Sud Mag #013

26 AGIR AVEC VOUS SUD'MAG #13 | Mars 2024 Au chevet des îlots, joyaux convoités En 2023, près d’une centaine de paquebots de croisière ont accosté à Nouméa, avec une amplitude horaire suffisamment importante pour que ses passagers puissent profiter des activités offertes par le lagon. Pour gérer cette fréquentation en hausse, les agents de la province Sud mènent un travail de sensibilisation sur le terrain. Bonjour, excusez-moi de vous déranger, je travaille pour la province Sud et nous menons une petite étude sur la fréquentation des îlots avec un petit questionnaire à remplir qui ne prend pas plus de 5 minutes ». Nathanaël est un agent du Service de gestion des aires protégées. Il arpente les îlots et vient à la rencontre des personnes qu’il croise. Sa mission ? Compter le nombre de visiteurs et recueillir leurs impressions grâce à un questionnaire. Évidemment, Nathanaël en profite pour les informer sur la réglementation spécifique à ces réserves. Comme sur l’îlot Signal, parmi les plus fréquentés, où l’agent explique à un groupe de vacanciers : « Nous avons eu une modification du code de l’Environnement tout récemment. Pour faire un feu, il ne faudra plus utiliser de bûchettes, mais du charbon de bois. » Un record de 400 personnes en une journée Depuis plusieurs années la direction du Développement Durable des Territoires étudie l’évolution et la répartition des visiteurs sur les îlots et aires marines protégées de Nouméa. Et depuis la crise requin et l’interdiction de baignade, les îlots bien connus ici que sont Signal, Larégnière, Canard, Maître et Amédée ont vu leur fréquentation évoluer de manière significative. Un phénomène qui s’est également amplifié avec la reprise du tourisme et le retour des paquebots de croisière. À titre d’exemple, l’afflux de visiteurs australiens a doublé sur l’îlot Signal en décembre et en janvier derniers avec près de 190 personnes en moyenne les jours où un paquebot était à Nouméa. C’est un travail de sensibilisation incessant de notre côté Ces nombreux touristes représentent une véritable manne financière et un vrai levier pour l’activité économique locale. Mais cette fréquentation sur les îlots les plus proches de Nouméa exerce une pression importante sur la faune et la flore. Le Service de Gestion des Aires Protégées (SGAP) étudie donc cette population estivale afin de continuer à préserver ces lieux tout en proposant un accueil agréable pour les visiteurs. « Je suis là pour prendre un peu l’avis des usagers, qu’ils soient français ou anglosaxons et leur expliquer qu’ils sont dans une réserve naturelle, résume Nathanaël. Nous prenons également en compte les recommandations qu’ils peuvent nous faire sur les conditions d’accueil. » Les installations de farés, de toilettes sèches ou encore de sentiers balisés sont donc devenus une nécessité. La province Sud entretient et met ces aménagements à disposition pour le confort de tous. Mais avec un record de 400 visiteurs en une journée sur l’îlot Signal cet été, la fréquentation touristique doit être encadrée. Le travail de Nathanaël et des autres agents que vous croiserez sur les îlots est donc nécessaire. Il permet de prendre des mesures pour limiter l’impact des usagers sur la faune et la flore et de concilier activité économique avec respect de l’environnement. « Nous relevons malheureusement encore des infractions au code de l’Environnement, déplore-t-il. Notamment des personnes qui récoltent du bois ou qui décident de s’installer derrière les barrières destinées à protéger les espèces. C’est un travail de sensibilisation incessant de notre côté. » À RETROUVER EN VIDÉO

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