La forêt humide est largement représentée en province Sud. On considère qu’elle est quasiment primaire, c’est-à-dire relativement intacte. Néanmoins, elle a été morcelée et se concentre en province Sud le long de la Chaîne centrale et sur la Côte Oubliée. Son endémisme est de 80 % et on y trouve plus de 2 000 espèces végétales. Il s’agit indéniablement du biotope local le plus diversifié et les différents services de la province Sud agissent afin de le préserver des incendies, des espèces envahissantes et des défrichements anarchiques sur brûlis qui entraînent souvent des feux incontrôlés. On trouve dans ces forêts de nombreuses espèces de palmiers et même la fougère arborescente à cœur blond, une des plus grandes du monde. Les espèces animales y sont nombreuses : le cagou, la roussette rousse et le plus grand gecko du monde, le Rhacoductylus laechianus, pouvant atteindre 30 cm de long y prospèrent. La forêt sèche est très menacée car elle se situe généralement à proximité des exploitations agricoles, des tribus et des activités humaines. Comme son nom le sous-entend, elle est fortement soumise au risque d’incendie. Sa régénération est également entravée par la prolifération des cerfs. Cette forêt reste dense, mais on y trouve davantage d’arbustes et de lianes que de grands arbres. On y recense près de 400 espèces végétales, dont 60 % sont endémiques. De nombreuses espèces ont un feuillage épais, souvent recouvert de vernis ou de poils pour les préserver de la perte d’eau. Cette couverture végétale protège le sol, réduisant ainsi l’érosion. L’Observatoire de l’environnement, l’Œil, souligne que la forêt sèche nous fournit de la nourriture par le biais de la cueillette et de la chasse, du bois, régule le climat en captant le CO2, retient et filtre l’eau, diminue le risque d’inondation, stabilise les sols et abrite des insectes pollinisateurs ainsi que de nombreux animaux. La forêt humide, un éden de biodiversité La forêt sèche, un joyau à protéger 33
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