En exploration au fil des eaux

Dans les écosystèmes, les espèces interragissent avec le milieu mais aussi entre elles. Ces relations peuvent être de différentes natures : les espèces peuvent coopérer et s’entraider ou au contraire tirer profit, exploiter les autres… La pollinisation, un exemple de coopération entre espèces Certaines espèces végétales sont dépendantes d’une ou de plusieurs espèces animales pour leur reproduction : les abeilles ou les papillons polinisent les fleurs qui produisent des fruits qui donnent des graines que les oiseaux disséminent. Cette « mécanique bien huilée » peut être mise à mal si une espèce animale d’importance majeure pour la reproduction d’une espèce végétale est en danger. L’intégrité de la population végétale peut alors être altérée (Kato et al., 2004). En Nouvelle-Calédonie, avant leur importation dans les années 50, les abeilles (Apis mellifera) n’étaient pas les principales pollinisatrices. La pollinisation était assurée par des espèces natives comme les papillons, les moustiques, les mouches, etc. Désormais en concurrence avec les abeilles, les espèces pollinisatrices natives sont en déclin, et les relations plantes-pollinisateurs se sont dégradées, altérant le flux de gènes entre les plantes, mais favorisant la capacité de reproduction des espèces exotiques envahissantes (EEE). Les relations alimentaires ou réseaux trophiques, un exemple d'exploitation entre espèces L’interaction la plus connue entre les espèces animales et végétales présentes dans un écosystème est la relation trophique qui les lie : les plantes, ou producteurs primaires, sont consommées par les consommateurs primaires qui eux-mêmes sont mangés par d’autres animaux carnivores, les superprédateurs. Sans oublier les détritivores qui se nourrissent de végétaux et d’animaux morts et transforment cette matière organique en matière minérale qui sera utilisée par les plantes pour leur croissance. Un réseau trophique désigne l’ensemble des chaînes alimentaires qui existent au sein d'un écosystème et qui permettent le transfert d’énergie et de biomasse entre les espèces, via l’alimentation. Dans un écosystème en bonne santé, les relations trophiques sont stables et permettent la préservation à long terme de chaque espèce, et leur régulation démographique. Mais si une espèce disparaît, ou est introduite (EEE), l’équilibre est rompu et peut mener à l’effondrement de l’écosystème. Les écosystèmes, un monde d’interactions Consommateurs tertiaire (Grebe australasien) Consommateurs primaires Producteurs primaires Décomposeurs Éléments nutritifs Consommateurs secondaires (Galaxias) Photosynthèse 16 En exploration au fil des eaux

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