Sud Mag n°005

Sudmag.nc | Juillet 2023 33 C’est un moment de grâce ». Pour la trentaine de visiteurs qui ont pu assister au relâcher, l’instant a été magique. Ils sont cinq colliers blancs à avoir retrouvé la liberté le 15 juin dernier. Un par un, quand la grille s’est ouverte, ils ont lancé un regard curieux, avancé d’un pas empressé vers le bord de la cage et rapidement déployé leurs ailes pour s’envoler… Plusieurs semaines de soins Les cinqoiseaux avaient été déposés auParc provincial zoologique et forestier, pour être pris en charge par l’équipe de soigneurs. Parmi les deux mâles et trois femelles, certains présentaient des blessures aux ailes ou aux pattes à la suite d’un heurt ou d’une attaque de chien ou de chat, d’autres des troubles neurologiques à la suite d’un choc (vitre, voiture ou simple accident de vol…) et d’autres encore étaient tombés du nid. « Dans ce cas, on finit de les élever à la main, puis on les place avec des congénères pour qu’ils reprennent un comportement naturel et puissent se nourrir seuls », explique Oriane Lallemand, responsable du bureau zoologique du parc. Leur espèce, le collier blanc, fait partie des columbidés, comme tous les pigeons, tourterelles ou colombes. Elle n’est pas inscrite sur la liste rouge des espèces menacées de l’Union internationale pour la conservation de la nature, mais elle est cependant protégée par le code de l’Environnement de la province Sud. Farino, nouvelle terre d’accueil Après 15 jours à 4 mois de soins selon les cas, les oiseaux ont pu reprendre des forces en convalescence et enfin, retrouver leur vie d’animaux sauvages. L’équipe du parc est confiante : « Même après plusieurs années de captivité, le collier blanc est un oiseau qui ne rencontre pas de difficultés lors d’un retour à la nature ». Les cinq animaux ont été relâchés au Parc provincial des Grandes Fougères car l’environnement y est accueillant et adapté à l’espèce : ils ne devraient pas rencontrer de difficultés pour survivre. Cette collaboration entre les deux parcs provinciaux, facilitée par l’entrée il y a un an du parc de Farino sous un giron 100 % provincial, n’est pas une première. En octobre 2022 déjà, les équipes du Parc provincial des Grandes Fougères avaient relâché des chouettes effraies, soignées à Nouméa. Un moment fort en émotions, que le parc souhaite à chaque fois partager avec les visiteurs. C e l a f a i t p a r t i e des objectifs des parcs provinciaux, comme le rappelle Claire Gueunier, qui supervise le service de gestion des aires protégées à la Province : « La mission première des parc provinciaux est de conserver la biodiversité, de valoriser ce patrimoine mais aussi de sensibiliser le public à sa préservation. » Soignés, cinq colliers blancs ont pris leur envol DÉCOUVERTE VOIR LAVIDÉO Cinq petits patients à plumes ont quitté leur nid douillet du Parc provincial zoologique et forestier pour retrouver la liberté. Après des semaines de soins, ces colliers blancs vont pouvoir reprendre leur vie sauvage, au cœur du Parc provincial des Grandes Fougères.

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