GUIDE MÉTHODOLOGIQUE DU PLAN D’URBANISME DIRECTEUR EN PROVINCE SUD P. 52 l’amélioration du cadre de vie ou animation locale génèrent des effets positifs monétisables. De même, les avantages – en termes d’équité et de cohésion sociale – procurés par le développement de l’accessibilité à pied aux services et aux transports sont insuffisamment valorisés, alors qu’une partie de la population, non motorisée et résidant dans des quartiers enclavés, peut rapidement se retrouver en situation d’exclusion. Les enjeux liés au développement des modes doux sont donc multiples, tant à titre individuel que collectif. En milieu rural ou péri-urbain, où les modes doux peuvent être moins adaptés du fait des plus grandes distances à parcourir, des transports collectifs de taille réduite peuvent être organisés : mini bus, navettes, etc. Dans les autres cas, la rationalisation des déplacements se fait principalement par les systèmes de partage de voitures et la limitation des besoins en déplacement, c’est-à-dire par la lutte contre l’étalement urbain. Recette du « cocktail écomobile » pour rendre la marche plus facile Utilisée seule, la marche ne permet pas de couvrir rapidement de grandes distances, de transporter des charges, de s’épargner les aléas climatiques. Mais couplée au vélo, aux transports en commun ou à une utilisation rationnelle de l’automobile, le piéton peut atteindre n’importe quel point d’un espace ! Certains avantages de l’utilisation des modes doux sont souvent négligés. Aussi appelés « modes actifs », en plus de contribuer à la réduction de la pollution de l’air et à la lutte contre les îlots de chaleur urbain et le réchauffement climatique grâce à la diminution des émissions de gaz à effet de serre, ils permettent de se maintenir en bonne santé physique avec la pratique régulière d’une activité physique. L’impact économique des modes doux pour les commerces est aussi considérable. « Si pendant les décennies du tout-voiture, les pratiques d’achat étaient principalement tournées vers les centres commerciaux périphériques, le vieil adage « no parking, no business » n’est aujourd’hui plus la règle absolue : la grande distribution multiplie les magasins de petites et moyennes surfaces, réinvestit le centre des villes et les quartiers. La présence de ces supérettes redonne parfois vie à certains pôles de commerce de proximité et la vie de quartier peut ainsi se réorganiser et redonner le goût de marcher.»10 Par ailleurs des effets économiques des modes doux sont également mesurables : plus-value induite par La ville idéale des piétons serait…11 Compacte : les extensions urbaines sont recentrées et se font dans les enveloppes existantes. Ainsi, les distances à parcourir n’augmentent pas. Accessible : la ville est praticable quelles que soient les conditions physiques, intellectuelles et sociales. Lisible : on comprend facilement la continuité du trajet et la nature de l’environnement traversé. Perméable : la ville s’organise autour d’un réseau d’espaces publics rendant les quartiers traversants. Les piétons sont libres, doivent pouvoir aller partout, aller au plus court, s’épargner les détours et suivre leur « ligne de désir », flâner, etc. Multifonctionnelle : dans chaque quartier, on doit pouvoir trouver une diversité de logements, d’emplois, de commerces, services, d’espace de loisir et de culture. Il n’est pas nécessaire de traverser la vil le pour aller acheter son journal. Animée : les espaces publics et privés sont vivants et conçus à l’échelle du piéton. 5 1 6 4 3 2 Les « modes doux » c’est quand on ne râle pas dans les embouteillages ? FAUX ! Les modes de déplacements considérées comme « modes doux » sont tous les modes de transports sans moteurs, qui ne génèrent pas de pollution ou de gaz à effet de serre : la marche à pied, le vélo, la trottinette, les rollers, etc. Vrai Faux ?
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