Sud Mag #013

8 SUD'MAG #13 | Mars 2024 Influenceurs, personnalités publiques et politiques... Les rencontres ont été nombreuses. Certaines espérées, comme la venue d’Antoine Kambouaré, qui apartagésonaprès-midi entre lestandde laprovinceSudetcelui de laprovincedes Îles, etd’autresplussurprenante, comme la venue deMiss Réunion qui, charmée par les produits et la convivialité calédonienne, est restée durant plusieurs heures enNouvelle-Calédonie. Un Salon où on ne parle pas que d’agriculture I l ne faut pas s’y tromper : si comme l’a rappelé à de nombreuse reprise le Premier ministre, « le Salon de l’agriculture est une fête nationale », laNouvelle-Calédonie y voit aussi une série d’opportunités à saisir. Économiques évidemment, puisqu’au-delà du plaisir de surprendre les visiteurs, le secteur agricole se cherche des débouchées passé le lagon. « C’est une vraie chance de mettre en avant notre savoirfaire, souligne Levay Roy, président de la FNSEA NC et de la foire de Bourail. Cela ouvre des perspectives ! Nous ne sommes que 270 000 sur le territoire et nous avons déjà une expertise transmise de génération en génération qui plaît à ce public parisien. Certains secteurs sont d’ores et déjà prêts à l’export, je pense par exemple au miel. Mais lorsque je vois que nos viandes et nos charcuteries plaisent aussi, je me dis que nous pouvons véritablement réfléchir à un avenir dans l’export. » La destination mise en avant Au-delà du plaisir des papilles et des perspectives économiques, le Salon est une aubaine en termes d’image. « Cela va effectivement au-delà de l’envie de faire découvrir nos produits, explique Philippe Blaise, 1er vice-président de la Province. Nous faisons de la diplomatie économique. Cela nous permet de faire de la notoriété et de vendre notre destination dans un Salon où près de 600 000 visiteurs se rendent. Ces gens qui viennent s’amuser avec le taureau mécanique et qui viennent découvrir nos saveurs vont peut-être repartir chez eux avec une curiosité et une envie de venir chez nous. » Et pas question de bouder une telle chance. Sud Tourisme est bien évidemment du déplacement. « Il y a forcément un fort intérêt pour nous d’être ici, assure Jean-Gabriel Favreau, président de l’agence d’attractivité Sud Tourisme et élu à la province Sud. Nous sommes présents et bénéficions de la plus formidable des vitrines pour la province Sud et pour la province des Îles. La province Nord était également invitée, mais elle a refusé de venir. Comme l’année dernière, nous avons proposé un jeu qui permet au gagnant de remporter des billets d’avions. Lorsque nous montrons des images de la Calédonie, les visiteurs sont impressionnés ! » Cette opération séduction auprès de différents décideurs peut peser. Débouchée donc, notoriété évidemment, mais également partenariats et influence... « C’est l’occasion de rencontrer énormément de décideurs, développe Philippe Blaise. D’abord chez les exposants, puisque on en a vu de tout le Pacifique, mais également de la Réunion. Ce sont des territoires avec lesquels nous avons des synergies à mettre en place, car chaque territoire a des forces, qui peuvent être développées ailleurs. Nous, par exemple, nous sommes très bons en génétique bovine, mais nous savons que nous avons des leçons à retirer ici. » Le vice-président en charge de l’agriculture a d’ailleurs eu une rencontre, en marge du Salon, avec des responsables réunionnais. Les liens tissés lors du précédent Salon de l’Agriculture et renforcés après une mission exploratoire en fin d’année dernière, les ont menés à poursuivre les échanges. Ils ont pu s’entretenir avec Serge Hoareau, président du département de La Réunion. La rencontre a permis d’évoquer les réseaux d’irrigation pour les terres agricoles, domaine dans lequel la Réunion a une forte expérience avec la Société Saphir qui dépend du département. Mais l’événement permet également d’être à la rencontre, en quelques jours, d’un très grand nombre de personnalités politiques. « Ces contacts sont très important, indique la présidente Sonia Backès.. Lorsque nous avons besoin en Nouvelle-Calédonie de demander des aides pour un projet comme la dotation d’installation des jeunes agriculteurs, ou la création d’un lycée agricole à La Foa, cette opération séduction auprès de différents décideurs peut peser dans la balance. A la fin, celle-ci permet d’obtenir gain de cause. »

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