Sud Mag #007

GRATUIT N°07 Septembre 2023 L'ACTUALITÉ DE LA PROVINCE SUD Santé : Comment la Province lutte contre la pénurie de médecins Économie : Une nouvelle aide en faveur des commerces cambriolés Une agriculture au service des consommateurs

La lettre d’information de la province Sud pour rester informé chaque semaine Abonnez-vous en suivant le lien : province-sud.nc/mon-compte

3 Septembre 2023 | SUD'MAG #07 3 ÉDITO RESPONSABLE DE LA PUBLICATION : Sonia Backès | RÉDACTEUR EN CHEF : Nicolas Pannier | RÉDACTION : Direction de la communication de la province Sud. P H OT O S : N i c o l a s B o n n e a u , F l o r i a n B r a u r e , F a b r i c e We n g e r, N i c o l a s P e t i t . M O N T A G E & I N F O G R A P H I E S : D i r e c t i o n d u S y s t è m e d ' I n f o r m a t i o n e t d u N u m é r i q u e ( D S I N ) . IMPRESS ION : 35 000 e x emp l a i r e s - E I P Ed i t i on s & Imp r e s s i on s du Pa c i f i que, s u r du pap i e r gé r é du r ab l emen t FSC | Numé r o I SSN en cou r s . MAGAZINE INTERACTIF RETROUVEZ-NOUS EN LIGNE Vous trouverez des QR Codes dans les pages du SudMag. Ils vous permettent d’accéder à du contenu supplémentaire et détaillé en lien avec les articles du magazine. Utilisez votre smartphone et flashez-les. Toute l’actualité de la province Sud à tout moment, disponible sur votre ordinateur, tablette et smartphone : https://sudmag.nc Dites-nous ce que vous en pensez ! Donnez-nous votre avis sur le SudMag que vous avez entre les mains afin que les prochains numéros répondent toujours à vos attentes. Formulaire en ligne : province-sud.nc/form/suggestion-sudmag Une Province aux côtés de ses agriculteurs et des consommateurs Bravo à Bourail et à sa foire, qui a su se renouveler, grandir et se réinventer. Comme doit le faire notre agriculture, avec le soutien de la Province, je m’y suis engagée. On le sait, les défis auxquels font face les agriculteurs sont énormes. À ce jour, nous ne sommes qu’à 17 % de couverture alimentaire... C’est insuffisant et même dangereux. Il faudra d’abord lutter contre le gaspillage. On parle ici de ne pas jeter des centaines de tonnes de marchandises et de les remettre sur nos étals. Je pense particulièrement à la squash et aux plus de 300 tonnes qui sont détruites chaque année parce qu’elles ne peuvent pas être exportées ou qu’on ne les transforme pas. Depuis 2021, la province Sud a revu sa politique agricole en privilégiant les circuits courts afin d’éviter les gaspillages tout en luttant contre la vie chère mais il faut aller plus vite et plus loin. Nous venons par exemple d’organiser la distribution de bons alimentaires pour que les personnes les plus démunies puissent les dépenser chez nos producteurs locaux, grâce à l’aide de l’État à hauteur de 125 millions de francs. Alors, soyons clairs : la province Sud est et restera le partenaire et l’interlocuteur privilégié de nos agriculteurs afin de nous rendre demain plus autonome et plus productif. Le président de la République, s’est quant à lui engagé à investir dans la recherche agroalimentaire, afin de produire mieux, mais aussi et surtout de transformer localement nos produits. Mais cela ne suffira pas. L’accès au foncier est, avec la gestion efficace des ressources en eau, l’une des clés pour bâtir l’agriculture de demain. Il va falloir réformer l’Adraf et la transformer en agence d’aménagement foncier. Cela permettra aussi grâce à une aide à l’installation renouvelée, portée également par l’État, à de jeunes agriculteurs de pouvoir s’installer et de ne plus reculer face à des prix de parcelles souvent inabordables. Nous avons les moyens d’y arriver, à condition que tout le monde travaille dans le même sens. Il faut à présent que toutes les collectivités soutiennent une agriculture de qualité et ne pensent pas qu’à la taxer. Il faut également sortir les agriculteurs de l’incertitude qui, à l’image des acteurs du tourisme et de ceux de l’économie en général, sont empêtrés dans un mille-feuille administratif et parfois victimes de décisions, notamment fiscales, allant à l’opposé du bon sens. Car au final, ce sont les consommateurs qui sont pénalisés. Notre avenir en dépend et, comme dans bien des domaines, le pragmatisme s’impose. La présidente de l’assemblée de la province Sud

4 4 SUD'MAG #07 | Septembre 2023 La lettre d’information de la province Sud pour rester informé chaque semaine Abonnez-vous en suivant le lien : province-sud.nc/mon-compte Santé et proximité, véritable enjeu pour la province Sud xxxxxx yyyyy zzz xxxxxx yyyyy zzz xxxxxx yyyyy zzz SOMMAIRE 3 Édito 5 Zoom sur : Les étudiants accueillis à Paris 12 Vie d'une commune : Bourail 23 Mon idée pour ma Province : Un jardin thérapeutique au Médipôle 24 Les photos du mois 26 Les vidéos du mois 28 Agir avec vous : Quand mentorat rime avec égalité des chances 29 La Province a changé ma vie : un Job d’été pour se lancer dans la vie 30 Mini-jeux 31 Gastronomie SOMMAIRE 6 La Province accueille ses étudiants à Paris 5 L’agriculture face aux défis de demain 14 État et Province unis contre la vie chère 17

