En balade au fil des eaux

22 23 En balade au fil des eaux En balade au fil des eaux Direction du Développement Durable des Territoires de la province Sud I Les maquis à hydromorphie temporaire Les zones humides à niaoulis Arbre de lumière affectionnant les milieux ouverts Émergeant de l’eau ou ponctuant les rives des lacs et rivières de sa singulière silhouette, le niaouli se plaît à capter la lumière par son tronc blanc revêtu de son écorce multicouche en pelure d’oignon. En 1893, Jules Prévet dépose un brevet et commercialise son huile essentielle sous la marque Goménol dont le nom fait en partie référence à un domaine appelé Gomen en Nouvelle-Calédonie. Un arbre plein de ressources, lié à la tradition L’essence extraite des feuilles, riche en eucalyptol s’utilise contre les bronchites. Son écorce sert à revêtir les parois et toits des cases. Il tient une place importante dans les cérémonies coutumières : lors des naissances, on enveloppe le nourrisson dans l’écorce de niaouli afin de le protéger et lui donner des forces et, lors des décès, les feuilles et les branches enveloppent la monnaie blanche autorisant l’échange entre deux clans. En s’éloignant du flot, un paysage à hauteur d’yeux En retrait de la zone de circulation des eaux, différents faciès se développent. Une strate herbacée discontinue présente sur sol alluvionnaire laisse apparaître des plages de sol gravillonnaire ou cuirassé. Elle s’accompagne d’une strate arbustive lâche ne dépassant guère 1,50 m. parfois surcimée d’arbres atteignant quelques mètres de hauteur s’établissant sur les parties hautes ou caillouteuses. Ce cortège floristique comporte environ 185 espèces avec un taux d’endémisme incroyable avoisinant les 94 %. Une association végétale de transition Pouvant être qualifié de semi-humide, ce maquis ligno-herbacé se rencontre entre les piémonts de bas de pentes et lesmaquis sur sol à hydromorphie quasi permanente. Il bénéficie d’un apport en eau et de matière organique issu des pentes. Composé d’espèces spécialisées capables de supporter des phases d’engorgement du sol, ce groupement végétal n’existant que dans l’extrême Sud de la Grande Terre a été défini par la publication de Jaffré, 1980 comme association à Homalium kanaliense et Costularia comosa aujourd’hui appelée Tetraria comosa.

RkJQdWJsaXNoZXIy MjE1NDI=