GRATUIT De retour sur les bancs de l’école Institutions : Le projet de loi sur le dégel présenté enConseil desministres Votre commune : L’île des Pins, fleurondu tourisme durable www.sudmag.nc | #012 | Février 2024 L'ACTUALITÉ DE LA PROVINCE SUD
3 ÉDITO RESPONSABLE DE LA PUBLICATION : Sonia Backès | RÉDACTEUR EN CHEF : Nicolas Pannier | RÉDACTION : Di rect ion de la communicat ion de la prov ince Sud. P H O T O S : N i c o l a s B o n n e a u , F l o r i a n B r a u r e , F a b r i c e W e n g e r , N i c o l a s P e t i t . M O N T A G E & I N F O G R A P H I E S : D i r e c t i o n d u S y s t è m e d ' I n f o r m a t i o n e t d u N u m é r i q u e ( D S I N ) . IMPRESS ION : 35 000 e x emp l a i r e s - E I P Ed i t i on s & Imp r e s s i on s du Pa c i f i que, s u r du pap i e r gé r é du r ab l emen t FSC | Numé r o I SSN en cou r s . MAGAZINE INTERACTIF RETROUVEZ-NOUS EN LIGNE Vous trouverez des QR Codes dans les pages du Sud'Mag. Ils vous permettent d’accéder à du contenu supplémentaire et détaillé en lien avec les articles du magazine. Utilisez votre smartphone et flashez-les. Toute l’actualité de la province Sud à tout moment, disponible sur votre ordinateur, tablette et smartphone : https://sudmag.nc Dites-nous ce que vous en pensez ! Donnez-nous votre avis sur le SudMag que vous avez entre les mains afin que les prochains numéros répondent toujours à vos attentes. Formulaire en ligne : province-sud.nc/form/suggestion-sudmag Une nouvelle rentrée, toujours à vos côtés Le 12 février, 18 473 enfants reprennent le chemin de l’école, ce qui impacte aussi notre vie à nous, parents… Avant cela, la Province vous a accompagnés avec l’opération Un été au ciné et ses nouvelles animations pour offrir tout au long de ces vacances des activités adaptées à toutes les familles. Elle a également offert 15 000 F à chacun de vos enfants pour découvrir une activité sportive ou culturelle ainsi que pour fréquenter les centres de vacances. Vous avez été des milliers à en bénéficier et c’est formidable ! Pendant les vacances encore, la collectivité que je préside n’est pas restée inactive pour le bienêtre de vos enfants, en réalisant des travaux d’agrandissement, de confort et de sécurité dans les établissements dont elle a la gestion. De plus, grâce au soutien provincial, 231 millions consacrés au confort thermique des écoles communales rien qu’en 2024, plus de la moitié des écoles sont équipées en climatiseurs et panneaux solaires pour le bien-être de chacun. Pour cette rentrée, nos agents sont sur le pont depuis plusieurs semaines pour le bon déroulement de ce rendez-vous si important. De quoi permettre à 914 enseignants et 92 directeurs d’écoles mobilisés pour encadrer nos écoliers et les accueillir dans les meilleures conditions possibles et assurer la réussite de chacun des élèves. L’enseignement en province Sud se perfectionne à chaque rentrée. Il vise par exemple à réduire les inégalités avec le cartable numérique dès la 5ème au collège, à favoriser le vivre-ensemble avec le label École océanienne ou encore à ouvrir nos enfants sur le monde avec le développement des écoles bilingues. Mais notre Province ne limite pas son action aux plus jeunes. Elle permet dorénavant à des jeunes étudiants, issus notamment de la classe moyenne d’obtenir une aide pour l’achat de billets d’avion, lorsqu’ils partent étudier à l’étranger ou en Métropole ou pour leur permettre de revenir entre deux années universitaires en Nouvelle-Calédonie. L’occasion par exemple de faire des stages et ainsi de garder le lien avec le tissu économique local qui a besoin de ces compétences formées pour continuer à innover. Autant de dispositifs que j’ai souhaité mettre en place, car il en va de l’avenir de notre jeunesse et donc de celui de la Calédonie, et qui me semblaient justes pour tous. Sonia Backès, présidente de l’assemblée de la province Sud
4 #12La lettre d’information de la province Sud pour rester informé chaque semaine Abonnez-vous en suivant le lien : province-sud.nc/mon-compte SOMMAIRE Tous parés pour la rentrée 2024 6 Le lancement du dégel du corps électoral est acté 20 Dans les coulisses des soigneurs d'animaux 26 3 Édito 5 Zoom sur : Le réseau d'échouage des animaux marins 12 Votre commune : île des Pins 16 La Province vient en aide à une famille victime d'un incendie criminel 17 Salon de l'agriculture : une vitrine merveilleuse pour la Calédonie 29 Clic & Mouv’ : ce qu’en pensent les partenaires 30 Mini-jeux 31 Gastronomie 14 Job d'Été sur l'îlot Maître, une expérience inoubliable
5 ZOOM SUR L’animal a été retrouvé en très mauvaise santé en fin d’année dernière par hasard sur le littoral bouraillais. Souffrant d’une occlusion intestinale, la tortue a finalement été prise en charge par les soigneurs de l’Aquarium des Lagons. Une tortue verte secourue grâce au réseau d’échouage des animauxmarins En fin d’année 2023, une tortue verte a été trouvée échouée à Deva par un employé de l’hôtel Sheraton. Ce dernier n’a pas hésité à contacter l’Association Bwärä Tortues Marines qui, grâce à la participation de ses bénévoles a pu prodiguer les premiers soins à la tortue. Tous avaient suivi la formation organisée par la province Sud en septembre 2023 sur le "réseau d'échouage" afin de connaître les premiers gestes à adopter face à un animal en détresse. L’association a ensuite prévenu les gardesnature de la zone qui ont fait appel à la vétérinaire, Agathe Binois. Transportée à la clinique vétérinaire de La Foa, la tortue a passé une radio dont le résultat a conclu à une occlusion intestinale. La tortue se trouve désormais à l’Aquarium des Lagons de Nouméa où les soins seront poursuivis jusqu’à l’amélioration de son état. Prénommée Azzedine, nous espérons qu’elle se remettra très vite et pourra être prochainement relâchée en mer. Il faut savoir que le régime alimentaire de la tortue verte change avec l’âge. Elle passe d’omnivore en se nourrissant d’herbes marines et de petits crustacés à herbivore lorsqu’elle quitte les eaux pélagiques pour venir s’installer définitivement dans le lagon, vers l’âge de 5 ans. Un changement de régime alimentaire à risque Ce changement d’alimentation est une période à risque pour la tortue. Un risque d’occlusion qui augmente en raison du changement climatique et de la hausse de la température de l’eau. En effet, ce phénomène ralentit son système digestif. 16C’est le numéro qu’il faut composer lorsque vous trouvez un animal échoué.
