La Nouvelle-Calédonie offre un cadre idéal pour la reproduction des tortues marines durant l’été austral. Deux des sept espèces de tortues marines existant dans le monde ont la particularité de pondre sur ses plages : la tortue verte ( Chelonia mydas) et la tortue « grosse tête » ( Caretta caretta) . Les tortues « grosse tête », aussi appelées « caouanne », peuvent atteindre 150 kg et sont listées en danger critique par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Ces trente dernières années, leur population dans le Pacifique Sud a chuté de 80 %. Les gardes-nature de la province Sud travaillent de concert avec les associations WWF et Bwärä Tortues Marines afin de recenser leur population et de mieux les protéger. Les tortues marines à l’épreuve du dérèglement climatique Les tortues « grosse tête » se reproduisent plus particulièrement à Bourail et dans les îlots du Grand Sud. Les pontes ont lieu en été. Depuis plusieurs années, des bénévoles se relaient sur la plage publique de la Roche Percée afin de veiller sur les nids pour que, quand surviennent les éclosions, les petites tortues puissent rejoindre l’océan sans difficulté. En 2023, 288 pontes y ont été recensées, avec une moyenne de 110 œufs par nid mais seul 1 bébé tortue sur 1 000 atteindrait l’âge adulte. Depuis peu, la tortue « grosse tête » doit faire face à un nouveau défi : la féminisation des nids, due au dérèglement climatique. En effet, au-dessus de 21 degrés, les œufs donnent principalement naissance à des femelles. À Bourail, le constat est déjà alarmant : « les nids produisent plus de 95 % de femelles », selon le WWF de Nouvelle-Calédonie. 46 ma province Sud
RkJQdWJsaXNoZXIy MjE1NDI=