Guide méthodologique du PUD - partie 2

GUIDE MÉTHODOLOGIQUE DU PLAN D’URBANISME DIRECTEUR EN PROVINCE SUD P. 7 Paysage Définition La préservation du patrimoine bâti ou non de la commune passe également par l’étude des paysages qui y sont présents. Lepaysageest un facteurd’attractivitéet d’identification des territoires. Qu’ils soient d’exception, au sens des sites classés au patrimoine culturel de l’Unesco, ou « ordinaires » - ruraux, de montagne, de forêts, de zone côtière ou de territoires plus fortement anthropisés (ville dense, périurbain, zones d’activités économiques), les paysages forment une réalité extrêmement variée et différenciée. L’importance et les apports du paysage dans le développement de la commune se retrouvent tant dans la qualité de vie offerte aux habitants que dans les ressources naturelles, identitaires et économiques (notamment touristiques). Traduction dans le PUD Le PUD peut dès son diagnostic territorial réserver une place particulière à l’étude du paysage afin d’en permettre l’identification concrète et d’en cerner les enjeux – de préservation, de développement, etc. A ce titre, le profil environnemental réalisé par la direction de l’environnement de la province Sud, identifie les différents paysages et contraintes à prendre en compte lors des études relatives au PUD. De même que le règlement du PUD peut identifier des bâtis remarquables, il peut également préciser des éléments de paysages ou perspectives à préserver (conformément à l’article Lp. 112-11). Il peut alors édicter un zonage permettant sa préservation (par exemple en zone naturelle) ou, pour une approche plus fine du territoire, il peut aussi édicter des règles particulières pour des zones constructibles avec un intérêt paysager. Le PUD peut prévoir d’encadrer notamment l’insertion des constructions voisines aux point paysagers intéressants en particulier grâce aux dimensions et au volume des constructions, à leur architecture, et à leur aspect extérieur. En complément, les OAP peuvent par exemple prévoir la préservation de points de vue (cônes de vue, espacements dans un front bâti, etc.), des mesures d’insertions ou de recul pour des futures constructions. Des cheminements doux vers des espaces d’ouvertures sur ces éléments paysagers peuvent aussi être envisagés. Enfin, une « charte paysagère » pourrait être édictée afin de soutenir le contenu des OAP ou simple-ment en annexe du PUD dans un objectif incitatif pour les futurs développements. À titre d’exemple, le schéma de la municipalité de Memphrémagog (Canada) compte six catégories de paysages comprenant chacune plusieurs éléments : les paysages naturels d’intérêt supérieur, les vues panoramiques, les routespittoresquesetpanoramiques, les paysages champêtres, les secteurs d’intérêt esthétique et visuel, le territoire de développement récréotouristique d’intérêt particulier, le corridor visuel d’intérêt supérieur (de part et d’autre de l’autoroute). Pour chacune de ces catégories, le schéma prévoit un ensemble élaboré de règles minimales et générales qui concernent, notamment, les usages, l’implantation et la hauteur des constructions. « Le paysage constitue un élément essentiel du bien-être individuel et social et une ressource économique reconnue ; il est constitutif du patrimoine commun de la nation. » (D’après le résumé de la Convention Européenne du Paysage)

RkJQdWJsaXNoZXIy MjE1NDI=