6 SUD'MAG #12 | Février 2024
Cette année, plus de 18 000 élèves rejoindront le banc de l’école en province Sud. Une sacrée logistique pour les 92 écoles et 3 internats qui devront être prêts dès le 12 février. Mais la province Sud, c’est aussi 21 collèges. L’occasionpour Sud’Mag de vous présenter les dispositifs pour accompagner les enfants et les adolescents, mais également nos étudiants, vers la réussite. C’est un moment particulier, synonyme de retrouvailles souvent accompagnées de cris de joie qui marque aussi la fin des grandes vacances. La rentrée ! Pour la Province, c’est également toute une logistique qui a dû être anticipée. Car de la maternelle à la terminale, jusqu’aux études supérieures, la province Sud et sa direction de l’Éducation et de la Réussite (DERES), tiennent à offrir les meilleures conditions de scolarité aux élèves inscrits dans ses établissements cette année. Chargée de la gestion des 92 écoles, 21 collèges et 3 internats implantés sur son territoire, la province Sud œuvre pour la réussite scolaire de ses élèves et celle de 1 500 étudiants qui poursuivent leurs études en Nouvelle-Calédonie ou hors territoire. Pour accompagner le quotidien des directions et des équipes éducatives et mettre en place une politique éducative dynamique et volontariste, la DERES peut compter sur la réactivité de ses 1 241 agents, conférant ainsi à la Province un rôle moteur dans le paysage éducatif calédonien aux côtés de ses partenaires que sont l’État, le vice-Rectorat-direction générale des enseignements, les communes et les acteurs sociaux. Pour le primaire, la direction peut s’appuyer sur l’engagement sans faille de ses 92 directrices et directeurs d’école et 914 enseignants, véritables soutiens dans la mise en place, le suivi et la valorisation des projets d’école en faveur de la réussite et du bien-être des élèves. Cette rentrée sera également synonyme d’innovation. Pour la première fois, notre collectivité soutient tous ses étudiants poursuivant des études supérieures en dehors de la NouvelleCalédonie, sur le territoire français, au sein des territoires de l’Union Européenne, aux États-Unis, au Canada, en Australie ou en Nouvelle-Zélande. « Nous nous sommes rendu compte que certains jeunes issus de la classe moyenne qui étudiaient en Métropole, et qui réussissaient, finissaient par décrocher car ils ne pouvaient pas voir leur famille pendant plusieurs années », expliquait Gil Brial, deuxième vice-président de la Province lors de la présentation de ce nouveau dispositif au mois de décembre. Comme s’y était engagé l’exécutif, le voici d’ores et déjà mis en œuvre pour cette nouvelle année. L’aide accordée prend la forme d’un coupon de réduction à présenter à un organisme de voyage conventionné avec la province Sud. Le montant de la réduction varie en fonction de la nature du voyage (aller, retour ou allerretour) et de la destination. Autre nouveauté, pour les plus jeunes, une dérogation exceptionnelle pour les écoles. Depuis 2017, le port de la tenue commune est obligatoire pour tous les élèves des écoles maternelles et primaires publiques en province Sud. Je veux dire aux parents de ne pas s’inquiéter, d’habiller leurs enfants comme d’habitude pour cette rentrée. «L’entreprise prestataire en charge de la confection de ces tenues a été défaillante à compter du mois d’août 2023, indique Marie-Jo Barbier, élue à la province Sud et présidente de la commission de l’enseignement. Il fallait prendre une décision pour poursuivre le port de la tenue commune dans les écoles, nous avons trouvé une solution alternative qui a été lancée par deux marchés. Je veux dire aux parents de ne pas s’inquiéter, d’habiller leurs enfants comme d’habitude pour la rentrée de février. En avril, ils pourront se fournir en tenue commune et la dérogation sera livrée.» Le site Internet permettant de précommander la tenue commune est d’ores et déjà opérationnel. En attendant donc, les enfants pourront venir dans les vêtements de leur choix et il n’y a aucune obligation à porter des vêtements de la couleur de l’école , pour ceux qui n’auraient pas leur tenue. Tous parés pour la rentrée 2024 Février 2024 | SUD'MAG #12 7
Dans le public comme dans le privé, la santé placée au cœur de l'école Brossage de dents, lavage de mains, activités sportives et relaxantes, goûters équilibrés, respect de l’autre et de l’environnement… Le label « École en santé » s’articule autour des valeurs de l’estime de soi et du bienêtre à l’école. Pour suivre ce dispositif, la collectivité peut compter sur l’action de ses directions provinciales de l’Enseignement et de la Réussite (DERES) et de l’Action Sanitaire et Sociale (DPASS) qui ont à cœur de soutenir le travail quotidien des établissements pour faire des bonnes pratiques de santé une priorité. Favoriser l’apprentissage des enfants « La labellisation permet de mieux se concentrer sur la santé et le bien-être des enfants en faveur de leurs apprentissages », assure Valérie Simon, directrice de la maternelle Les Iris. C’est en ce sens que la directrice, aujourd’hui référente du dispositif « École en Santé », a souhaité labelliser son école en 2021. Aujourd’hui l’établissement qui compte 183 élèves, propose une collation diététique chaque matin (fruits ou petits légumes crus), bénéficie d’un apport de brosses à dents et de dentifrice et met en place un temps de brossage de dents et des rituels quotidiens autour du lavage des mains en plus d’activités ludiques et relaxantes pendant les récréations. « C’est agréablement surprenant », constate une enseignante en grande section. « Depuis la labellisation, on a intégré les goûters équilibrés et aujourd’hui, quand les enfants voient des légumes ou des fruits, ils sont ravis ! Ils adorent ça ! Tous ces petits fruits, ces petits légumes (carottes, concombres ...) sont introduits, et ça marche très très bien. On prend le temps de leur inculquer les bons gestes d’hygiène au quotidien et cela devient un automatisme ». En 2023, on comptait 58 écoles labellisées, soit 48 écoles publiques et 10 privées, en province Sud. 8 SUD'MAG #12 | Février 2024 Une dynamique régionale En juin 2023 a été créé le réseau « Écoles en Santé du pacifique », en collaboration avec la Direction de la santé de la Polynésie française et l’association Partage Santé Pacifique. Son objectif : renforcer les échanges et la collaboration entre les écoles de la région qui mettent en place des actions en faveur de la santé des élèves. La Division santé de la Communauté du Pacifique a soutenu la création de ce Réseau Écoles en Santé du pacifique. Des représentants du secteur de la santé et de l’éducation des îles Cook, Niue, Vanuatu, Wallis-et-Futuna et Nouvelle-Calédonie se sont ainsi rencontrés pour partager leurs expériences et s’inspirer du dispositif polynésien.