5 Septembre 2023 | SUD'MAG #07 5 ZOOM SUR Le Bureau des étudiants de la Province a accueilli sa 1ère promotion Parés pour la rentrée en Métropole. Les premiers groupes d'étudiants calédoniens sont bien arrivés à Paris et ont été chaleureusement accueillis par le Bureau des étudiants de la province Sud. Pour débuter de la meilleure façon cette nouvelle aventure, ils ont enchaîné une série d’ateliers. L’arrivée des premiers groupes d'étudiants dans l’Hexagone s’est déroulée sans encombre ! Tous ont été accueillis par le Bureau des étudiants (BDE) de la province Sud à Paris, qui célébrait également sa première rentrée. Ouvert le 1er juillet, ce Bureau a pour mission « d’accompagner l’installation des étudiants pour un accueil personnalisé, car c’est souvent difficile d’arriver à Paris, et de se retrouver confrontés à des démarches différentes, notamment en matière de sécurité sociale, de logement », explique la présidente de la Province. Valérie Vergès, chargée du Bureau, était présente avec son équipe à l’aéroport Roissy Charles-de-Gaulle, pour aider ces jeunes à se rendre vers leur lieu d’hébergement. Le BDE s’est ensuite attelé à accompagner les étudiants dans leurs démarches administratives (ouverture d’un compte en banque, demande de logement, etc). Chaque jeune a pu partir ensuite vers sa destination étudiante. Mais pas sans une petite préparation : le Bureau avait collecté différentes informations et documents nécessaires au suivi des étudiants dans leurs villes d’études. L’objectif étant de mettre des étudiants en relation « avec les associations ou avec des étudiants calédoniens sur place qui pourront les accompagner ou les informer, a indiqué Valérie Vergès. Ce n’est pas forcément facile pour un jeune de quitter le cocon familial pour la première fois, de se retrouver dans un lieu inconnu et de perdre tous ses repères. Le fait d’avoir un contact sur place peut être rassurant.» L’équipe du Bureau des Étudiants de la province Sud en charge de suivre les primo-partants calédoniens dans le cadre du dispositif d’accompagnement offert par l ’ institutiona été renforcée par 12 étudiants calédoniens installés en Métropole depuis plus ou moins longtemps, et est sous la supervision des responsables de la province Sud. Bureau des étudiants de la province Sud à Paris Tour Montparnasse 33, avenue du Maine 75 015 – 26e étage

6 6 SUD'MAG #07 | Septembre 2023 L'Hôtel l'avenir Santé et proximité véritables enjeux pour la Province Plus de 45 000 consultations sont délivrées chaque année dans les centres médico-sociaux de la province Sud. Aujourd’hui, tous les postes de médecin sont pouvus et permettent de présenter une offre de soin satisfaisante.

7 Septembre 2023 | SUD'MAG #07 7 du futur pour bâtir O ffrir les mêmes soins que l’on soit à Nouméa ou en Brousse. Le pari était difficile. Mais essentiel à releverpourlapopulation. Depuis octobre 2022, la province Sud s’est attelée à lutter contre la pénurie de personnel de santé dont souffre la NouvelleCalédonie en mettant en place son propre dispositif : une prime à l’installation pour les médecins libéraux. Une réponse concrète qui, un peu plus de 10 mois après sa mise en place, f o n c t i o n n e . Cette mesure octroie une aide à l’installation de 6 millions de francs, versée en trois fois sur 3 années, et le remboursement des frais de formations annuelles auxquelles elle astreint les praticiens généralistes afin de renforcer et maintenir leurs compétences en matière d’urgence médicale. Déjà deux médecins se sont installés à Tontouta et à Boulouparis. Un troisième devrait également arriver sur la même commune l’année prochaine. Forts de ce constat, les élus de laProvince, réunis en assemblée le 3 août, ont décidé d’étendre ce dispositif aux chirurgiensdentistes libéraux, trop peu nombreuxenBrousse.Mais le travail ne s’arrête pas là. « Pour que tous les habitants puissent être soignés correctement, nous avons bien sûr mis en place un dispositif proactif avec cette prime, mais également des vidéos, diffusées dans l’ensemble des universités pour rendre la NouvelleCalédonie attractive, indique la présidente de la province Sud. Nous recrutons également plus d’internes pour, là aussi, accueillir des jeunes qui pourraient avoir vocation à vouloir rester en NouvelleCalédonie après leurs études.» Les effets de cette stratégie sont à présent visibles. « Tous les postes de médecin sont pourvus dans les dispensaires du Sud. » Une bonne chose, certes, mais qui ne règle pas complètement le problème de l’offre de soins en Nouvelle-Calédonie. « Nous avons malheureusement une difficulté, déplore la présidente. Les postes de médecin ne sont pas tous pourvus dans les dispensaires de la province Nord. Ce manque fait que des habitants de la province Nord viennent se présenter dans nos dispensaires, notamment ceux de Bourail et de La Foa.» Les temps de transport ne permettent pas de traiter de façon optimale les urgences telles que les accouchements ou encore les accidents cardio-vasculaires. « Cette situation est préoccupante, poursuit la présidente de la province Sud. Lorsque des patients doivent faire trois heures de transport au lieu d’une heure s’ils avaient un dispensaire ouvert à proximité... Certains médecins se retrouvent face à une difficulté de rendre compatibles les soins dans ces conditions-là. J’espère donc que la province Nord fera les efforts que nous avons faits. » La Nouvelle-Calédonie ne fait pas figure d’exception. Les professionnels de santé, qu’ils soient médecins généralistes ou spécialisés se font rares partout en France, surtout en zone rurale. La province Sud a mis en place une série de dispositifs pour mettre fin à la pénurie qui menace toute la Nouvelle-Calédonie. Primes d’installation, diffusion de spots vidéo dans les facultés de médecine, accueil d’internes et aides économiques pour les structures médicales... Le travail commence à porter ses fruits. Explications. Tous les postes demédecins sont pourvus dans les dispensaires de la province Sud. À RETROUVER EN VIDÉO

