10 SUD'MAG #13 | Mars 2024 Azelda, Floralie, Dragan, Séverine, Estelle, Sam et Marguerite... Ils ont cette année fait vivre le stand de la Nouvelle-Calédonie durant près de 10 jours à Paris. Tous sont étudiants en Métropole et ont été contactés par le Bureau des étudiants de la province Sud basé à Paris afin de venir travailler sur l’évènement. Gestion des caisses, dégustation ou encore animations, ils se sont démenés sous la houlette de Sud Tourisme en charge de coordonner leurs taches et aux côtés des agents de la province Sud pour attirer le plus grand nombre vers le stand de la NouvelleCalédonie. « Quand j’ai entendu parler d’un stand calédonien, j’ai tout de suite été intéressé, raconte Owen, qui réside à Paris et poursuit ses études en Master de Lettres. Je ne suis pas rentré depuis plus de deux ans, et ma participation me permet de garder un pied dans le pays. Je découvre aussi de nouveaux produits et cela me fait tellement plaisir. » Le jeune homme, très à l’aise lorsqu’il s’agit de prendre le micro et de charrier les participants au taureau mécanique, savoure cette parenthèse. « Je compte finir mes études et rester quelques temps en Métropole, car je m’y sens bien, confie-t-il. Mais je rentrerai un jour. Cela ne se fera que lorsque je me serai fait une expérience solide ici. » Impliquée, l’équipe des étudiants a su répondre présent. Symbole d’une jeunesse calédonienne qui se mobilise. Lorsque nos étudiants découvrent le Salon, ils ont les yeux qui pétillent. Derrière le comptoir, deux jeunes femmes se sont démenées des heures durant, parées de leur tablier de cuisine. Alicia Guerin et Kaki Frait sont toutes deux étudiantes au lycée Escoffier et avec leur professeur, le chef Bruno Barbié, elles ont eu la lourde tâche de préparer les dégustations, tout en conversant avec les visiteurs. « Cela n’a pas été très difficile, plaisantent-elles. C’est une vraie chance d’être ici. » Les deux étudiantes, prévenues en septembre de cette opportunité, n’ont pas vraiment hésité. « C’est une expérience incroyable que de sortir du pays pour assister à un tel Salon. Au bout de quelques jours ici, nous sommes toujours excitées. Nous parlons avec beaucoup de gens de différents pays, qui nous donnent leur avis sur nos produits. Nous aimerions revenir l’année prochaine, mais il faut que d’autres jeunes viennent découvrir cette ambiance. » Le professeur est quant à lui ravi. « Ce qui est important, c‘est de leur faire découvrir les produits de nos éleveurs car nous leur rendons hommage, insiste le chef Bruno Barbié. Lorsque des étudiants découvrent ce salon, ils ont les yeux qui pétillent. Ils découvrent aussi les relations avec la province des Îles et cet univers incroyable. Le partenariat entre la province Sud et le lycée Escoffier est parti d’un coup de fil d’un chef boucher qui est un copain d’enfance et qui avait besoin de renfort. Nous n’avons pas mis longtemps à accepter. » Une histoire de transmission Le copain d’enfance ? C’est le chef boucher Hans Biret. Un passionné de viande calédonienne qui, en plus de manier le couteau à la perfection, se fait le meilleur ambassadeur de la viande dès qu’il en a l’occasion. Il en parle d’autant mieux que c’est à lui qu’est revenue la lourde responsabilité de sélectionner les viandes présentées sur le salon. « Cela n’a pas été très difficile, admet-il. Nous avons des concours en Nouvelle-Calédonie qui permettent déjà de connaître les éleveurs qui se démarquent. Et ils sont nombreux ! » À ses yeux, ce qui fait la force de la filière s’explique simplement. « Nous avons une nouvelle génération d’éleveurs qui est exceptionnelle ! Ces nouveaux éleveurs nous permettent de prendre du recul et de voir où on va. Ils bénéficient de la transmission des anciens mais disposent d’outils nouveaux d’excellence. » Et ne lui demandez pas son élevage préféré car sa réponse ne variera pas. « C’est toute la Calédonie ». La viande proposée au stand de la Nouvelle-Calédonie en a d’ailleurs bluffé plus d’un. La jeunesse calédonienne a fait battre le cœur du salon LaprovinceSud a décidédemobiliser ses jeunes poursuivant leurs études enMétropolepour prêter main-forte à la délégation de la province Sud. L’occasion de s’offrir une parenthèse calédonienne durant leur parcours universitaire pour certains jeunes qui ne sont pas rentrés depuis plus de deux ans.
RkJQdWJsaXNoZXIy MjE1NDI=