Une dizième école bilingue en province Sud La présidente de la province Sud en est convaincue : « L’école de la République est une chance pour nos populations. Et la chance que nous avons, c’est de pouvoir adapter les pédagogies à nos populations. » Créées en 2010, lorsque Sonia Backès était en charge du secteur de l’enseignement au sein du gouvernement, les écoles bilingues se sont développées sous l’impulsion de la Province. Cette année, l’école Serge Laigle devient la 10e école de la province Sud a dispenser cet enseignement. Un dispositif précieux, mais qui nécessite les compétences d’enseignants formés. En 2023, 16 d’entre eux et deux directeurs ont bénéficié d’une immersion au sein d’écoles à Melbourne. Il s’agit du Caulfield Junior Collège et du Camberwell Primary school. Le partenariat entre la province Sud et ces dernières a été renouvelé pour permettre à 16 autres professeurs des écoles et 2 directrices de se former en immersion en 2024. « C’est undispositif inédit, qui n’existe pas dans les écoles publiques de Métropole ; cela a été rendu possible par la façon dont nous nous sommes approprié le transfert de compétences. », a rappelé Sonia Backès lors de la signature du renouvellement du partenariat, l’année dernière. Elle a également insisté sur l’importance de l’anglais, pour l’avenir et l’employabilité de la jeunesse, d’autant plus dans un environnement régional constitué de pays anglophones. La démarche attire de plus en plus d’enseignants. Elle constitue également pour la province Sud une occasion de mobiliser et accompagner les enseignants du dispositif dans la mise en œuvre de l’enseignement de l’anglais et tisser des liens avec nos voisins anglophones. Février 2024 | SUD'MAG #12 9 Label école océanienne Ce label a été créé car « le vivre-ensemble passe obligatoirement par la découverte de l’autre, la découverte de la multi culturalité calédonienne sera développée dans les écoles ».En 2023, 9 écoles ont été labellisées et ont participé à la journée interculturelle, soit près de 56 classes. L’appel à projet pour la 3e édition est lancé et se clôture le 17 mars 2024. En décembre 2023, l’école bilingue Michel-Amiot de Magenta a décidé d’instiller un brin de culture anglo-saxone pour célébrer le départ de ses CM2.
10 SUD'MAG #12 | Février 2024 La maîtrise des outils numériques est indispensable, car nos jeunes deviendront des citoyens qui vivront dans un environnement où la technologie évoluera constamment. » Pour Sonia Backès, présidente de la province Sud, équiper les plus jeunes en matériel informatique et les familiariser avec l’usage numérique reste une priorité. En 2024, l’opération « cartable numérique » sera déployé dans 18 collèges de la province Sud, concernant ainsi 2 500 élèves. Cette opération consiste à fournir à chaque élève de 5ème d’un PC hybride pour réduire la fracture numérique. Après avoir signé une convention de prêt, les collégiens conservent ce matériel pendant trois ans. Si les années 2021 et 2022 étaient des phases pilotes, l’opération s’est étendue en 2023. Avantage indéniable : les manuels sont chargés sur ce PC et les adolescents peuvent s’en servir en classe ou chez eux. « Cet outil va soulager nos enfants qui, auparavant, devaient porter des sacs très lourds sur le dos », explique Gil Brial, 2e vice-président de la Province. À la rentrée, la province Sud comptera donc 48 nouvelles classes de 5ème cartable numérique, avec un accompagnement de 500 enseignants pour 101 classes. Depuis l’année dernière également, l’Espace Numérique de Travail (ENT) est déployé dans les 21 collèges de province Sud. Il constitue un point d’entrée aux services et contenus numériques de l’établissement et offre un lieu d’échange et de collaboration entre les élèves, les professeurs et les parents. Collège nouvelle génération En parallèle, le plan « Collège nouvelle génération » adopté en 2022 se poursuit, avec pour objectif de garantir un cadre d’aménagement et d’équipement équitable, adapté et innovant, en faveur de la réussite éducative, du développement du numérique et du renforcement du sentiment de bien-être et de sécurité au collège. Le tout, dans des bâtiments intégrant la transition écologique. Dans cette optique, la province Sud a mis en place en 2022 une procédure d’appel à projets pour améliorer le quotidien des élèves et des enseignants. Des collégiens dans l'air du temps avec le cartable numérique Internats La province Sud gère trois internats provinciaux à Dumbéa-sur-mer, La Foa et Bourail, qui ont le label « Internat d’excellence ». Près de 250 élèves internes bénéficient de conditions de vie et de travail améliorées grâce au soutien scolaire, aux activités culturelles et pédagogiques variées, à la mise à disposition d’un centre de documentation et de postes informatiques permettant aux enfants une ouverture vers l’extérieur. En 2023 25 appels à projets «Collège nouvelle génération» déposés dont 13 retenus. Coût total des projets réalisés : 150 millions
LeBureau des étudiants de la province Sud accueille et accompagne les étudiants arrivant enMétropole jusque dans leur ville où ils étudieront. 11 « Je veux m’engager pour des études dans une école supérieure de la marine marchande soit à Saint-Malo soit au Havre pour devenir ingénieur en génie maritime. Je suis venu pour me renseigner sur toutes les démarches à faire pour arriver en France et une fois en France, j’ai appris grâce à la province Sud qu’il y avait d’autres démarches à faire. Ce n’est pas que le logement et les études. J’ai hâte de commencer les ateliers pour finaliser les papiers, apprendre comment ça se passe. » Lucas, 18 ans, faisait partie de la centaine d’étudiants présents le 24 janvier pour une réunion d’information à l’auditorium de la Province. La province Sud a en effet mis en place des ateliers pour accompagner les étudiants dans leurs inscriptions aux établissements d’études supérieures en Métropole. Ces ateliers sont proposés sur rendez-vous du 25 janvier au 4 avril, à l’espace Jeunes (13-15 rue Jules Ferry, Nouméa) et à la direction de l’Éducation et de la Réussite (55, rue Georges Clémenceau, à Nouméa). L’accompagnement concerne aussi la demande de bourse d’État (CROUS), de logement universitaire, la recherche de formation, ainsi que la rédaction de lettre de motivation et la constitution