La Foa, au cœur de l’identité calédonienne Aux côtés des très petites entreprises La province Sud a changé ma vie GRATUIT Vie d’une commune Agir avec vous Mai 2023 / SUDMAG.NC
3 Sudmag.nc | Mai 2023 ÉDITO Aide-toi, la Province t’aidera Créées, il y a 35 ans cette année, les provinces ont considérablement modifié le quotidien des Calédoniens. En instaurant cette institution, la volonté des Accords de Matignon n’était pas seulement d’œuvrer à un rééquilibrage politique et économique de la Nouvelle-Calédonie, elle était surtout d’œuvrer dans la Paix, à l’amélioration des conditions de vie des Calédoniens, par la création d’une nouvelle collectivité de proximité. A cet égard, la province Sud a parfaitement rempli la mission qui lui avait été confiée, d’accompagner et de soutenir ses administrés dans leurs actes du quotidien. Nombreux sont les secteurs d’intervention de la province Sud, qu’il s’agisse du développement économique, de l’éducation, du logement, de l’insertion professionnelle, de la santé de proximité, de l’environnement, de la mine, de la jeunesse, des sports ou de la culture. Mais l’action de la province Sud n’a pas eu comme seule vocation de prévoir les grandes stratégies dont elle a la compétence. Elle se veut au plus proche de ses habitants. Aussi Magazine interactif Vous trouverez des QR Codes dans les pages du SudMag. Ils vous permettent d’accéder à du contenu supplémentaire et détaillé en lien avec les articles du magazine. Utilisez votre smartphone et flashez-les. Retrouvez-nous en ligne Toute l’actualité de la province Sud à tout moment, disponible sur votre ordinateur, tablette et smartphone : sudmag.nc Dîtes-nous ce que vous en pensez ! Donnez-nous votre avis sur le SudMag que vous avez entre les mains afin que les prochains numéros répondent toujours à vos attentes. Formulaire en ligne : province-sud.nc/form/suggestion-sudmag RESPONSABLE DE LAPUBLICATION : Sonia Backès - RÉDACTEUR EN CHEF : Nicolas Pannier RÉDACTION : Direction de la communication de la province Sud - PHOTOS : Florian Braure, Nicolas Bonneau, FabriceWenger, Bio Caledonia, TourMag MISE EN PAGE : Agence COMBO - IMPRESSION : 35 000 exemplaires - Artypo, sur du papier géré durablement FSC Numéro ISSN en cours propose-t-elle un large panel de dispositifs pour les accompagner dans leurs projets quotidiens, les aider dans leurs parcours de vie, les soutenir lorsqu’ils font face aux difficultés. Ces dispositifs d’aide logistique, administratif et/ou financier, ont pour objectif d’améliorer la vie des habitants de la province Sud, qu’ils soient en ville ou vivent en brousse, qu’il s’agisse de particuliers, d’entreprises ou d’associations. La mise en œuvre de ces dispositifs permet en effet de changer la vie, et parfois même l’avenir des administrés. C’est la grande fierté de la province Sud. Cette mission est aujourd’hui d’autant plus importante, que la Nouvelle-Calédonie vit un moment capital de son histoire, qui engage l’avenir des Calédoniens. Plus que jamais la province Sud se doit donc d’intervenir et d’être présente, chaque jour, aux côtés de ses habitants et, en même temps, être active sur les grands projets qui demain, amélioreront aussi ce quotidien. Sonia Backès présidente de l’assemblée de la province Sud
4 Sudmag.nc | Mai 2023 SOMMAIRE 6 16 “La province a changé ma vie” À l’image d’Aurélie, ils ont bénéficié de dispositifs mis en place par la collectivité qui leur ont permis de changer de vie. Témoignages. Le Salon du tourisme à la fête Organisé pour la première fois par Sud Tourisme, l’événement a réuni 8 800 visiteurs. 28 Lieu provincial Fort Teremba, le pénitencier devenu lieu artistique. Abonnez-vous en suivant le lien : province-sud.nc/mon-compte La lettre d’information de la province Sud 3 Édito 12 Actualités 16 Budget participatif : Langues Faka-Futuna et Faka-Uvea 18 Vie d’une commune : La Foa 20 Les Photos du mois 29 Découverte :Trois Césars du voyage responsable 30 Associations : Biocalédonia et son label 34 Mini-jeux 35 Gastronomie
L’Hôtel de la Province s’installe au CAPS 2, le temps des travaux La « Maison Bleue » souffle cette année ses 33 bougies et cette longévité commence à lui peser. L’édifice avait été érigé par Jacques Lafleur en 1990 suite aux Accords de Matignon en 1988. Il en est actuellement à sa sixième mandature. Il est temps de moderniser ce symbole de l’institution provinciale que tous les Calédoniens connaissent. Un concours d’architecture a été lancé pour sa rénovation, sa modernisation mais aussi pour l’amélioration de son empreinte environnementale. L’exécutif provincial se prononcera sur le choix du lauréat courant du mois de mai 2023. Cette transformation sera précédée d’une phase de déconstruction et de démolition qui démarrera après la désaffection complète du bâtiment. En attendant, les élus et les personnels provinciaux de l’Hôtel de la province Sud dont le secrétariat général, se sont installés au CAPS 2 qui était occupé jusqu’à août 2022 par le gouvernement de la NouvelleCalédonie. Ce bâtiment appartient à la province Sud depuis son origine. Après le départ du gouvernement, des travaux de rafraîchissement intérieurs ont été engagés pour accueillir ses personnels le temps des travaux de l’Hôtel de la province Sud. La province Sud poursuit une politique ambitieuse d’amélioration et de renouvellement de son patrimoine immobilier. L’Hôtel de Province, établissement emblématique où siège l’assemblée, ne répond plus actuellement aux normes attendues pour un établissement recevant le public. Unprojet de rénovation a été lancé parun concours d’architecture. La “Maison Bleue” est à présent vide. Les travaux de rénovation peuvent débuter. Un gros travail sur la récupération est engagé. 5 Sudmag.nc| Mai 2023 C’est désormais au Centre admnistratif 2 (Caps 2) que les élus et les agents du secrétariat général sont installés. Le Caps 2, ici Martin et Marie-Thérèse, accueille le public de 7 h 30 à 18 heures. ZOOM SUR
