40 41 En balade au fil des eaux En balade au fil des eaux Direction du Développement Durable des Territoires de la province Sud I À la confluence Les embouchures disparues Ici, les rivières se jettent sourdement dans les eaux calmes du Lac de Yaté. À la saison des pluies, quand le lac se remplit, toute la vallée de la Rivière Bleue est alors inondée. En été, à l’étiage, un sol nu apparaît, jonché de grenaille et de végétaux pétrifiés ou bien vivant, comme l’ériocaulon. Le Pont Pérignon, une trace de l’exploitation forestière Aujourd’hui monument inscrit, ce pont (1) entièrement en bois permet de relier Bon Secours (2) et son marais, les Rivières Blanche et du Mois de Mai à la Rivière Bleue dissimulée par une crête qui les sépare. Achevé en 1958 par l’exploitant forestier Pérignon, ce pont de plus de 80 mètres de long enjambe l’embouchure de la Rivière Blanche sur les berges du lac. Ses traverses et poutres ont été taillées dans du chêne gomme, bois lourd, résistant et imputrescible comme peuvent en témoigner les nombreux arbres morts de la forêt noyée (3) qui restent présents depuis la mise en eau de la vallée en 1959. Son tablier peut être recouvert par une dizaine de centimètres d’eau lorsque le lac est à sa cote maximale (160 m). Si le cyclone Erica de 2003 a ébranlé sa structure, obligeant l’administration du parc à le fermer à la circulation automobile, il a cependant permis aux visiteurs épris de nature de s’y promener. La Forêt Noyée Un paysage graphique artificialisé, une biodiversité noyée Entre un méandre forestier encaissé et l’horizon dégagé d’un lac étale, des silhouettes énigmatiques voire fantomatiques de troncs grisonnants émergent du lac. La mise en eau du réservoir lié au barrage de Yaté a noyé la forêt présente sur le bassin versant de la rivière créant ainsi une ambiance sinistre, énigmatique ou esthétique suivant les avis mais ne laissant personne indifférent. Vue sur la Forêt Noyée Marais de Bon secours 1 2 3
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