Ma province Sud - La France du Pacifique

En province Sud, la mangrove se trouve, comme partout dans le monde, le long des côtes protégées où les alluvions peuvent s’accumuler. Son existence est liée à la présence de vingtquatre espèces de palétuviers, arbres et arbustes qui supportent à la fois l’eau et le sel et poussent prioritairement dans la vase. À marée haute, leurs racines multiples (rhizophores) sont immergées dans l’eau de mer. La flore des mangroves est toujours peu diversifiée en raison de sols anaérobies (sans oxygène) salins mais elle possède une faune riche qui bénéficie des apports alluvionnaires. Cette nourricerie naturelle héberge de nombreux poissons mais également des crustacés (crabes de palétuvier, crabes violonistes, crevettes), de nombreux mollusques (huîtres de palétuvier) et des poissons comme le périophtalme appelé aussi poisson-grenouille ou gobie sauteur. Qui plus est, de nombreux oiseaux y nichent ou s’y nourrissent. Adaptés à ce milieu particulier, ils ont généralement de long bec et de fines pattes allongées. Les mangroves couvrent 163 km² de la province Sud, ce qui représente 40 % de leur superficie en Nouvelle-Calédonie et sont plus développées sur la côte Ouest en bordure de lagon et sur les rives des estuaires. Elles protègent le littoral en limitant l’érosion de la côte, en atténuant l’impact des cyclones et agissent comme une véritable station d’épuration, en filtrant les eaux usées et en recyclant les matières organiques. Près de 160 espèces y vivent, 10 % étant endémiques. La plus connue d’entre elles est le crabe de palétuvier (Scylla serrata) , apprécié pour ses qualités gustatives et que l’on retrouve sur tous les marchés, de Yaté à Poya. Ces crabes de grande taille creusent de véritables terriers dans la vase et sont de grands nettoyeurs de déchets organiques. Les mangroves, gardiennes du littoral et berceau de la biodiversité

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