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7 Sudmag.nc | Mai 2023 Logement, études, sécurité, emploi ou encore santé... chaque jour, la province Sud œuvre pour améliorer la vie de ses habitants. Derrière les nombreux dispositifs mis en place, ce sont à chaque fois des femmes et des hommes qui voient concrètement leurquotidien, et parfoismême leuravenir, changer. Ils ont accepté de nous raconter comment la collectivité leur est venue en aide. La Province Aurélie, 21 ans, travaille à présent sur un rythme de 4 jours à l’usine du Sud suivis de 4 jours de repos. Aurélie, 21 ans, n’était pas spécialement enthousiaste à l’idée de raconter son parcours. Mais en y réfléchissant, “je me suis dit qu’il fallait que d’autres jeunes adultes soient au courant de toutes les possibilités qui nous sont offertes. Moi, je n’y croyais pas avant de recevoir un coup de fil de la Direction de l’Emploi et du Logement (DEL)”. Ce coup de fil ? C’est celui qui lui a proposé de passer un diplôme universitaire Métallurgie et de décrocher un contrat dans la foulée chez Prony Resources. “Une chance” confie-t-elle avec un sourire, mais également un changement de vie inespéré. Deux ans plus tôt, la jeune femme habitant à Dumbéa-sur-mer avec son père, son petit frère et sa petite sœur, décroche son bac scientifique et fonce à l’UNC pour y suivre une licence de Science et Vie de la Terre. Un cursus qui se déroule sans encombre jusqu’à ce que la crise sanitaire ne frappe la Calédonie. “ Mon père, qui subvenait aux besoins de toute la famille est tombé très malade de la Covid. Il a été hospitalisé plusieurs jours au Médipôle et il a fallu que je prenne des décisions.” Des choix durs, pour assurer le quotidien de son frère et de sa sœur tandis que son père est très affaibli par la maladie. “J’ai donc commencé à travailler dans la restauration et j’ai dû quitter mes études”. Extras, contrat de serveuse puis chef de rang, Aurélie travaille beaucoup et bien ! “ J’étais aux côtés de gens très gentils, se remémore-t-elle. Mais je me levais et partais au travail pour la paie. Tout se passait bien sauf que je ne me voyais pas rester dans ce monde. J’avais passé un bac scientifique, je voulais découvrir d’autres choses.” La jeune femme ne se laisse pas abattre. Elle n’en a pas les moyens. Prévoyante, elle s’était également inscrite en tant que demandeuse d’emploi auprès de la DEL. “C’est pour cela qu’ils m’ont recontactée, afin de connaître ma situation. Je leur ai expliqué mon cas et ils se sont montrés très réactifs.” Lorsqu’on lui évoque la possibilité de passer un nouveau diplôme, la jeune femme n’hésite pas longtemps. Elle y voit “une corde de plus à son arc, des possibilités d’évolution et un contrat.”. Elle saute sur l’occasion. Et ne le regrette pas aujourd’hui. un mental d’acier Un diplôme et J’avais passé un bac scientifique, je voulais découvrir autre chose. leur change la vie + D’INFOS ÀDÉCOUVRIRENLIGNE DOSSIER
8 Sudmag.nc | Mai 2023 Retour sur les bancs de la fac pour Aurélie. La jeune femme va suivre avec sept camarades des cours à l’Université de la Nouvelle-Calédonie (UNC). « Cela n’a pas été facile de se remettre dans le bain, j’avais arrêté les cours depuis un an et demi ». La jeune femme s’accroche, elle aime les matières scientifiques et la chimie ne lui fait pas peur. Après plusieurs semaines de cours, entrée dans le grand bain pour la partie pratique durant 6 semaines à Goro. « Je n’avais jamais mis les pieds dans une usine, reconnaît-elle. Et je peux vous dire que ce qui est le plus impressionnant, c’est le bruit ! J’avais peur que ça me dérange, mais finalement, ça a été tout l’inverse, je m’y plais.» La désormais salariée de Prony Resources se plaît à évoluer sur le site industriel. Son métier ? Il peut se résumer en un mot : sécurité. « Dans l’usine, nous devons suivre l’évolution d’un procédé, nous sommes des opérateurs en charge de la sécurité des sous-traitants et plus largement celle de l’ensemble des salariés de l’usine, comme si c’était la nôtre, développe Aurélie. Nous sommes également en charge de veiller à ce que les équipements de l’usine soient toujours en bon état. À ce qu’ils puissent durer dans le temps. Le maître-mot, c’est la sécurité.» Autre partie de son métier, « le côté physique : j’adore me dépenser et je peux vous assurer que lorsqu’il faut monter et redescendre 6 épaississeurs [structure métallique installée sur des cuves, NDLR] dans la journée, c’est quelque chose !». Premier contrat signé « Je ne veux pas parler au nom des autres, mais pour moi, tout s’est bien goupillé. J’ai envoyé des messages de remerciement et je le referai encore. J’ai encore du mal à réaliser que je travaille dans l’usine. » Aurélie a signé son premier contrat le 24 avril. Et en regardant par dessus son épaule, elle avoue qu’un peu de chance ne lui fait pas de mal. « Je ne me suis pas posé de question, j’ai travaillé et me voilà avec un nouveau diplôme et un emploi qui m’intéresse.» Petit coup de pouce supplémentaire, Aurélie a un bus qui s’arrête juste devant sa maison pour aller et rentrer du travail. « Dès que j’ai reçu cette proposition, je me suis dit.... Quand une porte s’ouvre, il faut y aller.» Arrivée sur le site industriel “ le maître-mot : sécurité” Pour moi, tout est parfaitement tombé. J’ai encore dumal à réaliser que je travaille dans l’usine.