8 8 SUD'MAG #07 | Septembre 2023 À part en province Sud, les médecins ne font pas partie de ceux qui peuvent bénéficier d’aides. Lorsqu’on lui demande de nous résumer en quelques mots son parcours, les villes, les océans et les continents défilent. Le docteur Will Tran, 57 ans, est ce qu’on pourrait appeler un baroudeur... Un médecin militaire formé à Bordeaux devenu libéral pour voyager et qui préfère qu’on le qualifie de « médecin globe-trotter ». Après avoir sillonné l’Hexagone, le docteur a exercé à La Réunion, à Mayotte, mais aussi à Saint-Martin. Jusqu’àcequ’ildécouvre laNouvelleCalédonie. « J’étais en Polynésie et j’ai regardé la carte du monde en me disant que je ne connaissais pas », confie-t-il simplement. « J’ai signé mon premier contrat de remplacement à Tontouta, je suis allé à Maré, puis j’ai été médecin itinérant en province Nord durant 10 ans. J’ai enfin travaillé au CHN à Koumac durant 2 ans, durant lesquels j’ai fait ma spécialisation en médecine d’urgence. Après autant de temps à me déplacer, j’ai songé à m’installer… ». Et ceux qui pensaient qu’il était très simple de s’installer lorsqu’on exerce une profession aussi recherchée pourraient être surpris. Le Docteur Tran en est l’illustration. « J’avais pour projet de m’installer à Népoui. Mais c’est tombé à l’eau à la dernière minute. » C’était en fin d’année dernière et coup du sort, le médecin en quête de cabinet entend parler du dispositif d’aide à l’installation de la province Sud. « J’ai donc décidé de faire quelques kilomètres et je suis arrivé en province Sud. J’ai d’abord travaillé six mois dans les communes de La Foa et de Bourail. » Mais c’est finalement à Boulouparis que le médecin généraliste a ouvert son cabinet au mois de juin. Un choix personnel. « Je pouvais m’installer où je voulais, mais j’ai trouvé que Boulouparis et sa région étaient moins dotés, médicalement parlant. » Will Tran est à présent satisfait de son activité. Il connaissait déjà quelques patients qu’il a pu rencontrer ces derniers mois et a reçu un accueil chaleureux. Mais il le reconnaît volontiers : « la prime a pris une part non négligeable dans ma décision. Je me suis renseigné et j’ai rapidement compris que le médecin ne faisait pas partie des catégories socio-professionnelles qui bénéficieraient d’aides, sauf en province Sud. L’aide à l’installation a donc forcément joué, en plus de raisons familiales ». Ce qui ne l’empêche pas de prêter main forte lorsqu’on a besoin. « L’hôpital de Koumac souffre d’un manque de personnel qui l’empêche de fonctionner parfaitement, je les dépanne donc un week-end par mois. J’ai travaillé deux ans là-bas donc je le fais avec plaisir. » Le médecin intervient également dans le dispensaire de La Foa. « C’est la contrepartie de l’aide, explique-t-il. Il y a des week-ends de permanence. J’ai dit oui, sans hésiter. » La commune de Boulouparis compte donc à présent deux médecins libéraux. Le médecin “globe trotter” a posé ses valises à Boulouparis

9 Septembre 2023 | SUD'MAG #07 9 Une collectivité également au chevet des structures privées L'action de la Province ne se cantonne pas à une intervention dans ses dispensaires et à des aides pour faciliter l'installation de personnels de santé dans les communes. Le 5 août, l'assemblée de la province Sud a également décidé d'intervenir, grâce à une révision de son code des aides pour le soutien de l'économie (CASE), auprès de structures privées. En raison des difficultés conjoncturelles rencontrées par les établissements de soins hospitaliers (pénurie de médecins et maintien d'une offre de soins de qualité), la collectivité a décidé d'apporter un soutien économique à ces établissements de droit privé pour assurer une offre de soins complète et de qualité. Une aide à l'équipement à l'étude Laprésidentede l'assembléede laprovinceSudexplique : « L'extension de ce dispositif d'aide au secteur sanitaire était nécessaire pour la clinique Kuindo-Magnin. Nous savons qu'elle est à la limite de la cessation de paiement, tout comme un certain nombre d'organismes à l'échelle de la Nouvelle-Calédonie. La province Sud a décidé de lui venir en aide car cela permet de compléter l'offre sanitaire habituelle de la Nouvelle-Calédonie et du Médipôle, donc c'était une mesure importante. » Toujours dans le but de maintenir des soins de qualité, l'exécutif songe également à mettre en place une aide à l'équipement. L'enjeuétant cette fois-ci depermettreauxprofessionnels de santé, notamment aux ophtalmologues, de conserver un niveau d'équipement moderne, afin bien sûr de proposer la meilleure offre de soins, mais également de leur permettre de rester attractifs pour attirer d'autres confrères, forcément regardant sur la qualité des soins qu'ils peuvent apporter. Le Docteur Will Tran et son épouse se sont installés à Boulouparis au mois de juin. « Actuellement, une bonne partie de la population de la commune va se faire soigner ailleurs. Mon challenge, c’est de les ramener ici. Je leur laisse le temps de me découvrir. »

10 Nombre de médecins libéraux généralistes installés avant la mise en place de la prime de la province Sud Nombre de médecins libéraux s’étant installés grâce à la prime de la province Sud Centre hospitalier Gaston-Bouret (Médipôle) à Dumbéa et Clinique Kuindo-Magnin à Nouville. 3 3 1 3 1 Sarraméa Farino Moindou Présence d’infirmiers et de médecins aux heures d’ouverture, et astreinte des urgences 24h/24 7j/7 • Assistante sociale • Sage-femme • Cardiologue • Dentiste • Diététicienne • Échographistes • Équipe psychiatrique • Gériatre • Gynécologue • Orthophoniste • Orthoptiste • Podologue • Psychologue Thio Présence d’infirmiers et de médecins aux heures d’ouverture, et astreinte des urgences 24h/24 7j/7 • Assistante sociale • Sage-femme • Diététicienne • Échographistes • Équipe psychiatrique • Gériatre • Gynécologue • Orthoptistes • Podologue Bourail • Assistantes sociales • infirmiers • médecins • Sage-femme • Diététicienne • Échographiste • Gynécologue • Orthophoniste • Psychologue • Puéricultrice Païta • Assistante sociale • Orthophoniste Permanences d’assistantes sociales Permanences d’assistantes sociales Boulouparis Présence d’infirmiers et de médecins aux heures d’ouverture, et astreinte des urgences 24h/24 7j/7 • Assistantes sociales • Sage-femme • Diététicienne • Échographistes • Équipe psychiatrique • Gériatre • Gynécologue • Orthoptistes • Podologue • Psychologue Permanences d’assitantes sociales La Foa La santé portée par la province Sud Légendes : INTERVENTIONS RÉGULIÈRES EFFECTIFS PERMANENTS

