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Septembre 2024 | SUD'MAG #14 7 Laviede tous lesCalédoniensabasculé le13mai 2024, lorsquedesmilliers d’hommes ont décidé de semer la terreur et la destruction sur l’ensemble de l’agglomération nouméenne. De la stupéfaction et de la colère est née une solidarité jusqu’ici inconnue entre hommes et femmes. Ils se sont organisés spontanément pour résister face au chaos. Un courage collectif face à des actes odieux que la province Sud tente, avec ses propresmoyens, d’accompagner pour rebâtir. La vague de violence qui s’est abattue sur la province Sud, et plus particulièrement sur les communes du Grand Nouméa, avant de finalement atteindre la Brousse, a plongé l’ensemble de la Nouvelle‑Calédonie dans une crise économique et sociale sans précédent. Une destruction organisée et planifiée par une poignée d’extrémistes de la CCAT a mis notre pays à genoux. Le bilan, qui ne cesse de s’alourdir malgré l’omniprésence des forces de l’ordre actuelle, est effroyable. Tandis que la Nouvelle-Calédonie est une collectivité au bord de la faillite et ne survit que grâce à l’aide de l’État, déjà plus de 20 000 personnes ont perdu leur emploi, plus de 800 entreprises ont été détruites, et près de 200 maisons de Calédoniens ont été dégradées, incendiées ou pillées. Face à la terreur imposée par des individus manipulés par des indépendantistes radicalisés ou soutenus par des puissances étrangères, un grand nombre de Calédoniens se sont dressés pour résister, protéger leurs biens et leur famille, et tenter de sauver ce que des hommes ivres de haine n’ont pas pu leur prendre. Un élan de solidarité sans précédent qui s’est matérialisé par des barricades dans les rues et qui servira surtout à construire demain. Sans attendre, la province Sud a été la première collectivité, malheureusement la seule dans certains cas, à se mobiliser à leurs côtés. Dès les premiers jours, votre collectivité de proximité s’est mobilisée pour livrer aux populations les plus isolées, prises en otage par des barrages, des produits de première nécessité. Devant le mutisme du gouvernement calédonien, un numéro vert a été mis en place pour vous renseigner sur les dispositifs et aides d’urgence mis en place. Un centre médico-social provisoire a été installé dès le 20 mai en centre-ville pour gérer les urgences et les soins d’une population dans le besoin, ne pouvant plus se rendre au Médipôle. Rapidement, et face à la violence des délinquants s’étant retranchés dans la tribu de Saint-Louis, le seul axe permettant aux habitants du Mont-Dore Sud et de Yaté de rejoindre le reste de la Grande Terre a été une nouvelle fois bloqué. Dans le meilleur des cas, praticable mais avec le risque de subir un car-jacking, près d’une soixantaine rien qu’entre le 13 mai et le 13 juillet. La province Sud a immédiatement mis en place, dès le 13 mai, des navettes maritimes entre le Mont-Dore Sud et Nouméa. Un dispositif qui n’a cessé de se renforcer face à l’insécurité croissante sur laRP1, malgré l’intervention des forces de l’ordre. Devant l’urgence économique imminente et grâce à une gestion rigoureuse durant ces dernières années, la Province a réussi à maintenir les salaires de ses agents, pour la plupart mobilisées dès le début de cette tentative de coup d’État de force avorté. C’est aussi cette gestion qui a permis d’annoncer la mise en place d’une aide d’urgence pour les entreprises sinistrées en mai, avant que l’État ne prenne finalement le relais. Hier fut le temps de la destruction... Demain celui de la reconstruction Une batterie de nouvelles aides a été votée afin de permettre à ceux qui travaillent et à ceux qui ont vu leurs entreprises ou leurs logements dévastés de survivre. La Province a également œuvré pour tenter de retenir les médecins, frappés de plein fouet par ce climat d’insécurité, alors qu’une crise sanitaire sans précédent se profile après les violences de la CCAT et de ses complices. Tous ces dispositifs d’urgence ont un coût et nécessitent parfois de prendre des décisions cruciales, en témoigne le budget supplémentaire voté par l’assemblée de la province Sud le 15 juillet. « Hier fut le temps de la destruction… demain sera celui de la reconstruction », a assuré la présidente de la province Sud, Sonia Backès, lors de cette assemblée. Cette reconstruction ne pourra se faire sans une aide de l’État et surtout sans le travail des Calédoniens qui refusent de laisser la victoire à la violence. Ils pourront compter sur la province Sud. S’unir pour bâtir un lendemainmeilleur

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