20 Du haut de ses 23 ans, Mélinda Tchoeaoua porte un regard avisé sur la jeunesse calédonienne. « Je pense qu’il faut accompagner et booster les jeunes du pays. Il faut de l’information et ne pas hésiter à oser. Dans ma famille on me dit on n’est pas tous comme toi, le même caractère, la même façon de parler, mais je leur réponds qu’il ne faut pas avoir peur », raconte-t-elle. S’informer et oser, la jeune femme l’a mis en pratique en février dernier, lorsqu’elle s’est lancée dans la recherche d’une mission de volontariat. D’abord via la page Facebook du Service civique Nouvelle-Calédonie. Puis en passant par l’Espace jeunes de la province Sud, la démarche a très vite débouché. « J’ai vu l’offre de service civique du Parc forestier et j’ai sauté sur l’occasion. J’ai passé l’entretien dans la foulée et j’ai commencé dès le mois de mars. » Pour cette mission « d’accueil du public », si Mélinda Tchoeaoua a su convaincre, c’est sûrement parce qu’elle ne manque pas de ressources. Elle a obtenu un baccalauréat professionnel en Gestion des milieux naturels et de la faune (GMNF) en 2019, au lycée Michel-Rocard à Pouembout. L’ancienne lycéenne se rêvait garde-nature et nourrissait déjà l’ambition d’informer le public sur les richesses de la biodiversité. « Une épreuve du bac consistait à faire visiter les sentiers du plateau de Tia à Pouembout. On était seuls avec des enfants, il fallait leur expliquer la forêt sèche tout en gardant leur attention. À la fin, ça fait plaisir de voir que tu as appris des choses aux enfants. » Elle a également grandi en pleine nature au milieu de la Chaîne. « J’ai toujours eu cet amour pour les animaux, la nature, tout ça ce n’est pas nouveau pour moi. » Originaire de Bondé à Ouégoa, celle qui a respiré l’air du Grand Nord toute son enfance trouve aujourd’hui un nouveau souffle au Parc provincial zoologique et forestier. Auprès du public, notamment les scolaires, sa mission est avant tout de sensibiliser. « Le plus important, c’est que les visiteurs repartent en ayant appris des choses sur la faune et la flore. » « Le volontariat, c’est prendre des initiatives, faire par soi-même et se rendre utile. » Jusqu’en septembre, la souriante animatrice compte s’impliquer au sein de l’équipe, elle qui n’a pas toujours « eu de chance » pour trouver un emploi, comme elle l’explique : « Après le bac, j’ai cherché du travail pendant un an. Je pense aujourd’hui que c’est parce que j’étais mal informée par rapport aux recherches d’emploi. J’allais déposer directement mon CV mais il n’y avait rien derrière. Dans ma famille on me disait ‘’ tu ne peux pas faire des trucs dans le vide, il faut contacter des gens, te renseigner avant. ‘’ Moi je déposais partout où je pouvais même si ce n’était pas dans mon domaine. » Aujourd’hui, sa détermination inculquée par sa grand-mère, une femme forte avec un fort caractère et un grand cœur », l’a conduite à poursuivre dans la voie de l’environnement qu’elle s’était fixé, « elle m’encourageait et me disait toujours qu’avec la volonté rien n’est impossible ». «Le plus important est que les visiteurs repartent en ayant appris des choses sur la faune et la flore» La jeune femme s’est engagée dans une mission de service civique au Parc provincial zoologique et forestier de Nouméa. De mars à septembre, elle rejoint l’équipe d’animateurs en ayant à cœur de sensibiliser les visiteurs à la biodiversité de la Calédonie. Environnement et culture La province Sud a obtenu en 2019 l’agrément pour la mise en place du « Service civique ». Cela permet aux jeunes de la province Sud de participer à un projet collectif. Il s’adresse aux jeunes de 16 à 25 ans et jusqu’à 30 ans pour les personnes en situation et jusqu’à 30 ans pour les personnes en situation de handicap. Les missions sont souvent en lien avec le public. Par exemple, : assurer le lien afec les opérateurs touristiques dans les parcs provinciaux, promouvoir la réduction des déchets ou encore favoriser vers la culture. SE FORMER AVEC LE PPAT Se rendre utile.
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