11 Intervention régulière des personnels de la direction provinciale de l’Action Sanitaire et Sociale et des personnels conventionnés. Centres médico-sociaux de la province Sud. Dans les 5 centres de Brousse, la médecine d’urgence est pratiquée 7 jours sur 7, 24 heures sur 24. 1 1 7 16 15 75 • Assistantes sociales • Infirmier • Médecin • Sage-femme • Diététicienne • Échographiste • Gynécologue • Orthophoniste • Psychologue • Puéricultrice Mont Dore Présence d’infirmiers et de médecins aux heures d’ouverture, et astreinte des urgences 24h/24 7j/7 • Assistante sociale • Sage-femme • Cardiologue • Dentiste • Dietéticienne • Échographistes • Endocrinologue • Équipe psychiatrique • Gériatre • Gynécologue • Ophtalmologue • Orthophoniste • Orthoptiste • Podologue • Psychothérapeute Île des Pins Présence d’infirmiers et de médecins aux heures d’ouverture, et astreinte des urgences 24h/24 7j/7 • Assistante sociale • Sage-femme • Cardiologue • Dentiste • Diététicienne • Échographiste • Équipe psychiatrique • Gériatre • Gynécologue • Orthophoniste • Orthoptiste • Psychologue Yate 3 centresmédico-sociaux 2 de ces centres sont spécialisés en plus de la partiemédecine générale : l’Espace Santé (Santé Sexuelle/ planning familial) et le CSF Centre de Santé de la Famille (PMI/ Médecine Scolaire). Nouméa • Assistantes sociales • Infirmiers • Médecin • Sage-femme • Diététicienne • Gynécologue • Orthophoniste • Psychologue • Puéricultrice Dumbéa La Direction Provinciale de l'Action Sanitaire et Sociale (DPASS) est en charge de proposer une offre de proximité aux administrés de la province Sud en complément de l'offre libérale. Aujourd’hui, tous les postes de médecins sont pourvus dans les 11 centres médico-sociaux. Au total, ce sont 37 infirmiers, 5 puéricultrices, 29 médecins et 8 sages-femmes. Pour compléter l’offre, 60 conventions avec des prestataires sanitaires et sociales sont en cours. Il faut également ajouter les membres du service de Prévention et de Promotion de la Santé avec ses 8 psychologues, 2 diététiciennes, 5 orthophonistes et 3 éducateurs sanitaires, les 32 agents Aide Médicale au service des usagers (24 391 bénéficiaires en province Sud). Plus d’une centaine de travailleurs sociaux et éducateurs qui interviennent auprès du public. Sources:DirectionprovincialedesAffairesSanitairesetSociales /OrdredesmédecinsdeNouvelle-Calédonie INTERVENTIONS RÉGULIÈRES EFFECTIFS PERMANENTS

12 12 SUD'MAG #07 | Septembre 2023 VIE D'UNE COMMUNE Chaque année à la mi-août, depuis 46 ans, l’hippodrome de Téné à Bourail célèbre pendant trois jours la culture broussarde, les savoir-faire et les productions agricoles et artisanales du pays. Chapeau de stockmen vissé sur la tête, musique entraînante, esprit bon enfant, petits et grands se laissent volontiers embarquer par l’ambiance qui anime le champ de foire bouraillais. Rodéos, démonstrations canines et équestres, shows mécaniques, lancer de claquettes, stands artisanaux, concours d’élevage, élection des Miss et Mister, dégustations… Autant d’animations qui font de la Foire de Bourail une véritable madeleine de Proust pour les Calédoniens. Un temps fort, donc, que la province Sud ne pouvait se résoudre à voir disparaitre, malgré la baisse de subvention d’un partenaire historique, le gouvernement, qui a entraîné des difficultés budgétaires ces dernières années… La Province a ainsi décidé de participer à hauteur de 10 millions de francs pour cette édition. Sa présidente a réaffirmé ce soutien lors de l’inauguration : « la province Sud a toujours été là et continuera à être là (…) pour construire des fondations profondes, afin que cette 46e Foire ne soit pas la dernière et qu’on soit encore là les uns et les autres dans 20 ans pour y participer ». Ce soutien pourra prendre une nouvelle dimension en 2024, comme l’a annoncé Patrick Robelin, maire de Bourail, avec un accompagnement financier de l’État et de la province Sud, qui permettrait de moderniser et d’étoffer les infrastructures « pour compléter l’offre sur ce magnifique site, situé au plein cœur de la Grande Terre, à la croisée de nos cultures, premier site agricole du pays. » Échanges avec les acteurs du monde agricole Prisé du grand public, cet événement représente aussi un temps fort pour les acteurs du monde agricole, qui mettent à profit cette rencontre pour aborder leurs problématiques et les faire entendre auprès des décideurs. Un enjeu bien compris par l’exécutif de la province Sud, comme l’a souligné sa présidente, « la Province sera là pour la Foire mais aussi, plus globalement, pour l’agriculture », avant de détailler des leviers d’action. La veille, le vendredi, journée plus spécifiquement dédiée aux professionnels, Philippe Blaise, 1er vice-président de la Province et chargé de l’agriculture, avait tenu à écouter et participer aux échanges avec le monde agricole. Rappelons que la province Sud est déjà fortement engagée au quotidien auprès des agriculteurs, par le biais de sa politique publique agricole, tournée vers l’accompagnement, la professionnalisation et la productivité de la filière. Un soutien qui se chiffre cette année à 584,8 millions de francs (voir page 14). Bourail, chapeau à la Brousse qui va de l’avant ! À l’occasion de l’incontournable Foire de Bourail, SudMag a décidé de consacrer quelques pages à cette fameuse commune de la côte Ouest. Alliant atouts touristiques, dynamisme économique et culturel et héritage agricole, Bourail peut compter sur le soutien provincial pour offrir à ses habitants un cadre de vie authentique, dynamique et sûr. La présidente de l’assemblée de la province Sud, et Nicolas Metzdorf, député, rencontrent les exposants, accompagnés de Levay Roy, nouveau président du Comité de la Foire.

