GUIDE MÉTHODOLOGIQUE DU PLAN D’URBANISME DIRECTEUR EN PROVINCE SUD P. 44 Exemple Une seconde contrainte à la mixité fonctionnelle peut être la considération des conditions de bon fonctionnement pour les commerces et industries. Au-delà des conditions de compatibilités en termes de nuisance et sécurité, les conditions minimales pour permettre aux activités de prospérer doivent être réunies. Ainsi les zones d’activités offrant une bonne desserte routière, une visibilité commerciale accrue et des économies d’échelles peuvent être attrayantes pour certaines activités. Ainsi les PUD pourront rechercher le juste équilibre entre mixité fonctionnelle et création ou conservation de zones d’activités pour l’accueil de certaines entreprises aux besoins spécifiques. Au contraire dans certaines zones économiques en déclin, une réhabilitation avec une plus grande mixité pourra être préconisée. Enfin, la mixité fonctionnelle ne saurait être efficace et attrayante sans une concentration d’activités minimales. En effet, l’éparpillement des activités peut aussi être générateur de déplacements. Ainsi le PUD pourra préconiser l’installation de petits centres d’activités et services dans les quartiers, à proximité des habitations plutôt que l’installation éparse de commerces dans toute la ville. La mixité peut se traduire également par la diversité des espaces publics. Au sein d’un quartier les espaces publics peuvent être de véritables lieux d’animation et d’échange entre les habitants notamment en proposant une pluralité des usages. Une place peut par exemple accueillir des espaces récréatifs (comme des boulodromes, espaces verts, jeux pour enfants, etc.), des espaces de vente éphémère comme l’installation de marchés ou encore des commerces et services installés de façon pérenne. L’idée en plus : à l’ère de la récup’ et du réutilisable... des immeubles reconvertibles ? Le rêve de « la ville réversible ». L’obsolescence technique des bâtiments et l’obsolescence urbaine de certaines formes bâties, sont deux facteurs d’évolution des tissus urbains qui conduisent à l’évacuation de certaines fonctions et à une vacance importante de certains bâtiments. Ainsi, la désertion des plateaux de bureaux non utilisés dans les sites d’activités ou centre-ville par exemple constituent un appauvrissement de la mixité fonctionnelle contre lequel il est difficile de lutter car ces formes urbaines sont très peu mutables. Les réhabiliter en logement ou un autre usage demande alors de lourds travaux. Il en est de même pour les parkings silos dont la localisation ne correspond plus aux usages. Au contraire « la ville réversible » permet : - l’insertion d’équipements dans les immeubles anciens banalisés, c’est-à-dire adaptés à plusieurs usages ; - la reconversion d’immeubles monofonctionnels (logements ou bureaux) en faveur d’une réhabilitation avec plusieurs fonctions ; - l’installation de commerces aux cahiers des charges contraignants dans des locaux adaptables dans le temps. La mixité fonctionnelle en zones économiques : sous conditions (CEREMA)
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