des différents dossiers administratifs. La préparation au départ est un volet important dans cet accompagnement et la collectivité finance un prestataire afin de dispenser des cours de préparation au départ. Les accueils groupés sont organisés pour l’arrivée des étudiants en Métropole avec des ateliers permettant de finaliser certaines démarches : couverture sociale, utilisation des transports, logement, ouverture de compte bancaire. La province Sud prend en charge le transfert de l’aéroport d’arrivée au lieu d’hébergement, les nuitées, les repas et les transports durant les ateliers, y compris de la ville d’accueil vers la ville d’études. Accompagnement jusqu’à la ville d’études Le premier départ de contingents d’étudiants pour la Métropole est prévu à partir du 18 août. En raison des Jeux Olympiques et de la forte affluence qui en découle ainsi que du manque de logement à Paris de fin juillet à mi-août, l’accueil de tous les nouveaux étudiants, y compris ceux qui ne sont pas boursiers, sera décentralisé à Lyon. La Province prend à sa charge tous les frais cités jusqu’à Lyon où auront lieu cet accueil groupé et les ateliers de finalisation de certaines démarches seront menés grâce au Bureau des Étudiants de la province Sud. Enfin, l’accompagnement social et pédagogique sera assuré par un prestataire mandaté par la Province pour un suivi en Métropole. Donner toutes les chances de réussir à nos étudiants Aide pour le billet d'avion La province Sud a voté le 21 décembre 2023, une aide financière aux frais de transport pour aider les étudiants nonboursiers de moins de 27 ans, résidant durablement sur son territoire, qui choisissent de poursuivre des études en métropole, en Europe, au Canada et aux États-Unis, en Australie ou en Nouvelle-Zélande. Pour les étudiants inscrits : – 35 000 F pour un aller simple et 50 000 F pour un aller-retour pour des études poursuivies en Australie ou en Nouvelle-Zélande – 120 000 F pour un aller simple et 200 000 F pour un aller-retour pour des études en métropole, dans un pays membre de l’Union Européenne, au Canada ou aux États-Unis. PRÉPARATION AU DÉPART LESDÉMARCHES EN LIGNE
12 VIE D'UNE COMMUNE SUD'MAG #12 | Février 2024 Des poteaux y ont été façonnés pour raconter les histoires et les légendes de la vie Kunié. Permettant d’atteindre l’un des points culminants de l’île à près de 250 mètres, le parcours débutant au niveau de la mer récompense à l’arrivée les randonneurs avec une vue panoramique remarquable… Le sentier du Pic N’ga, sur l’île des Pins, a fait peau neuve, grâce à la Province. Auparavant, on y accédait en suivant un chemin situé en terre coutumière qui n’avait jamais été aménagé, rendant ainsi la pratique de la randonnée difficile. Mais un travail important a été mené avec la tribu de Comagna pour aménager la zone et guider les visiteurs tout en préservant les valeurs fortes des légendes kanak et l’histoire du sentier. En effet, en plus d’avoir rendu ce sentier accessible à tous les niveaux, « nous avons essayé de reprendre le travail des anciens », indiquent Benoît et Eloïs Kouathé, tous deux sculpteurs. « Ces sculptures qui suivront le sentier nous permettent de montrer notre façon de vivre. Sur le parcours, les touristes pourront voir les légendes et les histoires quotidiennes de notre vie ici. C’est un plaisir de partager cela. » L’aménagement du chantier est le fruit de la collaboration entre les autorités coutumières et la province Sud, qui a financé le projet. Une nécessité aux yeux des habitants qui souhaitent élargir le panel de leurs prestations touristiques tout en préservant une approche durable de la fréquentation. 36 millions pour l’aménagement touristique « Nous souhaitons aller dans la modernisation tout en préservant notre coutume, indique Jacques Apikaoua, coordinateur de la tribu de Comagna et bras droit du petit chef de la tribu. En mettant ces sculptures le long du chantier, nous faisons cela. Nous ne mettrons pas des poissons ou des tortues sur un chantier du pic N’ga. Il y aura des oiseaux et des plantes car cela apporte des éléments naturels, avec l’esprit culturel de nos ancêtres et du monde de l’au-delà. » En 2023, la Province a financé près de 36 millions de francs destinés à l’aménagement touristique à l’île des Pins. « Les autorités coutumières et la commune de l’île des Pins ont fait le choix d’un développement durable, c’està-dire maîtrisé mais de qualité, constate Gil Brial, deuxième vice-président de la province Sud. Nous avons donc voulu leur offrir un équipement de qualité, mais qui soit fait à la demande et en partenariat avec les populations locales. C’est un tournant indispensable. Ce n’est pas juste du tourisme, c’est vraiment du tourisme culturel, qui met en valeur les populations et les cultures de l’endroit. » La province et la population continuent de travailler ensemble puisqu’une nouvelle boucle est en projet. Elle débutera en haut du pic N’ga, rejoindra le pic Meunier par les crêtes et redescendra jusqu’au vestige du bagne. L’île des Pins, fleuron du tourisme La tech au service de l’environnement L’année dernière, Jean-Gabriel Favreau, élu provincial et président de l’agence d’attractivité Sud Tourisme, et Christopher Gygès, président de l’Agence Calédonienne de l’Énergie, ont signé une convention « permettant de travailler ensemble au verdissement du tourisme en province Sud, en particulier sur le projet pilote de l’île des Pins, où Sud Tourisme a ouvert un point d’information touristique en baie de Kuto », a déclaré l’élu. C’est d’ailleurs en baie de Kuto qu’ont été installées en décembre 2023 des bouées connectées pour les plaisanciers, une première dans le Pacifique Sud. Ce servicepermet de réserver sa bouée en baie de Kuto, via une application, puis des’amarrer en toutesécurité, tant pour leur bateau que pour l’environnement. Les plaisanciers peuvent également bénéficier de services comme le Wifi, des sanitaires, sans oublier les précieux renseignements touristiques auprès de l’Officede tourisme. Voici un haut-lieu du tourisme calédonien qui se donne les moyens de réussir. Avec la Province, l’île des Pins s’est dotée récemment d’équipements et de dispositifs innovants pour mêler tourisme et respect de la culture et de l’environnement. Une politique dynamique qui fait de ce paradis un modèle du genre.