9 Sudmag.nc | Mai 2023 DOSSIER 8 diplômés pour cette première année du DU Le 5 septembre 2022, 8 demandeurs d’emploi ont intégré, avec le concours de la Direction de l’emploi et du Logement de la province Sud. Les formations sur site ont pour objectif d’apporter les connaissances nécessaires aumétier d’opérateur polyvalent du procédé. Une formation et surtout un contrat Dans le cadre d’un partenariat établi entre Prony Resources et l’UNC, les services de la Direction de l’emploi et du Logement de la province Sud (DEL) ont retenu 24 candidatures de demandeurs d’emploi sur 84 profils potentiels identifiés en juillet 2022. Entretien diagnostic, parcours, disponibilité pour la formation Diplôme universitaire (DU) métallurgie, préparation de CV, programme pédagogique du DU, fiche de poste du métier d’opérateur de procédé et réunion d’information délivrée par Prony Resources… À l’issue d’entretiens individuels et de réunions d’information, 19 des 24 candidats ont souhaité suivre une remise à niveau à l’Ecole de la Réussite. Sur ces 19 personnes à la recherche d’emploi, huit ont décidé de poursuivre l’aventure pour intégrer le DU métallurgie. À la clé, un diplôme universitaire en métallurgie de niveau BAC+1 et une embauche, en CDD puis en CDI, en tant qu’opérateur de procédé à l’usine du sud. “La Province a changé ma vie” “La province a changé ma vie” devient dès le prochain numéro de votre SudMag une rubrique. Elle mettra en valeur le parcours, le développement et les projets de Calédoniens ayant bénéficié d’un dispositif de la province Sud. Dominique Lepitre, responsable Recrutement Formation et Mobilité au sein de Prony Resources.
10 Sudmag.nc | Mai 2023 DOSSIER Des commerces sécurisés pour des commerçants rassurés «Assureraux commerçants une sécurité et uneprotection face à ladélinquance », c’est l’undes objectifs fixés par l’exécutif rappelé par Sonia Backès, présidente de l’assemblée de la province Sud, lors de sa visite des commerces sécurisés par laProvince. Caméras de surveillance, grilles de protections, systèmes d’alarmes…comment, grâce à l’aide à la sécurisation, la Province a-t-elle changé le quotidien de nos commerçants ? Répondant à l’une des priorités fortes de la collectivité, l’aide à la sécurisation des commerces qui prend en charge 50% du coût total des dépenses en sécurisation par la Province, « rassure » à l’heure où les commerçants se relèvent des difficultés rencontrées suite à la crise sanitaire et face à l’augmentation des faits de délinquances comme l’explique Jérôme Bernut, co-gérant de la boulangerie Le Moulin à Ducos : « C’est important de se savoir soutenu par l’institution. Ce dispositif nous permet de faire face à nos difficultés quotidiennes car dans notre métier, il y a de quoi se sentir vulnérable et dans l’insécurité, encore plus en boulangerie du fait de nos horaires atypiques. » Le co-gérant, qui avait sollicité l’aide de la Province, voit aujourd’hui sa boulangerie équipée de 16 caméras, de grilles de protection, d’un système d’alarme et de rideaux métalliques. « Grâce au dispositif d’aide, nous avons pu doubler le nombre de caméras pour sécuriser notre parking, notre clientèle et surtout notre personnel composé de 35 salariés, qui peuvent désormais travailler en sécurité, notamment lorsqu’ils prennent leur service tôt le matin sans risquer de se faire voler. » Dispositif «rapide» et «efficace» Un dispositif « rapide » et « efficace », également très apprécié par Daniel Ronsin, gérant de la pharmacie Ondemia à Païta et Jean Goncalves, gérant de l’Armurerie Ballande à Ducos, qui ont tous deux bénéficiés d’une prise en charge à hauteur de 50% du coût total de leurs installations. Caméras de surveillance, systèmes d’alarmes, grilles de protections…les commerçants sont unanimes : les installations de sécurité mises en place grâce au dispositif sont « très dissuasives ». Un avis partagé par la présidente qui a dressé un bilan positif et satisfaisant du « dispositif qui fonctionne de façon efficace pour garantir sécurité et tranquillité. La sécurisation des commerces, mais aussi des locaux des professions libérales, limite les actes de délinquance et on peut constater aujourd’hui que les résultats sont concluants à voir les commerçants satisfaits. » Aujourd’hui, nous sommes satisfaits. Nous n’avons plus de tentatives de cambriolage, ni de dégradations. Jérôme Bernut, co-gérant de la boulangerie Le Moulin.
11 Sudmag.nc | Mai 2023 Bijouterie Gaspard, restaurant Little Italy, Amorino de l’Anse-Vata…d’autres commerces ont également sollicité le soutien de la collectivité pour sécuriser leurs locaux. La simplification du dispositif et l’accompagnement des services de la direction provinciale du Développement Économique et du Tourisme (DDET) a permis de renforcer la confiance établie entre les commerces et l’institution qui a vu « le nombre de demandes traitées se multiplier par 4, voire 5 » a évoqué premier vice président de la province Sud, Philippe Blaise, avant d’ajouter : « Notre volonté est de permettre à tous les commerces existants, quel que soit leur situation financière, de bénéficier d’une aide de la collectivité. » En 2022, l’exécutif a décidé de prolonger ce dispositif d’un an supplémentaire avec une date de fin au 1er janvier 2024 et une date limite de dépôt des demandes fixée au 30 septembre 2023. + D’INFOS ÀDÉCOUVRIRENLIGNE Dispositif dématérialisé pour plus d’efficacité 145 entreprises. Depuis le lancement du dispositif, 145 entreprises ont été aidées pour plus de 55MF.
