Sud Mag #011

Janvier 2024 | SUD'MAG #11 13 ACTUALITÉS Le 21 décembre, l’assemblée de Province a salué la santé financière retrouvée de l’institution et voté à l’unanimité le dernier budget primitif de la mandature. Un budget bien géré, qui permet à la Province de continuer d’investir malgré un contexte fiscal incertain et une clé de répartition toujours aussi pénalisante pour les trois quarts de la population calédonienne qui vit en province Sud. Budget de la province Sud, «pour être crédible, il faut être juste» En hausse de 3 %, le dernier budget primitif de la mandature s’élève à 56,83 milliards de francs. Il témoigne de la bonne gestion financière de la collectivité qui, en 2024, maintiendra ses efforts à hauteur de 12,2 milliards de dépenses en investissement tout en maîtrisant ses dépenses de fonctionnement : une volonté de l’exécutif en faveur de la relance économique pour « soutenir le secteur du BTP et faire progresser les équipements en province Sud », a souligné la présidente de la province Sud, Sonia Backès. Un budget qui se veut juste et prudent, et qui témoigne de la volonté de la mandature de s’ancrer dans une stratégie de développement économique, avec en ligne de mire, la jeunesse, la santé ou le social. L’État : partenaire incontournable de la collectivité « Gage du soutien et de l’accompagnement de la France pour le développement du territoire », le renouvellement des contrats de développement État-province Sud pour la période 2024-2027 a rappelé le rôle essentiel de l’Etat pour financer des projets d’envergure, dont celui des dernières études nécessaires à la construction d’un viaduc pour désenclaver le Mont-Dore : « une connexion indispensable mais qui nécessitera une enveloppe conséquente entre 30 et 60 milliards » a martelé la présidente, avant d’ajouter : « la Province fera sa part, mais l’aide de l’État est indispensable pour arriver à avoir ces financements car nous sommes arrivés au bout du bout. Aujourd’hui on ne peut envisager que 15 000 personnes sur le territoire national soient empêchées de circuler pour se soigner, pour travailler ou aller à l’école. » Une volonté partagée pour « agir ensemble », comme l’a soutenu le député Nicolas Metzdorf : « Ensemble, on y arrive. Il faudra avancer de manière coordonnée car la route du Mont-Dore c’est plusieurs milliards que la Calédonie ne peut financer. Il va falloir convaincre et jouer collectif parce que le Mont-Dore a besoin de cette route pour se développer. » Autre témoin de la performance et de la bonne gestion de la collectivité, le taux avoisinant 99 % de projets réalisés dans le cadre de ces contrats de développement. Un bilan salué par l’assemblée, et qui « démontre que malgré un contexte général difficile, si on fait des choix courageux de gestion et si on limite la dépense, il est possible de construire et de donner des perspectives durables aux Calédoniens. Pour être crédible, il faut être juste » a conclu la présidente. 7 programmes prioritaires pour favoriser la relance économique et des équipements de qualité : - le soutien aux communes (1,9 milliard) ; - le réseau routier (1,9 milliard) ; - les collèges publics (1,8 milliard) ; - l’environnement (922 millions) ; - l’habitat social (915 millions) ; - le soutien à l’investissement privé (615 millions) ; - la culture, jeunesse, sport et insertion (470 millions). En termes de dépense par fonction, les secteurs de l’enseignement, de la santé et du social seront priorisés (lire également en page 6), mobilisant une enveloppe de 28,7 milliards de francs, soit 54 % des crédits inscrits.

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