Le dispositif logement aidé s’est installé à Kunié Unemaison commune remise à neuf grâce à un chantier d’insertion 13 Février 2024 | SUD'MAG #12 durable avec la province Sud Les aides à la commune La Province a engagé l’année dernière près de 350 millions de francs (dont unesubventionexceptionnelledel’État de 108 millions) pour l’agrandissement de la salle d'embarquement et de la salle d'arrivée de l’aérogare de l’île des Pins. Ces travaux permettront la réorganisation de la zone de traitement des bagages, du fret et des espaces de repos du personnel, mais également d’effectuer des travaux d’assainissement. Ce chantier vise à adapter l’infrastructure aux besoins de lasûretéaérienne,delaréglementation et des flux de passagers. Les travaux d’aménagement extérieurs commencent cetteannée. 400 000 F En 2023, pour l’association Comité de gestion local de l’île des PinsKunié (C.G.L.I.D.P) pour son fonctionnement 2023. 45 MF Participation au financement du programmed’équipementenréseaux primaires de la commune dans le cadre de l’opération « Renforcement du réseau AEP », en 2022. 800 000 F Pour l'association des parents d'élèves de l'enseignement libre de l'île des Pins dans le cadre du dispositif budget participatif avec le projet « Création d'une serre », lauréat 2022 du budget participatif. 46 MF Participation aux travaux de l’installation de stockage de déchets non dangereux (ISDND) de Kéré. 3,584 MF Participation au titre de la convention de fonctionnement F12-PS « Accompagnement à la scolarité » organisée par la commune de l’île des Pins, en 2021. 785 880 F En 2021, pour la réalisation d'une stèle à la chefferie. Résumer l’action provinciale au développement du tourisme sur l’île des Pins serait réducteur. Nombreux dispositifs de la collectivité aident au quotidien la population. À titre d’exemple, c’est dès 2021, à la tribu de Vao, en terre coutumière, que le dispositif provincial LAPS fait des heureux. Muriel Mafar, qui préside la commission de l’habitat, de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire (HUAT) de la province Sud et la SEM AGGLO, devenu depuis la SEM Sud habitat, a eu le plaisir de remettre à Stéphanie Koteureu les clés de son nouveau logement aidé, un F3 de 60 m². De quoi permettre à cette mère de famille d’envisager l’avenir avec sérénité. Après 12 années de travail sans relâche des équipes de la SEM, Stéphanie, la bénéficiaire, a pu enfin voir sa demande aboutir. «Je vais pouvoir me rendre au travail plus facilement. Avant, je n’avais pas d’autres choix que de prendre le taxi ou le car pour me rendre à la mairie, déclaraitelle lors de la remise des clés. C’était stressant parce qu’il faut bien compter 30 à 45 minutes de route. Maintenant, je suis proche de tout. Au bout de 12 ans… c’est un soulagement. » Grâce au dispositif provincial LAPS et l’étroite collaboration entre la SEM, la mairie de Vao et la SOPI, constructeur de maisons, la villa F3 de Stéphanie a pu être construite sur Nouméa courant août 2020, livrée par voie maritime le 6 décembre et finalisée en quinze jours, pour un coût total de 15,4 millions de francs. En avril 2021, l’inauguration de la maison commune de la tribu de Comagna a rassemblé autour des sept jeunes originaires de la tribu, les représentants de la mairie de l’île des Pins, des coutumiers, de l’État, mais également Laura Vendegou, élue membre de la commission de l’Emploi et de la formation professionnelle de la province Sud, et Inès Kouathe, élue provinciale ainsi que l’association ACTIVE, partenaire de l’opération. Les travaux réalisés sur cinq mois, ont permis la rénovation d’un faré existant d’une surface de 125 m² et la construction d’une bâtisse spécialement conçue pour les personnes en situation de handicap. L’opération a coûté 25,2 millions de francs financés par le contrat de développement État-province Sud. Avec ses 270 habitants permanents, la tribu de Comagna, située à 7 kilomètres de Vao, vit de la pêche, de l’élevage, de la culture vivrière et du tourisme. Quatre associations particulièrement actives au sein de la tribu, offrent une vitrine culturelle des savoir-faire locaux. La maison commune est un lieu où la vie en communauté s’anime et se renforce. Pour ces demandeurs d’emploi de longue durée ou jeunes suivis par l’espace Jeunes, les chantiers d’insertion, sont non seulement l’opportunité de signer un contrat à durée déterminée, mais aussi l’assurance d’un accompagnement individualisé pour leur insertion professionnelle. À l’issue de ce chantier, sur les sept stagiaires : quatre ont entrepris des micro-projets, les trois autres ont poursuivi un projet individuel de vie en tribu ou d’engagement militaire. EN SAVOIR +
14 SUD'MAG #12 | Février 2024 ACTUALITÉS Comme il s’y était engagé lors de sa venue en novembre, le ministre de l’Intérieur et des Outremer a présenté en Conseil des ministres le projet de loi constitutionnelle modifiant le corps électoral pour les prochaines provinciales ainsi que le projet de report des élections. Le lancement du dégel du corps électoral est acté La SLN et Prony Resources ne fermeront pas C’était un engagement pris par Gérald Darmanin devant les Calédoniens en novembre dernier. Le 29 janvier, le ministre a présenté deux projets de lois concernant les prochaines élections provinciales. Le projet de loi constitutionnelle constitue le lancement du dégel du corps électoral provincial. Il ouvre le corps électoral pour les élections provinciales aux électeurs inscrits sur la liste électorale générale qui y sont nés ou y sont domiciliés depuis 10 ans. Cela concernerait près de 25 000 personnes, dont 12 000 natifs. « La priorité du gouvernement reste la recherche d’un accord entre les différents acteurs en Nouvelle-Calédonie », a souligné Prisca Thevenot, porte-parole du Gouvernement, au terme du conseil des ministres. Le texte prévoit ainsi que cette modification de la Constitution ne pourra entrer en vigueur qu’au 1er juillet 2024 en l’absence d’accord entre les responsables politiques