12 Sudmag.nc | Mai 2023 ACTUALITÉS Lundi 24avril, 26auxiliairesdeproximité inscritsdans le cadreduProgrammeprovincial d’insertion citoyenne (PPIC) ont reçudesmains de la présidente, SoniaBackès, leurs attestations de formation. 26 nouveaux auxiliaires de sécurité rejoignent les rangs Organisée à l’Hôtel de la province Sud, en présence des représentants des mairies des communes de Bourail, Dumbéa, Mont-Dore, Païta et Nouméa, la remise d’attestations de formation a honoré l’engagement de ces 26 auxiliaires de proximité dont « le rôle incontournable » et « la présence active va permettre aux citoyens de se sentir rassurés » a souligné la présidente de la province Sud, Sonia Backès, avant d’assurer : « Avec vous, la réactivité et l’efficacitédes forces de l’ordre s’en retrouveront fortement améliorées. Avec vous, les administrés pourront avoir des relais de proximité. Vous pouvez très fièrement arborer l’uniforme que vous portez. Cet uniforme porte les valeurs de la République française, nos valeurs que l’on doit transmettre aux générations futures.» « C’est l’aboutissement d’un projet » Christiane, la première auxiliaire de proximité à Bourail est « heureuse » et « fière » de recevoir ce diplôme : « C’est l’aboutissement d’un projet » et « le début d’une nouvelle expérience », pour celle qui se dévoue à la surveillance et à la sécurité de son village. Au total, la province Sud met à disposition 26 postes d’auxiliaires de proximité dans les communes de Bourail (1 poste), Dumbéa (8 postes), Nouméa (9 postes), Païta (4 postes) et du Mont-Dore (4 postes). Ce qui porte à 77 le nombre d’auxiliaires déployés pour assurer votre sécurité. “Tous les crimes de l’homme commencent au vagabondage de l’enfant”. C’est en citant Victor Hugo que le président du tribunal de première instance, Éric L’Helgoualc’h, a résumé l’enjeu. Vendredi 21 avril, Sonia Backes, présidente de la province Sud, Yves Dupas, procureur de la République, Mickaël Forest, membre du Gouvernement de la NouvelleCalédonie et le président du tribunal ont signé une convention sur la mise en œuvre du soutien à la parentalité dans un cadre judiciaire. Cette nouvelle convention vient compléter deux dispositifs provinciaux existants dont l’efficacité a été soulignée par le procureur de la République : tout d’abord le dispositif des mineurs en errance, consistant à repérer les mineurs sur la voie publique entre 22 heures et 5 heures ou en état d’ébriété la journée. 417 jeunes contrôlés Lorsqu’il est interpellé par les autorités, ses parents sont immédiatement contactés et doivent venir le chercher au poste de police ou de gendarmerie. Là, un flyer d’information expliquant le dispositif avec une convocation intégrée leur est remis. L’autre dispositif est le Une convention sur la mise enœuvre du soutien à la parentalité dans un cadre judiciaire Module de Rappel à la Responsabilité Parentale (MRRP). Depuis juillet 2020, 417 jeunes ont été contrôlés dans le cadre du dispositif mineurs en errance. Parallèlement, 250 familles ont pu être suivies dans le cadre du MRRP. Un bilan qui s’avère très positif, puisque très peu de familles (moins de 8%), ont pu se retrouver à nouveau confrontées à des problématiques de protection de l’enfance. « Le volet parentalité est essentiel, nous devons poursuivre ce travail tous ensemble », a expliqué Sonia Backès à l’issue de cette signature, qui reste déterminée à garantir un cadre de vie sécurisé.
13 Sudmag.nc | Mai 2023 ACTUALITÉS Anzac Day, se souvenir pour préserver le lien unique Philippe Blaise, 1er vice-président de la province Sud a participé, mardi 25 avril, à la cérémonie de lever du jour en ce 108e anniversaire de l’ANZAC Day. Aux côtés des Consules Générales d’Australie et de Nouvelle-Zélande et des autorités civiles et militaires, il a déposé une gerbe en l’honneur des soldats australiens et néo-zélandais. L’ANZAC Day commémore chez nos voisins, l’Australian & New Zealand Army Corps, l’engagement de ses troupes et ses valeureux soldats tombés au front. La journée tire son origine du premier combat, en 1915, des forces australiennes et néo-zélandaises sous leur nouveau drapeau, à l’occasion de la bataille de Gallipoli (Turquie). Plus de 11 000 combattants périrent lors de cette première opération lancée au petit matin contre l’armée ottomane, alliée des allemands. En souvenir des soldats de l’ANZAC morts en opération militaire depuis 1915, on arbore traditionnellement le 25 avril, un brin de romarin ou un coquelicot rouge. Cette cérémonie s’est déroulée avec la présence aux côtés des Forces armées de Nouvelle-Calédonie, des sections australiennes et néo-zélandaises présentes à l’occasion de l’exercice militaire “Croix du Sud”. Un exercice grandeur nature Dans la région, les voisins néo-zélandais et australiens sont de précieux alliés. Le 25 avril, à Nouméa, les autorités civiles et militaires ont commémoré l’Anzac Day. Le premier combat, en 1915, des forces australiennes et néo-zélandaises sous leur nouveau drapeau, à l’occasion de la bataille de Gallipoli en Turquie. où des militaires de plusieurs nations (France, Australie, Nouvelle-Zélande, Angleterre, Etats-Unis, Fidji...) travaillent leur interopérabilité. Cette année, près de 3000 personnes étaient réunies pour participer à un scenario sur le thème de l’assistance humanitaire et le secours après une catastrophe naturelle. La Sénatrice Penny Wong, ministre des Affaires Étrangères d’Australie, a effectué un déplacement de deux jours en Nouvelle-Calédonie avec une visite protocolaire organisée le 20 avril au congrès. À cette occasion, Sonia Backes, la présidente de l’assemblée de la province Sud et Secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, et les élus de la Province qui siègent également au congrès de la Nouvelle-Calédonie ont eu le privilège de rencontrer la ministre australienne et d’écouter son discours empreint d’une volonté de renforcer les liens étroits et riches qui unissent les Calédoniens aux Australiens et dans lequel elle a salué la qualité du partenariat entre la France et l’Australie dans le Pacifique. La veille, la présidente Sonia Backès a pu s’entretenir avec la ministre australienne lors d’un dîner républicain organisé au hautcommissariat de la République. La ministre des Affaires Étrangères d’Australie en visite officielle en Nouvelle-Calédonie + D’INFOS VOIRLAVIDÉO