13 Septembre 2023 | SUD'MAG #07 13 Dès l’école primaire, dans le cadre de l’opération « Accompagnement à la scolarité » menée avec l’État, la commune propose gratuitement à ses jeunes élèves des actions d’accompagnement et d’épanouissement scolaire qui visent, à travers diverses activités, à leur permettre de développer leur compréhension, leur créativité, leur curiosité, leur tolérance et leur ouverture d’esprit. Ce projet, qui favorise la réussite scolaire, l’autonomie et le savoir vivre ensemble, est soutenu par la province Sud. Poursuivant le même objectif de réussite, cher à la collectivité, l’internat provincial de Bourail met en œuvre un internat d’excellence. Il s’agit d’offrir aux élèves un projet pédagogique et éducatif qui comprend une pratique sportive ou culturelle, un accompagnement personnalisé et une aide scolaire afin d’optimiser leurs résultats et leur bien-être au sein de l’établissement. L'État, dans le cadre de l’opération « Accompagnement à la réussite des élèves internes » soutient cette initiative. Toujours dans l’objectif d’offrir à ses administrés un espace de vie plus sûr, la province Sud apporte, dans le cadre d’une convention pluriannuelle, son soutien financier aux missions de police menées au sein de la commune de Bourail. Cette subvention permet de renforcer la protection des personnes, des biens et de l’environnement, en apportant des moyens supplémentaires dédiés à la surveillance et la protection de l’espace public, de l’environnement et des infrastructures, notamment en termes de sécurité sur la route et ses abords. Par ailleurs, dans le cadre de son appui aux communes en matière de sécurité, la Province complète ce soutien d’une aide à l’investissement pour la mise en place de caméras de vidéo-protection sur la commune. Accompagner les élèves vers la réussite Une commune plus sûre Quelques aides à la commune 9 000 000 F Protection des personnes, des biens, et de l’environnement ; achat de caméras de vidéo-protection 45 779 923 F Participation aux travaux liés aux trottoirs de l’opération « Cœur de Ville » 17 000 000 F Travaux de réfection de la route de Nessadiou (RM4) 79 000 000 F Participation au programme d’équipement en réseaux d’eau potable de la commune 12 704 450 F Participation à l’Accompagnement à la scolarité (2021 à 2023) 2 000 000 F Mise en œuvre d’un internat d’excellence à l’internat provincial de Bourail 7 000 000 F Participation aux travaux de restauration du musée de Bourail et à l’étude de la collection historique 867 805 F Participation au renouvellement du fonds documentaire et des actions pour la jeunesse de la médiathèque La Foire exposition agricole et artisanale de Bourail accueille plus de 25 000 visiteurs chaque année. Un rendez-vous convivial et incontournablemais aussi une formidable vitrine dumonde agricole et artisanal calédonien.

14 14 SUD'MAG #07 | Septembre 2023 COMPRENDRE MA PROVINCE L'agriculture face aux défis de demain Le secteur agricole évolue dans un environnement délicat. La diminution de la population et les aléas climatiques de ces dernières années ont affaibli un secteur qui se trouve pourtant dans l’obligation de croître. Avec un taux de couverture alimentaire de 17 %, la Nouvelle-Calédonie n’est pas en sécurité. Elle reste trop tributaire de l’extérieur. Chaque année, près de 300 tonnes de squash sont jetées faute de transformation. La recherche agroalimentaire est donc l’une des clés de demain. La province Sud, qui concentre 75 % des volumes produits sur le Caillou, s'engage déjà fortement au quotidien aux côtés des agriculteurs. Depuis 2021, la collectivité a revu sa politique agricole en privilégiant les circuits courts afin d’éviter le gaspillage et de lutter contre la vie chère. Cette année, près de 584,8 millions ont été investis dans le secteur. La Province a également organisé la distribution de bons alimentaires pour que les personnes les plus démunies puissent les dépenser en produits frais et sains chez nos producteurs locaux, grâce à l’aide de l’État à hauteur de 125 millions de francs (voir page 17). Mais les défis demeurent nombreux. Et la Province ne pourra y arriver seule. Le président de la République, lors de son passage, a pu mesurer les enjeux. Il s’est engagé à investir dans la recherche agroalimentaire afin de produire mieux, mais aussi et surtout de transformer nos produits. L’accès au foncier est un enjeu majeur pour l’avenir. Et même si la Province accompagne la mise en valeur en apportant un soutien financier pour la location de terres agricoles, la situation reste problématique. Le chef de l’État l’a annoncé : il va falloir réformer l’Adraf et la transformer en agence d’aménagement foncier. En Nouvelle-Calédonie, le foncier privé, où les agriculteurs peuvent s’installer, ne représente que 300 000 hectares sur 1,8 million. Un million appartient à la NouvelleCalédonie et 500 000 hectares sont des terres coutumières. En résumé, 15 % de la superficie de la NouvelleCalédonie produit 90 % de l’alimentation destinée à la commercialisation. La moyenne d’âge des professionnels avoisine les 60 ans. Ces agriculteurs n’ont souvent comme seule retraite que leurs terres. Mais ces terrains sont convoités et les jeunes souhaitant s’installer sont souvent stoppés par les prix exorbitants. Dernier défi, les ressources hydriques. La province Sud, au regard de ses compétences et de ses attributions, n’assume ni la politique foncière à vocation agricole ni la politique de l’eau depuis la reprise par le gouvernement le 1er janvier 2022. Cependant, elle soutient une gestion raisonnée de l’eau agricole par des investissements plus économes ou utilisant des énergies moins carbonées. 15% de la superficie de la Nouvelle-Calédonie produit 90 % de la production locale commercialisée

L’AGRICULTURE EN PROVINCE SUD C’EST : 300 000 sur 1,8 million d’hectares que recense la Nouvelle-Calédonie sont des terres privées, seules parcelles où les agriculteurs peuvent s’installer. Les jeunes agriculteurs reculent parfois face à des prix exorbitants. La province Sud a décidé d’aider à l’installation (25,7 millions de francs) et à l’extension (104,5 millions). Elle a accordé près de 66,2 millions pour l’aide à la création d’emploi. La Province soutient également la mise en valeur du foncier en apportant un soutien financier pour la location de terres agricoles. 584 millions de francs investis Dans le détail, la province Sud a apporté 330 millions d'aides directes à l’agriculture et 254,8 millions de soutien au fonctionnement (études, aides d’exploitation aux agriculteurs, aides aux associations et autres organisations professionnelles) agricoles et paraagricoles. 1 595 exploitations agricoles soit 35%des entreprises agricoles du territoire en province Sud 75 % de la production agricole locale marchande de la Nouvelle-Calédonie est faite en province Sud. LES DÉFIS POUR L'AVENIR : Ressources hydriques : C’est l’une des clés pour l’avenir de l’agriculture. La province Sud soutient une gestion raisonnée de l’eau agricole en proposant une aide la création des retenues d’eau agricole (aide que le gouvernement a décidé de ne plus financer au niveau de l’Agence Rurale). Foncier : Une réforme de l’Adraf pour en faire une véritable agence d’aménagement foncière afindepermettre aux jeunes agriculteurs de s’installer. Transformation : Afin de lutter contre le gaspillage, la Province mène une politique publique agricole destinée à favoriser les circuits courts. Le président de la République s’est quant à lui engagé à favoriser la recherche agroalimentaire destinée à l’amélioration des cultures mais surtout à la transformation des produits destinés à la commercialisation. Chaque année, des centaines de tonnes de fruits et légumes sont jetées. 15