calédoniens. Le deuxième texte fait suite à l’avis favorable exprimé par le congrès de la Nouvelle-Calédonie le 17 janvier. Il s’agit d’un projet de loi organique. Pour que le dégel du corps électoral soit appliqué à la prochaine élection provinciale, ce second texte prévoit un report au plus tard au 15 décembre 2024 de l’élection qui devait se tenir en mai 2024. « La ligne rouge a toujours été claire : procéder au dégel du corps électoral avant le prochain scrutin provincial si aucun accord sur un nouveau statut était trouvé » , a poursuivi la porte-parole du Gouvernement. Pour ne pas compromettre les perspectives d’un accord global qui reste, je le rappelle, notre priorité, le texte prévoit que la modification constitutionnelle n’entrera en vigueur qu’en l’absence d’un accord. Si un accord était conclu d’ici là et « si nécessaire », les élections provinciales pourraient de nouveau être reportées « au plus tard au 30 novembre 2025 ». Sonia Backès, en visite à Paris à la fin du mois de janvier a multiplié les rendez-vous. Elle a notamment pu s’entretenir avec le ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, Bruno Le Maire, qui lui a confirmé « l’accompagnement de l’État pour sauver Prony Resources New Caledonia et la Société Le Nickel. Les salariés peuvent se rassurer : la forme de cet engagement sera précisée dans les prochains jours pour pérenniser leurs emplois. » Durant ce séjour de moins d’une semaine, la présidente de la province Sud a également pu s’entretenir avec Gérald Darmanin, mais également Gérard Larcher, président du Sénat « afin d’aborder notamment la question du rééquilibrage du congrès et de l’amendement qui sera nécessaire pour permettre aux habitants de la province Sud d’être justement représentés au sein du congrès » et Yaël Braun Pivet, la présidente de l’Assemblée nationale, qui suit également de près le dossier calédonien « puisque l’examen à l’Assemblée suivra celui du Sénat, à compter du 8 mars ». Le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer a par ailleurs confirmé sa venue ce mois-ci en Nouvelle-Calédonie. « Ce déplacement n’aura pas comme but principal de parler institution, a indiqué Gérald Darmanin. Il y a beaucoup de questions de services publiques que nous devons améliorer. C’est le cas bien sûr des policiers et des gendarmes qui doivent encore davantage être soutenu, pour lutter contre les violences à l’encontre des femmes et des enfants mais aussi en matière de sécurité routière. Je serai avec le Garde des Sceaux, pour la nouvelle prison [une nouvelle prison à Nouméa sur un terrain que la province Sud cédera à l’État, NDLR] et surtout présent pour relancer une partie de l’économie calédonienne. La question du nickel calédonien sera l’objet de discussions avec l’ensemble des élus. »
15 ACTUALITÉS Le 1er vice-président de la province Sud, Philippe Blaise, a signé le 1er février une convention de partenariat aux côtés de la Société Immobilière de Nouvelle-Calédonie (SIC), de l’Association pour le Droit à l’Initiative Économique (ADIE) et de Réseau Initiative NC. Les quatre entités s’engagent dans une coopération visant à accompagner les porteurs de projet et les habitants de six quartiers identifiés vers l’entrepreneuriat puis l’autonomie, et à faciliter leur installation par la mise à disposition de locaux commerciaux de la SIC, gratuitement ou à des coûts adaptés. Une convention pour la revitalisation économique et sociale des quartiers Cap sur l’attractivité et la revitalisation des quartiers ! Le bailleur social (SIC) et les deux associations de soutien aux porteurs de projet et créateurs d’entreprise (Adie et Initiative NC) ont signé avec la province Sud, le 1er février, une convention destinée à développer l’activité dans les quartiers. Concrètement, la SIC proposera un dispositif de mise en location adaptée de ses locaux d’activité. Ainsi les porteurs de projets accompagnés et orientés par l’Adie et Initiative NC ou les bénéficiaires d’aides aux entreprises de la province Sud (CASE) pourront disposer, selon leur situation, d’un local commercial, soit gratuitement pour se lancer (6 à 12 mois) soit sur la base d’un loyer évolutif selon leur chiffre d’affaires. Une solution agile et collaborative de reconquête des quartiers, comme l’a souligné Philippe Blaise, 1er viceprésident de la Province. « Plutôt que de les laisser vides et tagués, on met à disposition des locaux inoccupés, pour des porteurs de projets qui tiennent la route et ont envie de s’en sortir. » Après une première expérimentation, le projet est étendu à toute la province Sud, dans la continuité d’Habile, son programme collaboratif de dynamisation des quartiers. « On l’étend aujourd’hui aux bénéficiaires des dispositifs provinciaux du CASE, ce qui apporte une force de frappe bien plus conséquente et va permettre de développer la démarche dans d’autres quartiers », explique Benoit Naturel, directeur général de la SIC. En parallèle, les quatre partenaires s’engagent à promouvoir et à accompagner la création d’entreprise puis la pérennisation de l’activité. Plus particulièrement, des rencontres seront organisées pour sensibiliser les habitants des résidences de la SIC aux opportunités et avantages de l’entrepreneuriat. « Il s’agit d’encourager ces initiatives souvent unipersonnelles, destinées à proposer un service à la communauté au sein du quartier », rappelle Benoit Naturel. Un accompagnement précieux comme l’affirme Ségolène Thomas, directrice de l’Adie NC et Wallis et Futuna : « Faute de moyens, de conseils ou d’espace disponible, trop de personnes n’osent pas se lancer ou formaliser leur activité. Dans les quartiers, il y a un enjeu extrêmement fort d’insertion durable, auquel contribue ce dispositif. » « C’est le combat majeur aujourd’hui dans la société calédonienne : lutter contre le déclassement social, la paupérisation et la ghettoïsation des quartiers. Les différents partenariats consolidés par la Province visent à soutenir l’entrepreneuriat et créer de l’emploi et des activités de proximité », résume Naïa Wateou, présidente de la commission du développement économique et élue provinciale. Les quartiers bénéficiaires : Résidences de Tindu Pierre Lenquette Magenta Tours Magenta Aérodrome Tuband Dumbéa-sur-Mer