14 Sudmag.nc | Mai 2023 ACTUALITÉS C’est inédit ! Afin de développer les écoles bilingues, la province Sud propose à ses enseignants un séjour dans une école du Victoria pour découvrir l’éducation et la pédagogie australienne auprès de leurs homologues. L’objectif : professionnaliser le corps enseignant et renforcer les partenariats avec l’Australie. Avec la Province, des profs en échange scolaire en Australie Ca y est ! Un premier contingent composé de cinq enseignants et d’une directrice d’école est parti pour une immersion pédagogique en Australie ! Lors du dernier point, à 3 jours du décollage pour Melbourne, l’ambiance était bon enfant et l’excitation du départ bien palpable. Une aspiration à étoffer les pratiques pédagogiques Pour Marion, enseignante à Dumbéa, son inscription à la formation a été motivée par « la recherche de nouvelles pratiques à apporter à ma classe et la volonté de préciser mon lexique anglophone ». Sa collègue Sophie complète « je voudrais consolider mes pratiques, monter en compétence et créer du lien audelà du séjour. Mettre en place une correspondance entre classes par exemple. » À leurs côtés, Florence Seytres, de la direction provinciale de l’Education et de la Réussite (DERES) confirme « Ce programme a rencontré un fort écho chez les enseignants, très investis dans le projet ». Ils sont ainsi 18 enseignants et directrices à bénéficier cette année, dans le cadre de ce programme inédit, d’un séjour de 4 semaines en partenariat avec des écoles de l’état du Victoria. Là-bas, ils pourront échanger et co-intervenir avec les enseignants australiens et observer les habitudes d’enseignement, notamment autour du bilinguisme, pour enrichir leurs pratiques éducatives et pédagogiques. Misant sur une forte valeur ajoutée, cette expérience formatrice pourra bénéficier à l’ensemble de l’établissement et à la profession à travers le partage par l’enseignant de ce qu’il aura pu découvrir et apprendre lors de cette immersion. Cette formation s’inscrit dans la volonté de développer l’enseignement bilingue, nécessitant les compétences d’enseignants anglophones, qu’il convient de former, d’accompagner et de valoriser pour qu’ils rejoignent et fassent vivre le dispositif. Porté depuis 10 ans par Gil Brial et Sonia Backès (d’abord au gouvernement en tant que chargée de l’enseignement puis à la province Sud), ce dispositif bilingue est une priorité majeure de la politique éducative provinciale. « C’est un énorme service que l’on rend aux enfants : ce parcours leur apporte de très beaux outils pour aller vers le bilinguisme. » rappelle la présidente, très attachée à cette démarche. Venue saluer les enseignants en partance aux côtés de Marie-Jo Barbier, élue provinciale présidente de la commission Enseignement, Sonia Backès a rappelé les objectifs de cette immersion : « Cette formation est un moyen d’améliorer les compétences collectives en matière de bilinguisme. Mais ce sera également une belle expérience pour vous, une petite parenthèse de vie qui permet de vivre autre chose. Que votre séjour soit productif et plaisant ! ». MarionetSophie, enseignantesà l’école bilingueFrédérick-LouisDorbritz, à Dumbéa-sur-Mer, font partiedes6premiers participantsà la formationen immersion. Lapremièrepromotiondelaformationenimmersion,entouréedeMarie-JoBarbieretSoniaBackès
Le ciné, c’est encore mieux avec “Collège au cinéma” 15 Sudmag.nc | Mai 2023 ACTUALITÉS Un braconnier condamné pour pêche illégale Le 11 août 2022 à 1 h 30 du matin, lors d’une opération conjointe avec la brigade de gendarmerie de Poya, les gardes nature de la province Sud ont contrôlé un véhicule remorquant un bateau. À l’intérieur de l’embarcation, les agents provinciaux ont constaté la présence de trente crabes de palétuviers dont huit d’une taille inférieure au minimum réglementaire (soit 14 cm) et ont découvert dissimulée sous la banquette, la présence d’une tortue verte de 50 cm de longueur encore vivante, laquelle venait d’être fraichement pêchée. Une tortue verte retrouvée encore vivante Le contrevenant, connu des services provinciaux pour des faits de dépassement de quota et de pêche d’animaux qui n’ont pas la taille ou le poids requis, a indiqué connaître la réglementation provinciale. Lors d’une perquisition à son domicile, une carapace de tortue a également été découverte. Le 19 avril 2023, le contrevenant a été jugé en audience de Comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), pour répondre de faits de braconnage de tortues et de pêche aux crabes. Au cours de l’audience, le Procureur a proposé au contrevenant la peine de 4 mois d’emprisonnement ferme à accomplir sous bracelet électronique, 40 000 francs Quatre mois d’emprisonnement ferme à accomplir sous bracelet électronique, 40 000 francs d’amende pour utilisation d’engin de pêche interdit et la confiscation de son embarcation. C’est la peine qu’a écopé le braconnier de Poya qui a dû verser 240 000 F à la province Sud au titre du préjudice environnemental. d’amende pour utilisation d’engin de pêche interdit et la confiscation de son embarcation. Le juge a homologué la peine proposée par le Parquet et a en outre condamné l’intéressé à dédommager la province Sud, au titre de son préjudice environnemental, en lui allouant la somme de 240 000 francs. Les gardes nature sont engagés au quotidien sur tout le territoire, tant marin que terrestre, pour protéger notre environnement exceptionnel. Ce que dit la réglementation sur les crabes Toute l’année: sont interdits lapêche, letransport et la détention de crabes mous ou de crabes de palétuviers de taille inférieure à 14 cm. Les crabes capturés doivent être conservés en entier. Du1erdécembreau31janvierinclus: sontinterdits la pêche, le transport, la commercialisation, l’exposition à la vente, la vente, l’achat, la détention et la consommation de crabes de palétuviers (chair et autres parties de crabes comprises). 187 élèves de 4e et de 3e ont assisté le 21 avril à la projection du film Enfance clandestine au Cinécity dans le cadre du « Collège au Cinéma ». Ce dispositif de la province Sud contribue pleinement à l’épanouissement de la jeunesse en lui permettant de s’ouvrir encore plus au monde et à la culture. Ce film coproduit, coécrit et réalisé par l’argentin Benjamin Ávila a été présenté en version originale (VO) sous-titrée aux élèves qui font de l’espagnol en seconde langue aux collèges Baudoux, Tuband, Cluny et Champagnat. Il raconte l’histoire de Juan, un enfant de 12 ans qui revient en Argentine sous une fausse identité après des années d’exil avec sa famille. Les parents de Juan et son oncle Beto sont membres d’une organisation qui est en lutte contre la junte militaire au pouvoir qui les traque sans relâche. C’est une histoire de militantisme, de clandestinité et d’amour. L’histoire d’une enfance clandestine. Le but de ces projections proposées par la direction provinciale de la Culture, de la jeunesse et des sports (DCJS) est de se donner, grâce au travail pédagogique d’accompagnement conduit par les enseignants et les partenaires culturels, les bases d’une culture cinématographique. Les films sont sélectionnés par un comité de pilotage selon une liste proposée par le Centre National du Cinéma et de l’Image Animée (CNC). La participation à cette action repose sur le volontariat des chefs d’établissement et des enseignants qui souhaitent en faire bénéficier leurs classes. Le dispositif « Collège au cinéma » va permettre d’accueillir cette année 1 800 jeunes de 6e à la 3e de 19 collèges dans les salles de cinéma qui se trouvent sur le territoire de la province Sud.