16 16 SUD'MAG #07 | Septembre 2023 Une nouvelle opération de dépollution s’est déroulée le mois dernier dans la baie destinée à accueillir le futur pôle maritime. À Numbo, Christopher Gygès, membre du gouvernement en charge notamment de l'économie de la mer et Françoise Suve, conseillère provinciale rapporteur de la commission de l'environnement ont notamment assisté au retrait de l’épave d’un chalandmesurant près de 50 mètres. La baie de Numbo est en train de changer de visage et entend devenir, d’ici 2024, un pôle de chantier naval. La société Ecoblast, pilote du groupe synergie Numbo est depuis l’année dernière en charge du retrait de 21 épaves identifiées, immergées pour la plupart, de 45 corps morts et de 24 autres objets, définis comme obstruant le passage. Àl’issuedecesactionsdedépollution,laSecal imaginera lemeilleur scénario de construction. Il est déjà envisagé de remblayer la zone pour étendre l’espace à construire. Cofinancé par l’État et la Nouvelle-Calédonie, à hauteur de 325 millions de francs sur trois ans, il s’agira de développer une plateforme susceptible de lever de gros navires, militaires ou minéraliers par exemple, pour en assurer la maintenance. Le Pôle maritime est un projet qui intègre l'État, la Nouvelle-Calédonie, la province Sud et la mairie de Nouméa, notamment pour assurer son financement. Ce pôle devrait se développer autour de la presqu'île de Nouville, entre le campus de l'université de la Nouvelle-Calédonie où se trouve l'ancienne école des Métiers de la mer qui offre des formations spécialisées destinées à favoriser l'insertion des demandeurs d'emploi, et la station N, à l'entrée de la rade. Il s'agira de mettre toutes ces forces vives en synergie pour créer un panel de formations adaptées aux besoins locaux. « L’économie circulaire a également le vent en poupe. Nous travaillons d’arrache-pied pour structurer la filière de traitement des navires hors d’usage qui devrait voir le jour en 2024. Nous n’avons pas le choix. 27 000 bateaux immatriculés en Nouvelle-Calédonie dont 6 000 arrivent en fin de vie sans compter les épaves existantes. C’est un vrai secteur d’avenir pour nos entreprises, l’emploi, avec des métiers et des parcours de formation nouveaux notamment pour les jeunes Calédoniens » a indiqué l'élue de la province Sud, Françoise Suve. La dépollution de la baie de Numbo se poursuit ACTUALITÉS

17 Septembre 2023 | SUD'MAG #07 17 ACTUALITÉS Ce qui est mis en place ce matin à Ducos est la concrétisation du dispositif de l’État qui existe dans tous les départements d’outremer, a précisé le député Nicolas Metzdorf. Sauf qu’il n’était pas en place ici car la Nouvelle-Calédonie est compétente en matière d’aide sociale. J’ai donc demandé à l’Assemblée nationale, à travers un amendement, à ce que l’on puisse étendre ce dispositif à la Nouvelle-Calédonie en considérant que la solidarité nationale pour les plus démunis doit également s’appliquer ici. Cela a été accepté et la somme a été versée au haut-commissariat.» Le 5 août, près de 1 600 foyers titulaires de la carte A ou ALM ainsi que des étudiants ont été invités à un marché solidaire. Il leur a été distribué sur place 6 bons d'une valeur de 1 000 F chacun à utiliser uniquement à cette date auprès de la cinquantaine d'exposants signalés (agriculteurs, pêcheurs et transformateurs locaux). Les denrées alimentaires concernées sont les produits alimentaires locaux bruts ou transformés. Ceci afin de valoriser les circuits courts, le "bien manger" et la production agricole calédonienne. « Ce dispositif présente un double avantage, a indiqué la présidente de la province Sud. Il permet de venir en aide aux personnes les plus fragiles, mais il aide également les producteurs locaux, puisque ces bons sont dépensés chez eux. C'est important car nous savons qu’ils ont eux- aussi des difficultés. » Des cartes prépayées arrivent prochainement Dans le cadre de la lutte contre l'inflation, l'État a mis en place l'année dernière un fonds destiné à financer une aide alimentaire à destination des personnes en situation de précarité. La Province a quant à elle été chargée d'organiser ces distributions de bons. Elle a également attribué dans ce cadre des subventions de 4 millions de francs à des associations* qui organisent régulièrement des actions de solidarité. « Cette aide de l’État représente pour la Nouvelle-Calédonie 250 millions de francs, précise le haut-commissaire, Louis Le Franc. 125 millions pour la province Sud, 80 millions pour la province Nord et 45 pour la province des Îles. Cela correspond à une répartition qui est celle des dotations de fonctionnement ici, pour la Nouvelle-Calédonie ». Prochainement, des cartes prépayées permettant l'accès aux commerces alimentaires (hors tabac et alcool) seront également distribuées aux bénéficiaires des cartes d'aide médicale. L’État et la Province main dans la main pour lutter contre la vie chère Unmarché solidaire s'est déroulé les samedis 5 et 26 août à Ducos. Le Haut-Commissaire de la République, Louis Le Franc et la présidente de la province Sud, étaient présents dès 8h30 avec le député Nicolas Metzdorf pour la remise de bons alimentaires au profit de personnes en difficulté économique et sociale. (*) Banque Alimentaire de Nouvelle-Calédonie « La BANC », Secours Catholique, de l 'associat ion Société de Saint Vincent de Paul , de l'association Croix-Rouge française, g r oupe d ' i n t é r ê t pub l i c de l a Ma i son de l'Etudiant de la Nouvelle-Calédonie (GIPMDE). L’enveloppe totale de cette opération en province Sud s’élève à : 125000000F D’autres marchés solidaires se dérouleront samedi 23 septembre, samedi 21 octobre et samedi 4 novembre 2023. Les bénéficiaires des prochains marchés solidaires seront contactés au préalable par les services de la province Sud.

