D’URBANISME DIRECTEUR EN PROVINCE SUD P. 24 Emplacements réservés aux espaces verts Conformément à l’article Lp. 112-12, « le règlement peut délimiter des emplacements réservés […] aux espaces verts ». Ainsi les emplacements réservés peuvent être destinés à recevoir des espaces verts qui pourraient être à élargir, à créer ou nécessaires aux continuités écologiques. Il peut s’agir notamment d’un parc, de noues paysagères, d’un bassin vert pour le stockage des eaux pluviales, de jardins partagés, ou de tout autre agrandissement de voirie pour l’insertion d’espaces verts. Incitation à la nature en ville D’autres mesures du PUD peuvent encore inciter à plus de nature en ville, notamment pour lutter contre les îlots de chaleurs urbains et pour offrir plus de confort. D’une part les OAP peuvent indiquer les aménagements naturels préconisés, notamment les espaces verts en accompagnement des voiries et stationnements. D’autre part le règlement peut inciter à des espaces verts plus variés et plus nombreux grâce au calcul des espaces libres des constructions ou au calcul de l’emprise au sol des bâtiments. Cesmesurespermettentdelimiter l’imperméabilisation des sols. De plus, ces deux calculs peuvent utiliser une pondération particulière pour la prise en compte des espaces libres en pleine terre, en semipleine terre et en toiture végétalisée. Par exemple la superficie des espaces libres demandée peut être élevée et permettre d’intégrer dans ces espaces : les toitures végétalisées pour le quart de leur surface si l’épaisseur de végétalisation est supérieure à une épaisseur définie et les espaces en semi-pleine terre pour la moitié de leur surface si l’épaisseur de végétalisation est supérieure à une épaisseur définie. Cela permet d’inciter à la végétalisation des bâtiments et notamment des stationnements en sous-sol ou réalisés dans la pente. Un autre exemple revient à soustraire de l’emprise au sol, certaines parties de constructions remplissant des conditions de végétalisation prédéterminées. Enfin, au travers du calcul de hauteur des constructions et de l’aspect des constructions, le règlement peut favoriser les toits plats ou monopente pour permettre la végétalisation et l’installation d’éléments techniques pour une gestion plus durable de l’énergie (panneaux solaires, eau chaude, etc.). Lutte contre les îlots de chaleurs urbains Outre les mesures déjà énoncées de réintégration du végétal en ville, le PUD peut entreprendre d’autres actions plus directement liées à la lutte contre les îlots de chaleur urbains. Le diagnostic peut identifier des zones d’actions prioritaires dans lesquelles les règles et orientations en matière de préservation des espaces verts seront plus strictes. Des zones agricoles péri-urbaine, même restreintes peuvent aussi être privilégiées en tant que zone de fraîcheur. Certaines OAP peuvent renforcer la présence de l’eau en ville (cours d’eau, fontaines, gestion alternative des eaux pluviales) et les zones humides en les intégrant au schéma de développement d’un quartier dans un but de fraîcheur, de gestion des eaux pluviales et de qualité d’usage. Concernant les formes urbaines, les OAP peuvent prévoir l’orientation des rues permettant une ventilation naturelle, des maillages en modes doux et une juste répartition des espaces de fraicheur (parc, trame bleue, plans d’eaux, etc.) Enfin des prescriptions et orientations sur la nature des matériaux de constructions et aménagement à privilégiés permettraient de limiter l’absorption et restitution de la chaleur en évitant l’utilisation d’asphalte, béton, pierres, etc.

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