Guide du Lagon en province Sud 2025

3.2.  Les espèces protégées LES COQUILLAGES Espèces protégées LA TOUTOUTE OU CONQUE (Charonia tritonis) Elle était utilisée autrefois comme trompe par les peuples du Pacifique. C’est l’un des rares prédateurs des étoiles de mer Acanthaster. LE CASQUE (Cassis cornuta) C’est l’un des plus gros gastéropodes, certains spécimens atteignent plus de 30 centimètres. LA VOLUTE (Cymbiola sp) Toutes les espèces de Nouvelle-Calédonie sont endémiques et protégées. Il n’y a pas de stade larvaire, chaque oeuf donne une jeune volute avec sa coquille, ce qui ne permet pas la dispersion à grande échelle de cette espèce. LE NAUTILE (Nautilus macromphalus) Le nautile est un fossile vivant, il existe depuis 200 millions d’années. Il est endémique de la NouvelleCalédonie. Le nautile vit sur les pentes externes des récifs barrières jusqu’à des profondeurs de l’ordre de 500 mètres. (Arts. 240-8 à 240-13 du code de l’Environnement) La pêche, la détention, le transport, le colportage, l’utilisation, la mise en vente, la vente ou l’achat de ces coquillages même morts est interdite. Les infractions sont passibles d’une amende de 1 780 000 F. Sanctions LES DUGONGS Espèce protégée et en danger (Arts. 240-8 à 240-13 du code de l’Environnement) Toute atteinte portée à un dugong est punissable. Délit passible d’une amende de 1 780 000 F et de six mois d’emprisonnement ferme. Toute perturbation volontaire est punissable. Délit passible d’une amende de 90 000 F. Protégeons tous le dugong. Si vous en observez un en détresse, mort ou échoué, contactez le COSS. Sanctions MENACÉS D’EXTINCTION : IL EST ENCORE TEMPS D’AGIR ! Le dugong, communément appelé « vache marine » et qui se raréfie dangereusement, est une espèce emblématique de notre patrimoine calédonien. Sa présence dans nos eaux a contribué à l’inscription au Patrimoine mondial de l’Unesco des récifs de Nouvelle-Calédonie. Nous avons encore la chance de pouvoir l’observer dans notre lagon de la côte Ouest notamment. Mammifère marin pouvant peser jusqu’à 450 kilos et mesurer 3 mètres de long, il se nourrit principalement d’herbier. Il évolue dans les eaux chaudes et peu profondes des lagons, où il se déplace entre la zone côtière, les îlots et le récif barrière. Il se reproduit tardivement : les femelles atteignent leur maturité sexuelle entre 10 et 17 ans et n’ont qu’un seul petit par portée. Tout au long de sa vie (environ 70 ans), le dugong n’a que 5 à 6 petits. Cette espèce se caractérise donc par un faible taux de reproduction, ce qui la fragilise encore plus. CHAQUE DUGONG COMPTE ! Les bons gestes Braconnage, capture accidentel le dans les f i lets, dérangement, collisions... les menaces sont nombreuses. Il ne reste que quelques centaines d’individus répartis sur l’ensemble de notre lagon. Cette population est devenue extrêmement faible, et n’est plus en mesure de supporter les mortalités causées par l’Homme. Les études montrent que désormais, la mort non naturelle de quelques dugongs par an entraîne inéluctablement le déclin irréversible de la population. Par téléphone ou VHF au 16 Guide du lagon I Les espèces protégées 26 Guide du lagon I Les espèces protégées 27

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