Guide méthodologique du PUD - partie 2

GUIDE MÉTHODOLOGIQUE DU PLAN D’URBANISME DIRECTEUR EN PROVINCE SUD P. 43 Diversité ou unicité ? Mixité fonctionnelle Définition La mixité fonctionnelle (plusieurs fonctions dans un même quartier) s’oppose à la spécialisation urbaine, c’est-à-dire au découpage du territoire et la sectorisation des espaces (zoning), au travers de quartiers uniquement résidentiels ou zones d’activités en périphérie du centre-ville. Cette séparation des fonctions est recherchée soit pour limiter les nuisances de certaines activités (pollutions, bruit, etc.), soit pour garantir une certaine efficacité dans la réalisation des missions (se doter d’emprises vastes, s’extraire des difficultés de circulation, assurer l’effet vitrine pour des enseignes en quête de prestige, etc.). Néanmoins cette séparation des activités et cette uniformité dans les constructions proposées posent plusieurs problèmes. • Une forte consommation foncière : sans prévoir de bâtiments mixtes et variés, la maison individuelle grande consommatrice d’espace crée une ville horizontale à faible densité. • Des formes urbaines stéréotypées : la maison individuelle et les entrepôts ou « boîtes » systématiques pour les activités industrielles ou commerciales, créent un paysage d’une grande banalité. • L’isolement géographique et économique des quartiers d’habitat – quartiers voire ville dortoirs – créant une forte dépendance à l’automobile, une multiplication des infrastructures et des congestions et temps de circulation conséquents. Au contraire, une mixité des fonctions urbaines regroupe au sein du tissu urbain : habitats, services, commerces, équipements, loisirs. Cette mixité est vue comme un élément important d’une « ville des courtes distances » pour un développement urbain durable. Ainsi, plutôt que de créer des zones d’habitat (zones dortoirs) et des zones d’activités séparées qui augmentent les distances à parcourir pour aller d’une fonction à une autre et encouragent l’usage de la voiture, l’objectif de mixité fonctionnelle est, par exemple, de rapprocher dans un quartier les différentes fonctions des habitants de façon que les fonctions utilisées le plus fréquemment soient accessibles à pied ou à vélo à partir de la plupart des habitations. La mixité fonctionnelle de la ville c’est : • favoriser l’intégration d’activités dans les quartiers résidentiels par l’implantation de services,d’équipements, de commerces, d’activités compatibles avec l’habitat, facteurs de développement local, de lien social et de vie du quartier à toutes les heures de la journée ; • limiter les déplacements automobiles individuels en réduisant les distances de déplacements ; • assurer une qualité architecturale urbanistique et paysagère cohérente avec l’existant. Les contraintes à la mixité fonctionnelle sont réelles et doivent être anticipées et prises en compte dans le PUD afin d’atteindre ces objectifs. Un premier obstacle à la mixité fonctionnelle peut être l’incompatibilité de certaines fonctions entre elles, en général lorsque des nuisances engendrées par certaines fonctions ne sont pas ou peu tolérées par d’autres. Par exemple, une activité industrielle qui est trop polluante ou qui produit trop de nuisances sonores est peu compatible avec la proximité d’habitations ou de services liés à l’enfance ou la santé. Ainsi la recherche de mixité doit être adaptée au contexte et certaines activités trop consommatrices d’espaces ou génératrices de nuisances ou risques pourront être conservées à distance des autres fonctions. Dans ce cas, l’étude des risques pourra être menée et présentée (fiche V) et l’accessibilité pourra être particulièrement travaillée. La mixité fonctionnelle, c’est une nouvelle thérapie à la mode ? FAUX ! La mixité fonctionnelle consiste à regrouper plusieurs fonctions urbaines dans un même quartier, un lotissement ou un immeuble : habitat, commerces, services, administrations, équipements, loisirs. Vrai Faux ?

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