202409-SudMag-septembre-LD

3 ÉDITO RESPONSABLE DE LA PUBLICATION : Sonia Backès | RÉDACTEUR EN CHEF : Nicolas Pannier | RÉDACTION : Di rect ion de la communicat ion de la prov ince Sud. P H O T O S : N i c o l a s B o n n e a u , N i c o l a s P e t i t e t D D e c l i c k p h o t o g r a p h i e - A u d r e y D a n g ( p h o t o d e U n e ) . M O N T A G E : D i r e c t i o n d u S y s t è m e d ' I n f o r m a t i o n e t d u N u m é r i q u e ( D S I N ) | I N F O G R A P H I E : A g e n c e C r é a t i v e . IMPRESS ION : 35 000 e x emp l a i r e s - E I P Ed i t i on s & Imp r e s s i on s du Pa c i f i que, s u r du pap i e r gé r é du r ab l emen t FSC | I SSN 2497-6903 . MAGAZINE INTERACTIF RETROUVEZ-NOUS EN LIGNE Vous trouverez des QR Codes dans les pages du Sud'Mag. Ils vous permettent d’accéder à du contenu supplémentaire et détaillé en lien avec les articles du magazine. Utilisez votre smartphone et flashez-les. Toute l’actualité de la province Sud à tout moment, disponible sur votre ordinateur, tablette et smartphone : sudmag.nc Dites-nous ce que vous en pensez ! Donnez-nous votre avis sur le SudMag que vous avez entre les mains afin que les prochains numéros répondent toujours à vos attentes. Formulaire en ligne : province-sud.nc/form/suggestion-sudmag La nécessité de songer à la vie d’après J ’entends certains tenter de se convaincre qu’un retour à la vie normale est imminent. Que nous retrouverons tous notre vie d’avant, celle de la paix et du vivre-ensemble. C’est une demi-vérité. Si nous ne pouvons qu’aspirer à revivre à nouveau dans la quiétude et le respect des uns des autres, si nous ne pouvons qu’espérer que les mots « couvre-feu », « navette maritime » et « destruction » ne deviennent plus qu’un mauvais souvenir, la vague de violence qui s’est abattue restera gravée dans l’histoire de la Nouvelle-Calédonie. Telle une cicatrice qui peine pour l’instant à se refermer. Comment dire à ceux qui ont tout perdu, ceux qui ont subi la violence, qu’il ne s’est rien passé ? Comment expliquer à ceux qui vivent depuis plus de trois mois coupés du monde que le retour à la normale est imminent ? Ne nous cachons pas la vérité. Rien ne sera comme avant, tant les émeutiers ont fait mal à la Calédonie. Mais cette vague de violence a également dévoilé une réalité. Alors que depuis de nombreuses années tout le monde s’accorde à dire que l’enchevêtrement des compétences est un mal calédonien, une question se pose : quelle est la seule collectivité qui a été en mesure de réagir immédiatement pour aider la population, sans attendre l’aide exceptionnelle de l’État ? La province Sud. Si nous avons pu réagir quelques heures après le début des exactions, c’est grâce à la bonne gestion menée depuis 2019. Le fait d’avoir réduit notre propre train de vie, d’avoir été la seule collectivité à avoir supprimer 150 postes et d’avoir ainsi redressé nos propres finances, nous a permis de jeter toutes nos forces dans la bataille pour être à vos côtés aux lendemains du 13 mai. C’est insuffisant, je le sais bien. Mais nous, nous étions là. Cette crise peut être aussi l’opportunité d’innover. Je pense par exemple à l’épineux cas de l’aide médicale, un dispositif assumé par les provinces pour le compte du gouvernement. Des ajustements simples et rapide à mettre en place, tels que la mise en place d’un numéro unique et d’une carte vitale pour les Calédoniens permettraient déjà d’économiser jusqu'à deux milliards de francs par an. Cela fait maintenant quatre ans que je le répète au congrès et en GTPE. Non, la vie d’après cette crise ne sera pas la vie d’avant. Elle ne le doit pas. Nous devons enfin nous interroger, réformer et améliorer notre système institutionnel dans son intégralité. Après tant de drames, les Calédoniens méritent cela de la part de ceux qu’ils ont portés aux responsabilités. Sonia Backès, Présidente de l’a semblée de la province Sud

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