18 18 SUD'MAG #07 | Septembre 2023 ACTUALITÉS En charge du développement économique, la Province dispose d’un outil efficace et surtout adaptable en toute circonstance. Le Case, pour le code des aides pour le soutien de l'économie. Ce code est régulièrement révisé afin de répondre rapidement à des problématiques parfois restreintes à une période donnée, mais toujours lourdes de conséquences. Il a notamment été révisé durant la période Covid, ou plus récemment pour venir en aide aux sociétés dont l’activité a été dégradée ou stoppée durant l’interdiction des activités nautiques et de la baignade à Nouméa. Le 3 août, les élus de la province Sud ont décidé de franchir une nouvelle étape. Elle concerne l’accompagnement des commerçants victimes d’effractions, via une avance remboursable, afin qu’ils puissent reprendre dans les meilleurs délais leur activité et ce, sans nécessairement attendre le remboursement de leur assurance. « Cette nouvelle mesure permet à la province Sud de venir en aide tout de suite aux entreprises. L’objectif est de ne pas ajouter de difficulté à la difficulté d’être dans l’obligation pour ces entreprises d’attendre pour rouvrir parce qu’elles n’ont pas les moyens de faire les réparations nécessaires », développe la présidente de l’assemblée. Dans la nuit du 13 au 14 août, un restaurant de Dumbéa avait été pillé et saccagé par au moins 11 individus, interpelés dans la foulée. Le 2e vice-président de la province Sud et le député Nicolas Metzdorf, également élu de la province Sud, s’étaient immédiatement rendus sur place pour constater les dégâts et savoir dans quelle mesure la collectivité pouvait agir. Cette nouvelle adaptation du Case est une réponse concrète à ces situations dramatiques. La province Sud a mis en place sous cette mandature une aide à la sécurisation des commerces qui prend en charge 50 % du coût total des dépenses à cet effet. « La simplification du dispositif et l’accompagnement des services de la direction provinciale du Développement Économique et du Tourisme a permis de renforcer la confiance établie entre les commerces et l’institution, qui a vu le nombre de demandes traitées se multiplier par 4 » a évoqué le 1er vice-président de la Province, Philippe Blaise. Près de 145 entreprises ont bénéficié de ce dispositif estimé à plus de 55 millions de francs. En 2022, l’exécutif a décidé de prolonger d’une année supplémentaire cette aide. Une nouvelle aide pour soutenir les commerces vandalisés La province Sud a mis en place une avance afin de permettre à des commerces pillés ou vandalisés de reprendre leur activité sans attendre le remboursement de leur assurance. L’objectif est de ne pas ajouter de difficulté à la difficulté LaprovinceSudavait déjàmisenplacesouscettemandatureuneaideà lasécurisationdescommercesqui prendencharge50%ducoût total desdépensesàcet effet. Date limite de dépôt des dossiers pour l'aide à la sécurisation : 30 SEPTEMBRE 2023

19 Septembre 2023 | SUD'MAG #07 19 ACTUALITÉS Instauré en 1983, le dispositif des Travaux d’Intérêt Général est un projet national dont la portée est de réparer l’infraction commise, d’accompagner la réinsertion des personnes mineures et majeures, de créer le lien indispensable entre les justiciables et leur environnement citoyen. Ces mesures alternatives à l’incarcération exhortent les condamnés non seulement à réfléchir à la portée de leurs actes, mais aussi à réaliser une action utile à la collectivité. Trois des objectifs fixés par la province Sud dans son plan stratégique, concernent le dispositif TIG dans le cadre des actions à entreprendre : améliorer la sécurité de ses habitants, renforcer le soutien aux peines alternatives et valoriser l’engagement citoyen. Des rencontres avec des conseillers de l’espace Jeunes Engagée en partenariat avec le Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation en Nouvelle-Calédonie (SPIP), la collectivité accueille, auseinde ses servicesdespersonnes condamnées par le Juge d’application des peines (JAP) sur ses différents sites : le Parc Provincial de la Rivières Bleue, le Parc Provincial des Grandes Fougères, le stade PLGC, le site « Les Boucles de Tina » et le Centre des Activités Nautiques. À cela s’ajoutent des interventions sur des sites patrimoniaux itinérants grâce à des conventions passées avec des partenaires comme le musée maritime, le site historique de l’île Nou, les vestiges du village de Prony. Sur ces derniers sites, les tigistes participent aux actions culturelles et notamment au montage d’expositions. La Province envisage de nouvelles perspectives en étoffant notamment, les propositions d’intervention au champ administratif, en proposant aux tigistes des rencontres avec des conseillers de l’espace Jeunes et de la direction provinciale de l’Emploi et du Logement, dans le cadre de leur insertion et de leur projet professionnel. « La clé de réussite du dispositif reste l'implication, c’est pourquoi les tigistes doivent signer une charte d’engagement au début de leurs missions attestant de leur bonne volonté », indique le 2e vice-président de la province Sud. Les services de la province Sud encadrent les personnes condamnées à effectuer des travaux d’intérêt général (TIG). Une alternative aux amendes et aux courtes peines de prison pour 119 personnes en moyenne par an. À l’occasion du 40e anniversaire du dispositif national, les acteurs de la chaîne judiciaire du TIG se sont réunis au Tribunal de Première Instance de Nouméa pour faire un point sur les actions déployées. La province Sud souhaite accompagner les « tigistes ». Les TIG fêtent leurs 40 ans Ces dernières années la province Sud a accueilli en moyenne 119 personnes par an dans le cadre du dispositif TIG, ce qui représente 4 293 heures par an.

20 20 SUD'MAG #07 | Septembre 2023 ACTUALITÉS Mercredi 9 août, la Fête de la province Sud avec la jeunesse a fait le plein ! Une journée organisée avec le concours de l'espace Jeunes de la province Sud et placée sous le signe de la solidarité intergénérationnelle où petits et grands ont profité des nombreuses activités proposées gratuitement. Pour cette première édition, près de 1500 personnes ont répondu présentes. Animations artistiques et sportives pour tous les goûts, chasse au trésor pleine d'énigmes à résoudre, jeux en pagaille et bien sûr, surprises sur la scène installée pour l'occasion ont rendu la journée mémorable. « L'idée de cette manifestation était en fait de réunir les petits et les grands ici pour la Journée Internationale de la Jeunesse autour d'un thème notamment, la transmission intergénérationnelle, explique Jean-Gabriel Favreau, à la tête de la Commission Provinciale de la Jeunesse. C'est aussi l'aboutissement de la politique de la Province voulue par la présidente de la collectivité. Cela avait commencé par la mise en place de l'espace Jeunes puis des dispositifs ont été développés par la suite. Je pense notamment à Clic & Mouv et au Service National Universel qui avaient leur propre stand lors de l'événement. » Pour l'élu de la Province, la date du 9 août était également idéale. « Nous avons organisé cet événement pendant les vacances scolaires car tous les enfants ne sont pas forcément inscrits en centre. Nous nous sommes dit que ça pourrait être sympa de les faire profiter, qu'ils puissent passer un moment avec leurs parents, et aussi avec nous ! » Le temps d'une journée, les occupants de l'Hôtel de la province Sud ont pris un sacré coup de jeune. Exit l'assemblée et les dossiers à étudier et place aux châteaux gonflables et aux activités ludiques. La Province a fait la fête avec sa jeunesse À RETROUVER EN VIDÉO