16 Sudmag.nc | Mai 2023 ACTUALITÉS Après 2 ans d’absence, le Salon du tourisme a fait son retour, samedi 22 avril, et pour cette nouvelle édition, cela a été un coup de maître. Pour la première fois organisée par Sud Tourisme, l’événement a fait le plein, avec plus de 8800 visiteurs enregistrés en une seule journée. Un “sentier du tourisme” pour une expérience unique Un succès qui a ravi le président de la jeune structure provinciale, Jean-Gabriel Favreau. « Cela faisait sens pour nous d’être ici, au parc Brunelet, dans ce que l’on appelle le jardin botanique, car Sud Tourisme a été créé pour promouvoir un tourisme plus vert, plus durable. » Les organisateurs ont donc profité du lieu pour offrir une expérience unique aux visiteurs. Ils ont pu se promener sur « un sentier du tourisme » à la découverte d’expériences et d’offres diverses et variées proposées par la centaine d’exposants, dont 80 prestataires touristiques, venus des trois provinces, qui ont participé à l’édition 2023. « L’idée est de proposer les meilleures prestations et d’aider à les vendre sur ce salon, a déclaré Sonia Backès, présidente de la province, venue inaugurer le Salon avec une délégation d’élus. Sud Tourisme et la province Sud sont là pour améliorer les choses s’il le faut. Nous avons l’ambition de faire encore mieux l’année prochaine. » Le tourisme à la fête au parc Brunelet Le Salon du tourisme, pour la première fois organisé par Sud Tourisme, a réuni samedi 22 avril une centaine d’exposants dont près de 80 prestataires touristiques au Parc Brunelet. Plus de 8800 visiteurs ont pu profiter de prestations spécialement créées pour l’événement. Qu’est-ce que Sud Tourisme ? + D’INFOS ÀDÉCOUVRIRENLIGNE Sud Tourisme Nouvelle-Calédonie est l’agence d’attractivité de la destination province Sud, portée par la province et ses communes en lien avec les professionnels. Elle impulse la stratégie de développement touristique, accompagne le développement de l’offre, fédère les acteurs du tourisme et anime les réseaux. Via son maillage d’offices de tourisme, elle est également responsable de la promotion et de la commercialisation de l’ensemble de la destination.
Sudmag.nc | Mai 2023
18 Sudmag.nc | Mai 2023 Tout part d’un constat factuel selon Maleko : « Au fil des générations, on constate une perte progressive des repères, des valeurs et des fondamentaux de nos cultures d’origines tels que la solidarité, le partage, l’entraide… Et cette perdition est source de conflits, d’incompréhensions et de malentendus intergénérationnels. » À 4000 km du « Fenua », difficile de préserver ses repères d’origines : « Chez de plus en plus de jeunes, explique Rodrick Kafotamaki qui assiste Maleko, les pratiques linguistiques, culturelles et traditionnelles se perdent ou se limitent à la génération de nos parents. Notre objectif principal est donc la réappropriation. » De La Foa jusqu’en Métropole Depuis le mois de mars, les inscriptions aux enseignements « faka Futuna » et « faka ‘Uvea » sont ouvertes au public. Chaque samedi, enfants, adolescents et adultes se retrouvent au dock socioculturel de Païta et à la maison de la jeunesse de Dumbéa, où pendant 2 heures, ils retissent les liens identitaires à travers l’apprentissage des langues : « une véritable opportunité » selon Martha, une des apprenantes, pour « s’ouvrir à la langue à tout âge, à tout niveau », avec l’aide d’enseignants heureux de pouvoir partager leurs connaissances « pour _ préserver et transmettre les richesses de la culture » souligneAsipau, enseignante en « Faka ‘Uvea ». Au-delà des océans, le projet lauréat fait également écho à la Foa et Koné, jusqu’en Métropole, « où les ressortissants expatriés demandent même des cours en visios » confie Maleko. D’ici la fin de l’année, l’association espère ouvrir d’autres antennes sur les communes de Nouméa et duMont Dore. Ordinateurs, projecteurs, imprimantes… Grâce auBudget Participatif de laprovince Sud, l’association peut financer ses supports pédagogiques à hauteur de 70%, soit près de 240 000 F. « Une aide non négligeable qui répond au développement des activités de l’association qui manque de moyens » confie Maleko. Remerciant la province Sud pour son soutien, le porteur de projet a vivement encouragé les associations à candidater et faire connaitre leurs projets auprès de la collectivité. Lauréate du budget participatif de la province sud, l’association Génération 2000 de Païta accompagne les Calédoniens d’origine wallisienne et futunienne dans leur quête de reconnexion avec leurs racines. Rencontre avec Maleko Lie, porteur du projet « Langues et cultures Faka Futuna - Faka Uvea en Nouvelle-Calédonie » qui renoue les liens identitaires à travers l’apprentissage des langues vernaculaires, « sanctuaires de nos identités premières. » BUDGET PARTICIPATIF Retisser les liens identitaires, par-delà les océans Maleko Lie et Rodrick Kafotamaki, porteurs de projet. Préserver et transmettre les richesses de la langue.
19 Sudmag.nc | Mai 2023 Sonia Backès, présidente de la province Sud Et vous, que feriez-vous pour votre Province ? « C’est vous qui proposez, vous qui choisissez et nous qui aidons à réaliser ! » Lancé en 2020, le budget participatif, « Mon idée pour ma Province », permet aux habitants de la collectivité de proposer et de voter des projets d’intérêt général ou local pour améliorer le cadre de vie et le quotidien des Calédoniens en fonction de leurs besoins et de leurs attentes. La nouveauté de cette édition 2023, les entreprises de l’économie sociale et solidaire peuvent aussi proposer un projet. A travers ce dispositif, cher à Sonia Backès, la présidente, la collectivité continue de faire vivre la démocratie participative en mettant à disposition 5 % de son budget d’investissement. L’objectif: accompagner les porteurs de projets pour réaliser leurs idées dans de nombreux domaines qui respectent les champs de compétences de la Province (tranquillité publique, culture, jeunesse, sports, environnement, transition écologique et numérique…). + D’INFOS ÀDÉCOUVRIRENLIGNE Le budget participatif c’est : 154 Lauréats en trois éditions MON IDÉE POUR MA PROVINCE Devant l’engouement et le francs succès des trois dernières éditions, le quatrième volet de “Mon idée pour ma Province”, lancé le 2 mai par Sonia Backès et l’élue Naïa Wateou, s’annonce plus solidaire et plus proche des administrés. Pour la première fois, la collectivité invite les acteurs du secteur de l’économie social et solidaire à participer à ce dispositif : « L’idée est de permettre aux structures qui mettent en avant l’utilité sociale, le bien-être et l’amélioration des conditions de vie des personnes fragiles, de pouvoir intégrer ce dispositif qui s’inscrit au cœur du quotidien des Calédoniens » a souligné Naïa Wateou. La 4eme édition de “Mon idée pour ma Province” est officiellement lancée et la campagne de dépôt des projets est ouverte du mardi 2 mai au dimanche 16 juillet 2023 inclus. Lancez-vous ! Nous avons besoins de vous, de votre vision et de votre créativité. Vos idées, vous pouvez les faire entendre et les faire soutenir par une collectivité qui met les moyens pour les réaliser.