16 SUD'MAG #12 | Février 2024 ACTUALITÉS Cela fait des années que la famille subit vols, braconnages et incendies criminels. C’est la deuxième fois, en 3 ans, que la maison est réduite en cendres. Face à tant d’acharnement, la présidente, Sonia Backès, a tenu à rendre visite à la famille mardi 9 janvier, pour lui apporter son soutien : « la province Sud va financer un logement temporaire ici, sur leur propriété, pour permettre à la famille d’y revivre et de continuer l’élevage de son troupeau de bétail ». Une subvention d'équipement de 5 millions de francs a été attribuée à la Chambre d'Agriculture et de la Pêche pour le relogement des victimes. On ne partira pas. Au contraire, on continue. Personne n'est dans l'optique d'abandonner Accompagnée du député Nicolas Metzdorf, de l’élu Brieuc Frogier, du président de la Chambre de l’Agriculture et de la Pêche (CAP NC), Jean-Christophe Niautou, et de JeanPierre Blanc, porte-parole du Collectif vigilance éleveur, la présidente a rencontré une famille déterminée et plus soudée que jamais : « On ne partira pas. Au contraire, on continue, on n’abandonne pas. Personne n’est dans l’optique d’abandonner. On ne lâchera rien. », soutient Dominique Biret, entourée de son mari, de ses filles et de sa petite-fille. Élan de solidarité Si cet incendie criminel rappelle des « heures sombres de l’histoire Calédonienne » a déploré la présidente, il n’aura pas eu raison de la solidarité des calédoniens pour épauler la famille et l’aider à se reconstruire, et « cela fait chaud au cœur » assure l’aînée, Stéphanie Biret, d’autant plus que « nous nous sommes toujours débrouillés » ajoute sa maman, Dominique : « On n’a jamais rien demandé, on n’embête personne. Mon mari est le père Noël de la commune. Chaque année, nous revenons à Thio à Noël, pour les enfants de la commune. Les incendiaires sont peut-être des enfants que mon mari a portés, ou bien des personnes de leur entourage. Et aujourd’hui, on brûle notre maison dans le silence absolu… Tout ce que nous voulons, c’est vivre en paix sur notre terrain qui porte notre histoire et une valeur sentimentale. » Le soutien de la collectivité vient ainsi compléter l’initiative lancée par la Chambre d’agriculture et de la pêche de Nouvelle-Calédonie qui a mis en place une cagnotte pour venir en aide à la famille. La famille Bull Biret, déterminée à reconstruire sa maison réduite en cendres entre le 23 et le 30 décembre dernier sur son terrain à Thio. Dans cette épreuve, elle peut compter sur le soutien de la Province et la solidarité calédonienne pour revivre sur sa propriété, terre qui les a vu naître. « Tout ce que nous voulons c’est vivre en paix sur notre terrain» À RETROUVER EN VIDÉO
Février 2024 | SUD'MAG #12 17 ACTUALITÉS À l’initiative de la province Sud, la Nouvelle-Calédonie sera pour la deuxième année consécutive représentée durant cet événement, considéré comme le plus populaire en France. Salon de l’agriculture : «UnevitrinepourmontrerlevraivisagedelaCalédonie» Du 24 février au 3 mars, la Nouvelle-Calédonie va s’offrir une vitrine de premier choix pour dévoiler son savoir-faire et faire connaître la destination. Un événement qui a rassemblé plus de 600 000 visiteurs en près de 10 jours l’année dernière et qui a permis une médiatisation sans pareille : Le Salon International de l’Agriculture de Paris. Comme en 2023, la province Sud a pris l’initiative de tenir un stand calédonien à Paris Expo. « La présidente, Sonia Backès, a souhaité intégrer la province des Îles, souligne Philippe Blaise, 1er vice-président. Cette année également, des membres de la Chambre d’agriculture, qui n’avaient pas pu répondre favorablement à notre invitation lors de la précédente édition, seront présents à nos côtés ». Casser les clichés qui perdurent, vus de Métropole L’objectif ? Faire connaître cette France du Pacifique aux Métropolitains. « Après trois ans d’absence, nous avions lancé l’idée de prendre l’initiative pour revenir pour l’événement en 2023, rappelle Philippe Blaise. Cela a permis d’obtenir des retours plus que bénéfiques et un grand nombre de nos produits ont été récompensés. Le Salon International de l’Agriculture nous a offert l’opportunité de venir à la rencontre du plus grand nombre, afin de présenter la Nouvelle-Calédonie, encore trop peu connue dans l’Hexagone. » Le stand de la Nouvelle-Calédonie proposera aux visiteurs de découvrir ou redécouvrir la diversité et la richesse de la Nouvelle-Calédonie, entre la Brousse et l’élevage d’un côté, le lagon et les produits de la mer de l’autre. « L’enjeu est, en plus de présenter nos produits, de casser les clichés qui perdurent, vus de Métropole. C’est une occasion de montrer notre vrai visage : celui d’une culture broussarde et d’une culture océanienne qui vivent ensemble et s’enrichissent mutuellement.» Les produits apicoles, si originaux et très appréciés l’année dernière, seront une nouvelle fois bien représentés, tout comme les produits des brasseries locales. La province Sud apportera, suite à un appel à candidature qu’elle a lancé, évidemment de la viande de bœuf en provenance de divers élevages calédoniens et de la viande de cerf. Tous les plats de dégustation seront réalisés avec des produits qui pourront être achetés sur le stand (épices, vanilles, miels, sirops, achards …). Pour le 1er vice-président, l’événement permet aussi de retrouver des partenaires rencontrés l’année dernière et de consolider des liens. « Je pense aux Réunionnais qui ont tant à nous apporter. Nous y avons fait une mission exploratoire en fin d’année 2023. Nous avons gardé contact et nous allons même multiplier les échanges. » LIRE ÉGALEMENT