21 Septembre 2023 | SUD'MAG #07 21 DÉCOUVERTE Impulser la stratégie de développement touristique Pour la présidente de la province Sud, « La valorisation d’un tourisme authentique et d’exemplarité écologique devra devenir la signature de la province Sud ». L’attractivité de la destination doit se décliner autour de cette priorité de tourisme durable dans un contexte de prise de conscience grandissante, y compris dans les habitudes de voyage. Accompagner les professionnels dans la structuration... Sud Tourisme a à cœur d’accompagner les professionnels à se structurer. Un travail a donc été engagé, avec la Chambre de Commerce et d'Industrie de NouvelleCalédonie, pour définir la meilleure représentativité possible et impliquer les professionnels dans les orientations stratégiques. ... et la commercialisation Sud Tourisme est signataire du contrat leader Apidae, premier réseau national d’informations touristiques. Une évidence pour l’agence d’attractivité, qui travaille avec son réseau de 7 Offices de Tourisme au plus près des acteurs de la destination, afin d’assurer la cohérence, la qualité et la justesse de l’information touristique. Les ambitions vont bien audelà. Jean-Gabriel Favreau, président de Sud Tourisme, précise : « La Province doit développer des outils au service de son attractivité. C’est en facilitant l’expérience qu’on pourra assurer un maximum de réservations dans nos structures touristiques ». Sud Tourisme développe une plateforme de mise en marché pour l’ensemble de la destination, actualisée en temps réel, permettant de connaître les tarifs et les disponibilités, d’afficher des suggestions pertinentes, de capitaliser sur les retours d’expériences et de développer une stratégie de fidélisation. Ce « Hub de l’écosystème touristique » permettra d’apporter une innovation au service de la promotion et de la commercialisation de la destination. Développer l’offre et les grands projets touristiques Susciter l'attrait des voyageurs passe par la proposition d’une offre touristique en adéquation avec leurs attentes. Sud Tourisme œuvre à l’ingénierie de projets qui induiront un intérêt grandissant, afin d’assurer la fréquentation des structures existantes et à venir. La province Sud dispose d’atouts indéniables, notamment en ce qui concerne son patrimoine naturel et culturel, encore faut-il designer l’offre qui permettra d’accroître l’intérêt des expériences proposées. Promouvoir la destination Des attraits uniques, une offre qualifiée et structurée : la promotion de la destination prend alors tout son sens, et Sud Tourisme actionne ses leviers marketing pour attirer les voyageurs, renforcer la visibilité de la destination en local, comme à l’international. Une agence d’attractivité pour la province Sud Insufflée par la province Sud et les communes, l’agence d’attractivité touristique Sud Tourisme a été conçue, le 22 mars 2022, sous la forme d’une société publique locale (SPL). Elle se positionne au plus près des acteurs touristiques pour développer avec eux le secteur pour en faire un enjeu majeur de l’économie calédonienne pour promouvoir un tourisme plus durable, plus authentique et plus proche des attentes des visiteurs locaux et internationaux. En quelques mots, Sud Tourisme c’est : 15 administrateurs (9 issus de la province Sud, 5 issus des communes, 1 socio-professionnel) 25 collaborateurs répartis sur toute la province Sud et en ... 3 pôles : Ingénierie et développement touristique, attractivité et promotion, Offices de tourisme.

22 22 SUD'MAG #07 | Septembre 2023 « Le budget participatif, c’est une expérience humaine et formatrice. C’est des rencontres et des échanges inspirants et enrichissants, puisque nous avons pu faire la connaissance de diverses associations et découvrir leurs actions dans un but commun, celui de développer notre pays, dans une démarche plus solidaire et durable. » (Le bureau de l’association) Créée en 2016, l’association a pour mission de « rendre l’université de la NouvelleCalédonie plus dynamique et plus verte, dans une démarche solidaire », explique Falakika, présidente de l’association depuis janvier 2023, en troisième année d’une licence économie et gestion. En NouvelleCalédonie, « la précarité a touché 44 % des étudiants en 2022 » évoque-t-elle. C’est en ce sens que chaque année, l’EPISE vient en aide à « tous les étudiants calédoniens dans le besoin, afin de leur fournir tous biens matériels et de première nécessité et élaborer des projets qui améliorent et redynamisent leur quotidien », poursuit Falakika aux côtés d’Yvona, secrétaire de l’EPISE, en troisième année d’une licence de Lettres. « Notre objectif commun est donc de permettre à chacun d’avoir ses chances de réussir », précise Noémie, trésorière de l’association qui suit un parcours de licence d'anglais en 3e année. Montage des budgets, du dossier, projections et réalisation des idées… Grâce au Budget participatif de la province Sud et à l’appui de Brigitte Gustin, chargée de mission de la vie étudiante, l’association a pu déterminer « les besoins premiers des étudiants » et « prendre des responsabilités, notamment pour budgétiser le projet "Pour une université plus verte", et répondre aux attentes administratives », souligne Tiphaine, ancienne présidente de l’association qui a porté le projet auprès de la Province. Accessible à tous, ce sentier pédagogique, financé à hauteur de 70 % par la Province dans le cadre du Budget participatif, verra le jour dans le courant de l’année sur le site de l’INSPEE. Il contribuera à l’embellissement du campus avec la participation active des étudiants qui pourront être sensibilisés et s’investir dans la plantation d’arbres emblématiques de la forêt sèche. En parallèle, ce sentier servira les enseignements universitaires, notamment en biologie. MON IDÉE POUR MA PROVINCE Redynamiser la vie étudiante dans une démarche plus verte et plus solidaire Comment redynamiser la vie étudiante et la rendre plus verte et plus solidaire ? C’est l’objectif que s’est fixé l’association « Épicerie solidaire des étudiants » (EPISE) à travers son projet lauréat du Budget Participatif de la Province : « Pour une université plus verte ». Une initiative qui se veut collective, afin que chaque étudiant ait ses chances de réussir. Dynamiser la vie étudiante et embellir le quotidien universitaire. Falakika, Noémie et Yvona, respectivement présidente, trésorière et secrétaire de l'EPISE

RkJQdWJsaXNoZXIy MjE1NDI=