20 Sudmag.nc | Mai 2023 VIE D’UNE COMMUNE d’ici ou d’ailleurs. Un chantier d’envergure financé à 50% par l’Etat et à hauteur de 29 millions de francs par la collectivité, et dont les travaux débuteront fin 2023. 7 caméras de surveillance Pour contribuer au bien-être des habitants, la commune fait également de la sécurité et de la jeunesse ses priorités comme l’explique Florence Rolland : « La Foa n’est pas épargnée par la montée de la délinquance en Calédonie. Notamment auprès des mineurs. Il y a une réelle volonté de prévenir de la délinquance chez les jeunes au travers notamment le CISPD de la participation citoyenne. » Pour accompagner les Lafoyens dans cette lutte contre la délinquance, la province Sud a financé l’équipement de la commune de 7 caméras de surveillance à hauteur de 10.5 millions de francs. En 2023, elle renouvellera son soutien avec l’installation de 4 nouvelles caméras et l’entretien des infrastructures primaires (routes, eau potable, aménagements urbains) à hauteur de 74 millions. Au cœur de son développement, le v i v r e - e n s e m b l e , comme en témoigne la pose de la première pierre du marché communal en présence de Sébastien Lecornu, ancien ministre des Outre-mer aux côtés de la présidente, Sonia Backès. Cet évènement marquait le renouvellement d’un espace « essentiel du vivre ensemble » soulignait Sonia Backès, pour le plus grand bonheur des producteurs de la région et des visiteurs venus Florence Rolland, maire de La Foa. La Foa, au cœur de l’identité calédonienne Destination incontournable de la province Sud, La Foa est une terre où la nature, l’histoire et les Calédoniens se rencontrent. « Ouverte sur la Brousse, ouverte aux différentes cultures et visages qui composent la Nouvelle-Calédonie » comme l’évoque Florence Rolland, maire de la commune, La Foa, qui compte 3 500 habitants, peut s’appuyer sur le soutien de la collectivité pour poursuivre son développement avec, comme priorités, le bien-être, la sécurité et le respect de son patrimoine naturelle et historique. Il y a une réelle volonté de prévenir de la délinquance chez les jeunes à travers notamment le CISPD et la participation citoyenne.
21 Sudmag.nc | Mai 2023 VIE D’UNE COMMUNE Riche de son patrimoine culturel, la Foa trouve également un soutien auprès de la collectivité pour préserver, valoriser et faire vivre son patrimoine historique et culturel. Parmi les évènements majeurs de la commune soutenus par la collectivité, on notera l’incontournable Festival Dans les quartiers d’abord, où la province Sud s’est engagée dans plusieurs projets en soutien à la mairie de La Foa dont certaines zones sont confrontées à des problèmes de sécheresse ou d’accès à l’eau potable comme à Lebris. Pour répondre rapidement à ce besoin vital, la province Sud a financé à hauteur de 86% l’installation d’une borne à eau tant attendue des résidents de la presqu’ile pour un montant total de 20,4 millions de francs. À ce projet s’ajoute également l’installation d’une unité de dessalement de l’eau de mer par osmoseur (consommation d’une énergie renouvelable de type solaire, peu coûteuse et procédé relativement neutre pour l’environnement) aidé à hauteur 10 et 20 millions pour le réseau interne. Dans les établissements scolaires ensuite, où les écoliers d’Yvonne Lacourt et de la maternelle Les Bégonias s’épanouissent dans des salles de classe rénovées et équipées de panneaux solaires qui alimentent des climatiseurs financés à 85% par la Province. Des équipements qui « offrent aux enfants et à l’équipe éducative ce confort thermique pour mieux apprendre et permettre aux tout-petits de bien se reposer », relevait Sonia Backès, lors de l’inauguration des nouveaux aménagements aux Bégonias en avril 2021. « Une aide indispensable » selon Florence Rolland, qui « renouvelle les murs des écoles vieillissantes. » Ces aménagements, financés avec la participation de l’Etat, de la commune et de la province Sud, représentent un investissement de 20 millions pour la collectivité. Laborneàeaude lapresqu’îleLebris aété inauguréepar laprésidentede la provinceSud, SoniaBackès, accompagnée deNicolasMetzdorf, deLionnel Brinonet deChristopherGygès. du Cinéma de La Foa, parrainé par la Province et aidé à hauteur de 5,61 MF. L’association du Centre Socio-culturel de La Foa, qui met en lumière un panel d’actions artistiques et culturelles, est également soutenue pour financer ses projets qui s’inscrivent pleinement dans le cadre de la politique provinciale en matière de développement culturel et artistique sur son territoire. Quelques aides de la province Sud à La Foa : 25 000 000 F (depuis 2021) à l’association Marguerite : sauvegarde du patrimoine historique de La Foa (participation aux frais de fonctionnement de la structure, aux activités du Fort de Téremba, ou encore dans le cadre du dispositif budget participatif pour le projet « Réhabilitons la maison du commandant »). 35 600 000 F au Syndicat Intercommunal à vocation multiple de la région de La Foa (SIVM La Foa) pour les actions de sensibilisation, de gestion et de tri des déchets. 16 000 000 F à l’association Société des courses hippiques de La Foa (SCHLF) pour le parrainage des courses organisées en 2022 et 2021. 10 000 000 F au Centre de retraite La Foa Fondation Kiwanis pour le fonctionnement des établissements gérés par l’association. 10 360 000 F à l’association La Foa Tourisme pour la participation au fonctionnement de l’association. Favoriser le bien-être des habitants Un patrimoine culturel et historique vivant
Sudmag.nc | Mai 2023 22 LES PHOTOS DUMOIS Le POP (Programme obésité de proximité) a fait bouger l’Arène du Sud pour la Journée internationale du sport.
