En exploration au fil des eaux

Le changement climatique, une menace à l’échelle planétaire Depuis la révolution industrielle, fin du XIXe siècle, les activités humaines sont à l’origine d’une hausse importante des émissions de gaz à effet de serre (GES) qui a pour conséquence une augmentation de la températuremoyenne de la planète. Si de telles fluctuations de température ont déjà eu lieu par le passé, le réchauffement actuel a lieu à une vitesse jamais atteinte. Il serait 40 fois plus rapide que ceux observés lors des précédentes périodes géologiques. Il est facile de comprendre que la biodiversité, y compris les humains, aura du mal à s'adapter à des changements aussi rapides ! Si l’ampleur et la localisation des effets climatiques sont difficiles à prédire, les experts du GIEC21 prévoient, notamment, un bouleversement du régime des pluies dont dépendent fortement les zones humides. Selon ces experts, dans le Pacifique Sud, la fréquence des cyclones tropicaux de catégorie 4 ou 5 pourrait être augmentée de 15% d’ici 2090-2099 et le niveau de la mer pourrait s’élever de 50 à 100 mètres. Les vagues de chaleur, d’une dizaine de jours par an aujourd’hui, atteindront 120 jours par an en 2100, avec une hausse des températures moyennes de +3°C (Cyril Dutheil, 2018). En Nouvelle-Calédonie, la saison chaude devrait s’allonger possiblement de 2 mois d’ici 2100, provocant des périodes sèches plus extrêmes en fin d’année. Pendant ces périodes, les zones humides pourraient se dessécher partiellement voire totalement, menaçant les espèces aquatiques et mettant en péril l’approvisionnement en eau douce des humains. Menaces s’exerçant à l’échelle globale Par ailleurs, cette sécheresse entraînerait une hausse de la fréquence des incendies et donc la destruction de formations végétales, favorisant la propagation d’EEE plus compétitives. À l’inverse, les pluies extrêmes plus fréquentes en saison humide accélèreront le processus d’érosion altérant la qualité des zones humides, voire entraînant leur comblement par les sédiments. 21 Groupement intergouvernemental sur l’évolution du climat. 1 2 3 Rayonnement du soleil La terre stocke puis relâche les rayonnements sous forme de chaleur Les gaz empêchent la chaleur de s’échapper La température augmente 30% renvoyés dans l’espace ATMOSPHÈRE GAZ À EFFET DE SERRE L’effet de serre, un phénomène naturel Les gaz à « effet de serre » retiennent dans l'atmosphère une partie de l'énergie solaire. Sans cet effet, la température moyenne de la Terre serait de -18°C. Depuis plusieurs décennies, les activités humaines ont contribué à l’augmentation de la concentration des GES dans l’atmosphère, entraînant un effet de serre dit « additionnel » et un réchauffement climatique à l’origine de nombreuses perturbations. 66 En exploration au fil des eaux

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