18 ACTUALITÉS Un Été au ciné a fêté cette année ses 20 ans. Deux décennies de rendez-vous estivaux et gratuits pour (re)découvrir des films à succès en famille ou entre amis. Pour son édition 2024, qui s’est déroulée du 3 janvier au 9 février, 16 séances ont été programmées par la province Sud dans le Grand Nouméa et en Brousse. Avec une grande nouveauté : les projections étaient précédées d’animations culturelles et sportives. Pour ses 20 ans, Un Été au ciné s’est offert une cure de jouvence Pour le lancement de la 20e édition d’Un Été au ciné, le 3 janvier, les jardins du Château Hagen ont accueilli une foule de petits et grandsmoustachus en salopette. Il faut dire que devant l’invitation à se déguiser en Mario Bros et ses amis, les participants à cette première séance d’un Été au ciné ont joué le jeu avec brio ! Un enthousiasme à la hauteur du succès de l’événement, qui a rassemblé pas moins de 780 spectateurs, venus profiter en famille de ce moment convivial en plein air. Pour l’occasion, la direction provinciale de la Culture, de la Jeunesse et des Sports (DCJS) proposait dès 17h, en partenariat avec le Chapitô, de nombreuses activités sur la thématique du film Super Mario Bros : les enfants ont pu s’essayer au tournoi de jeux vidéo, à l’atelier de stop motion ou d’incrustation sur fond vert, participer à une chasse aux œufs deYoshi, profiter d’un stand demaquillage et coloriage ou faire des photos souvenirs ! Kendy est venue en famille, avec son fils de 6 ans, fan de Mario Bros, pour profiter des activités. Avec un grand sourire, elle glisse « c’est la première fois qu’on vient et c’est vraiment super ! On a fait quasiment toutes les activités proposées ! ». S’immerger dans un univers à travers des activités pour les petits et grands et une ambiance un peu plus festive « Pour les 20 ans d’Un Été au ciné, nous avons voulu faire évoluer le dispositif. En conservant le principal, la projection, mais également en créant un univers autour du film proposé : découverte de la boxe, initiation au tennis, représentations de BMX et hiphop, spectacle équin… À chaque fois, les 2 heures précédant la diffusion, permettront de s’immerger dans un univers à travers des activités pour les petits et grands et une ambiance un peu plus festive » a expliqué Gil Brial, 2e vice-président de la province Sud, lors du lancement hier de cette saison. À ses côtés, les protagonistes de ce cocktail réussi : l’équipe de la DCJS, du Château Hagen, des Cinémas Hickson pour la projection dans l’agglomération (et Replay en brousse) et du Chapitô pour les animations, mais aussi l’élue provinciale Muriel Malfar-Pauga qui a participé à l’époque à la mise en place de ce dispositif. Depuis deux décennies, donc, Un Été au ciné permet de rendre le cinéma accessible à tous et d’offrir un moment convivial et familial en plein air, complété cette année d’un programme d’activités encore plus varié. Devenu presque une institution au fil des ans, c’est un rendez-vous incontournable pour certains : Catherine, Patrick et leurs deux garçons sont par exemple « des fidèles d’un Été au ciné depuis plusieurs années ». Installés avec tout le confort nécessaire (on voit qu’ils ont l’habitude !), et tandis que leurs enfants profitent des activités, ils développent : « On vient en famille, car c’est un événement bon enfant, qui propose de bons films. En plus, le Château Hagen s’y prête particulièrement bien. »
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20 SUD'MAG #12 | Février 2024 LA PROVINCE A CHANGÉ MA VIE Evelyne, Manon, Shina et Eliott, se sont lancés dans l’aventure Job d’été à l’Escapade l’îlot Maître. Plongés dans le monde de l’hôtellerie et de la restauration, loin de leurs domaines d’études, tous les quatre ont relevé ce défi avec enthousiasme et dynamisme ! Retour sur leurs expériences qui signent un été riche de rencontres professionnelles et humaines. Un Job d’été pour aucun regret ! Mon job d’été m’a amenée à découvrir différents métiers de l’hôtellerie, notamment en cuisine où j’ai énormément gagné en expériences et en connaissances. Tout cela m’a été bénéfique pour enrichir mes compétences sociales, créatives et gagner en autonomie avec l’envie de me surpasser de jour en jour. » C’est ce qu’Éveline retiendra de ses 6 mois à l’Escapade, où la jeune femme qui cherche à se réorienter après une licence de droit, a assuré le poste de commis de cuisine : préparation des plats et des buffets, mesures de sécurité et d’hygiène, services au contact des clients… « En cuisine comme au snack, l’ambiance fut super ! » témoigne-t-elle. « C’est le dynamisme et l’énergie que je recherchais, de pouvoir travailler dans une bonne ambiance tout en restant professionnelle. Je ne regrette pas d'avoir signé cet été ! » Une aubaine « pour faire ses premiers pas dans la vie active » et « apprendre à travailler en communauté » assurent Manon et Eliott, chargés du nettoyage des chambres et de la bagagerie. « C’est une chance de pouvoir travailler dans un lieu paradisiaque » soutient Eliott. « Faire le ménage dans les pilotis et pouvoir observer une douzaine de tortues, des tricots rayés.... Je ne me lasserai jamais d'un tel paysage ! » ajoute Manon. Le job d’été, c’est aussi une « belle expérience humaine » selon Shina, à l’accueil. Pendant le Job d’été, « on fait la rencontre de belles personnes » poursuit Evelyne, heureuse d’avoir vécu « une expérience à cent à l’heure pour oser découvrir des métiers » avec la bienveillance et le sourire des équipes : « Malgré le travail intense, leur bonne humeur est contagieuse », témoigne Manon. Une expérience que tous recommandent et pensent renouveler chaque été ! EN SAVOIR PLUS Grâce à mon Job d’été, j’ai gagné en autonomie et j’ai développé mes compétences à l’oral, notamment en anglais. Shina Pendant les grandes vacances, je continuerai à faire des jobs d'été où la nature est présente. Je pense déjà au Parc Zoologique et Forestier. Manon Le Job d’été, c’est le bon moyen de gagner son argent de poche Eliott
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