Le Patrimoine culturel immatériel (PCI) englobe les expressions vivantes et les traditions héritées de nos ancêtres, constamment recréées et transmises de génération en génération. Cela englobe des éléments tels que les expressions et traditions orales, les pratiques sociales, les arts du spectacle, les rituels, les événements festifs, les savoir-faire artisanaux, ainsi que les connaissances et les pratiques liées à la nature et à l’univers. La province Sud adopte une approche innovante pour la protection et la valorisation de ce patrimoine. Depuis plusieurs années, elle finance des collectes réalisées en partenariat avec l’Agence de développement de la culture kanak (ADCK) et le Centre culturel Tjibaou (CCT), permettant notamment l’intégration des savoirs traditionnels dans la gestion des aires et des ressources naturelles. Elle a également introduit la toponymie kanak sur le réseau routier de son territoire et mène de nombreux projets visant à valoriser ce patrimoine lors d’événements tels que le Mois du patrimoine ou les Journées de l’archéologie, ainsi que dans le cadre de projets plus structurants, comme l’espace culturel de Deva. Ito Waïa, regretté poète, sculpteur, photographe et conteur de la tribu d’Azareu, à Bourail, était un homme sensible et engagé. À travers ses écrits et sa poésie, il exprimait les émotions profondes et les préoccupations de la société. Il abordait des sujets tels que l’environnement et la préservation de la culture kanak en province Sud et plus particulièrement à Deva. Il a joué un rôle important dans la reconnaissance et la valorisation du patrimoine immatériel des cultures tribales, en fusionnant ses aspects culturels et environnementaux grâce à son talent poétique et en utilisant la langue française comme une passerelle entre les hommes. Son œuvre sensibilise le public à ces enjeux cruciaux et incite à réfléchir à la nécessité de préserver à la fois la richesse culturelle et la biodiversité de la Nouvelle-Calédonie. Son héritage artistique et son engagement continuent d’inspirer et contribuent à la mise en valeur de la culture kanak en province Sud. Échos éternels, les liens du patrimoine culturel immatériel Ito Waïa MOROA KAOU (À mes grands-pères) Les heures s’écoulent Dans la course des jours Se bâtir au gré du temps Et un autre jour brin de poussière Tomberont les âges A la fleur qui s’ouvre Au soleil qui se lève Dès ma dernière larme Ma jeunesse qui s’effrite Que c’est déjà mon passé Et dans la case des partages 16 ma province Sud
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