23 Sudmag.nc | Mai 2023 Léa Tripodi, élue provinciale et présidente de la commission de l’emploi et de la formation professionnelle, a assisté le 30 mars à la remise des diplômes de la promotion 2022 de la CCI formation alternance. La cérémonie s’est déroulée au Conservatoire de musique et de danse de Nouvelle-Calédonie et a mis en lumière des taux de réussite record (97 % sur l’ensemble des filières) : ils sont 105 alternants à avoir obtenu leur diplôme. Près de 10 000 personnes se sont retrouvées pour célébrer la Fête de la Ville de Dumbéa, dimanche 23 avril, au parc Fayard. L’occasion de partager l’incontournable omelette géante en présence d’élus provinciaux. Le 5 e congrès des Urgence-Samu, réunissant 200 soignants et experts venus de tout l’Outre-mer, s’est tenu du 24 au 26 avril à la CPS. Cet événement organisé par l’association des médecins urgentistes de la Nouvelle-Calédonie est soutenu par la province Sud.
AGIR AVEC VOUS Dans le cadre de son accompagnement des entreprises, la province Sud met en place une plateforme de professionnalisation, spécialement conçue pour les gérants de TPE (moins de 10 salariés). Fidèle à son ambition d’enrichir et de développer le capital humain au cœur des entreprises, elle propose un catalogue de formations, spécifiquement adaptées aux besoins et impératifs de ces structures. La principale problématique des chefs de petites entreprises, c’est qu’ils ont la tête dans le guidon. Ils ne se penchent pas sur leur chiffre d’affaires, parce qu’ils n’ont pas le temps ni le staff pour le faire. Il y avait un besoin à ce niveau-là », explique Philippe Blaise, 1er vice-président de la province Sud, à l’occasion du lancement du dispositif le 21 avril. Cette force vive du tissu économique est essentielle et la Province a décidé de l’accompagner, pour aider les professionnels à avoir une meilleure compréhension de leur entreprise et à développer les compétences essentielles au manager. « Ce nouveau dispositif Pro’Sud s’inscrit dans la politique de développement économique de la Province, qui, outre les aides et subventions, souhaite développer le capital humain », précise Raphaël Larvor, à la tête de la direction provinciale du Développement Économique et du Tourisme. Avec à la clé, la pérennité et la montée en compétence des entreprises calédoniennes. Pour cela, le programme propose tout un éventail de solutions en compta-finance, relation clients, marketing, logistique, outils numériques, management, développement ou diversification de l’offre… Elles ont pour objectif d’améliorer les compétences des gérants et la performance de l’entreprise, d’accompagner le développement de l’activité mais aussi de reconnaitre les compétences des entrepreneurs. Sur la base d’un diagnostic préalable de la situation de l’entreprise et des attentes du gérant, Pro’Sud présente ainsi un catalogue innovant, pensé spécialement pour répondre aux attentes des entrepreneurs, avec des modules très courts et pratiques, adaptés à leurs horaires et conditions de travail, disponibles sous différents formats : coaching individuels, webinaires et cours, tutoriels, formations en présentiel ou à distance… En bref, une solution agile qui permet d’apporter rapidement une réponse technique ou stratégique aux demandes des gérants d’entreprise. Pro’Sud, une offre de formations inédites pour les chefs de très petites entreprises 24 Sudmag.nc | Mai 2023 + D’INFOS Un programme adapté aux besoins et impératifs des gérants Ce dispositif est pris en charge par la province Sud, avec une participation symbolique de l’entreprise. Il s’adresse aux chefs d’entreprise de province Sud, dont l’effectif est de 10 personnes maximum (gérant compris), hors secteurs de l’agriculture-élevage-sylviculture-pêche-aquaculture, banques-assurances, immobilier, mines-métallurgies, tourisme, professions libérales. Infos pratiques Pour Philippe Blaise, “le monde économique traverse un moment difficile. Il faut que tous les acteurs du secteur se mobilisent pour ne laisser personne seul face à cela.”
Sudmag.nc | Mai 2023 Mentorat : agir pour l’égalité des chances et la réussite de la jeunesse S ‘adressant aux collégiens en classe de 5e, le mentorat apporte un suivi jusqu’en terminale. « Il réunit les meilleures conditions pour réussir, pour s’ouvrir au monde et encourager les jeunes à viser des études à la hauteur de leur potentiel grâce à l’accompagnement de mentors, responsables d’entreprises ou dans l’administration », explique Gil Brial, 2eme vice-président de la province Sud. Grâce au mentorat, « le jeune parrainé sera suivi par unmentor qui lui consacrera bénévolement quelques heures en l’amenant, par exemple, au cinéma, à des concerts, à des activités culurelles sportives ou associatives. » Chambres consulaires, fédérations patronales, entreprises filiales de groupes partenaires de Télémaque en Métropole…c’est auprès du monde économique que les mentors volontaires seront recrutés. Ces derniers pourront compter sur l’accompagné de la province Sud qui s’engage à rembourser les frais investis dans la limite d’un plafond de 120 000 F par an. La mise en place de ce dispositif provincial débutera par une phase test qui concernera une dizaine de collégiens de la 5eme des collèges de Portes-de-Fer à Nouméa et Jean-Fayard de Katiramona à Dumbéa. Cette année, 8 à 10 jeunes pourraient bénéficier du mentorat. L’objectif sera d’étendre ce dispositif provincial à l’ensemble des établissements privé et publics de la collectivité. Vous voulez devenir unmentor ? Contactez-nous. Le jeune parrainé sera suivi par unmentor qui lui consacrera bénévolement quelques heures en l’amenant, par exemple, au cinéma, à des concerts, à des activités culurelles sportives ou associatives. Pour appuyer la réussite scolaire et l’épanouissement des jeunes dont les conditions familiales ou de vie ne leur permettent pas de réaliser pleinement leur réel potentiel, la province Sud lance un dispositif de mentorat individuel, en partenariat avec l’association Télémaque, pionnière du mentorat en France. Gil Brial, en visite au collège Saint-Joseph de Cluny, à Nouméa . AGIR AVEC VOUS 25
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