Sud'Mag #017

Octobre 2024 | SUD'MAG #17 23 La contraception, mieux en parler, c’estmieux se protéger En Nouvelle-Calédonie, seules 48 % des grossesses chez les jeunes femmes de 18 à 24 ans sont désirées. Face à ce constat, la province Sud renforce ses actions pour améliorer l’accès à la contraception et à la prévention des grossesses non désirées. Cependant, le choix du moyen de contraception n’est pas qu'une affaire de femmes. À l’occasion de la journée mondiale de la contraception, le 9 septembre, les équipes de l’Espace Santé de la province Sud et ses partenaires ont participé à une journée de prévention organisée au Médipôle. « La contraception est un des éléments que je dirais être l'une des bases de la parentalité. C'est important de pouvoir la prendre en compte et surtout, en regard de toutes les vulnérabilités qu'on peut rencontrer en Nouvelle-Calédonie, c'est important de choisir le moment clé où l’on veut ou pas un bébé », souligne Florence Branchu, responsable de l’Unité provinciale d’Action Sanitaire et Sociale (UPASS). « La contraception est là pour nous aider dans nos choix. Durant cette matinée, nous avons l’occasion de nous adresser à des personnes qui viennent en consultation, en soins externes. Donc c'est assez mixte. J'ai vu qu'il y avait deux ou trois hommes qui étaient venus. » Nous devons faire en sorte que la contraception ne soit pas taboue. Pour cette journée particulière, des jeux et animations ont été proposés. « Les garçons sont toujours intéressés pour apprendre à poser correctement un préservatif », raconte la responsable de l’UPASS. « Nous devons faire en sorte que la contraception ne soit pas un tabou, qu’elle reste quelque chose qu'on peut choisir et surtout qui est adapté à chaque personne, puisqu'il n'existe pas un moyen de contraception, mais des moyens de contraception. » Florence Branchu a une nouvelle fois regretté que nombreux soient ceux qui se fassent encore de fausses idées, notamment en ce qui concerne le stérilet. « Beaucoup pensent que le stérilet peut rendre stérile, alors que ce n'est pas le cas. Nous avons donc plus tendance à l'appeler par son vrai nom, qui est le dispositif intra-utérin. » Ce travail d’information et de sensibilisation qui se fait au quotidien et lors de ce type d’événements s’adresse en grande partie à un public jeune. Et les garçons ne sont pas exclus, bien au contraire ! « L'idée que la contraception est une affaire uniquement de femmes reste malheureusement encore très ancrée, alors que c'est ce qu'on appelle la charge contraceptive. Le fait de devoir prendre des moyens de contraception et d’y penser, de le partager dans un couple hétérosexuel avec son mari ou son conjoint, est essentiel. Ce n'est pas qu’une affaire de femmes. » Retrouvez le lien vers notre vidéo en pages 28 et 29

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