GUIDE MÉTHODOLOGIQUE DU PLAN D’URBANISME DIRECTEUR EN PROVINCE SUD P. 53 L’outil HEAT : Health Economic Assessment Tool L’application HEAT est conçue pour aider à conduire une évaluation économique des bénéfices collectifs liés à l’amélioration de la santé publique résultant d’une augmentation générale de la pratique de la marche ou du vélo. Elle permet par exemple d’estimer le ratio coûtsbénéfices d’un investissement en faveur du développement de la marche. Cet outil est diffusé par le Certu auprès des collectivités, lui-même soutenu par les ministères de la Santé et du Développement durable. www.heatwalkingcycling.org L’idée en plus Les « marches exploratoires » avec les habitants constituent un outil de diagnostic aussi efficace qu’innovant : elles permettent de se rendre compte des dysfonctionnements directement sur le terrain et d’expérimenter des situations particulières comme les déplacements à pied de nuit12. Dans le cas d’un aménagement à réaliser, pourquoi pas se mettre dans la peau des personnes à mobilité réduite ? L’utilisation d’une poussette ou d’un fauteuil roulant à l’occasion d’une marche exploratoire permet aux aménageurs et décideurs de mieux identifier l’ensemble des besoins de l’aménagement Ce diagnostic qui devra porter sur les liens entre l’aménagement du territoire, l’accessibilité du milieu et les déplacements effectués sera alors une partie du rapport de présentation du PUD pour appuyer les décisions d’évolution et aménagements. Ensuite, le projet de territoire peut cibler des objectifs liés à l’écomobilité. De façon générale, les objectifs devront permettre : • que le nombre de déplacements automobiles soit réduit ; • que les distances à parcourir soient raccourcies ; • que se produise un transfert modal de l’automobile vers des modes plus durables. L’un des objectifs pourrait être, par exemple, d’améliorer la perméabilité du réseau de transports actifs. Traduction dans le PUD Les villes étant peu conçues pour la marche à pied ou les modes doux, la première étape est de s’accorder sur un état des lieux des pratiques. Celuici pourra identifier les pôles urbains et les principaux générateurs de flux, recenser les coupures urbaines et les secteurs où le confort des piétons (largeur ou qualité des trottoirs) n’est pas assuré, enfin, définir des itinéraires majeurs pouvant relier en modes doux les centres de quartiers ou pôles de services entre eux. Ces itinéraires constituent la base d’un réseau modes doux qui pourra être progressivement équipé. La mise en œuvre de ces objectifs, permet la rationalisation des transports grâce à une ville plus « compacte » et doit donc être appréhendé en parallèle de l’objectif de gestion économe de l’espace et de mixité fonctionnelle. Différentes stratégies peuvent être mises en place au travers du règlement et des OAP, pour aménager des environnements bâtis favorables à l’écomobilité, c’est-à-dire pour permettre l’utilisation de différents modes de déplacement et ainsi : • Aménager la ville des courtes distances ; • Soutenir les déplacements actifs utilitaires ; • Réduire la place accordée à l’automobile ; • Soutenir les transports en commun ; • Repenser la mobilité en milieu rural ; • Répondre aux besoins de tous (populations plus vulnérables : PMR, personnes âgées, enfants et adolescents). Ces actions confortent également d’autres thématiques du développement durable, notamment la gestion économe de l’espace, la mixité ou la lutte contre les îlots de chaleurs urbains.
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