Sud'Mag Novembre 2024

Novembre 2024 | SUD'MAG #18 19 D’origine indonésienne par sa mère, née à Houaïlou, et wallisienne/asiatique par son père, né au Vanuatu, Adriana puise dans son héritage une véritable source de richesse et de valeurs qui l’accompagnement tout au long de son parcours. Consciencieuse et attachée au travail bien fait, elle décide après l’obtention de son baccalauréat scientifique spécialité SVT au lycée Lapérouse avec mention Bien, de poursuivre une licence Sciences de la Vie option Chimie à l’Université de la Nouvelle‑Calédonie. Diplômée en 2021, elle s’envole par la suite à l’Université de Montpellier pour y suivre un Master 1 Neurosciences puis un Master 2 Ingénierie thérapeutique et Bioproduction en Biotechnologie-Santé alors obtenu en 2023, de nouveau avec mention Bien. Sa passion pour la recherche s’est véritablement révélée lors de son stage de Master 2 à l’Institut Pasteur de Nouvelle‑Calédonie. Une expérience décisive dans son parcours d’universitaire : « Ce stage de six mois m’a vraiment immergée dans le monde de la recherche, et cela m’a beaucoup plu. La poursuite en thèse s'est donc faite naturellement. » Une recherche tournée vers la santé publique calédonienne Aujourd’hui doctorante, Adriana consacre ses travaux à l’étude du microbiote du sol et de son rôle sur la survie et la virulence des leptospires pathogènes en Nouvelle‑Calédonie, où la maladie y est cent fois plus répandue qu’en métropole. Une thèse qui s’attaque à un enjeu crucial pour la santé publique locale, avec pour objectif de comprendre si certaines bactéries du sol favorisent ou, au contraire, nuisent à la survie des leptospires, les bactéries à l’origine de la maladie : « Je viens de terminer mon premier semestre de thèse, qui comportait des analyses bio-informatiques pour caractériser les sols calédoniens. Ces analyses sont toujours en cours et j'espère avoir toutes les données nécessaires pour mettre en lien la présence de leptospires et les communautés microbiennes présentes dans ces sols positifs à la leptospirose. » Un travail de longue haleine, qui pourrait aboutir à l’identification de types de sols plus à risque, contribuant ainsi à la prévention de cette maladie. En décembre 2023, Adriana a reçu le Prix d’Encouragement à la Recherche de la province Sud qui récompense son projet de thèse dont l’étude présente un fort intérêt pour la santé publique calédonienne : « J’ai candidaté en octobre 2023, et j’ai eu la chance de l’obtenir en décembre. Ce prix représente un soutien financier conséquent pour mener à bien mes recherches durant les trois prochaines années. » La jeune native du Caillou n’en est pas à sa première aide de la province Sud qui l’avait déjà soutenue lors de son départ en Métropole pour poursuivre son master. Après sa thèse, Adriana souhaite rester en Nouvelle-Calédonie pour contribuer à l'amélioration de la santé publique mais aussi et surtout à la formation de la jeunesse : « J’aimerais participer, à mon échelle, à l'évolution et au progrès des enjeux sanitaires calédoniens. Et parce que le progrès passe aussi par la formation, j'ai également à cœur de m’investir dans l'éducation car selon moi, les générations futures doivent être formées et informées. » Un message d’espoir qu’Adriana adresse également aux jeunes et aux étudiants : « Je vous encourage vivement à toujours aller plus loin ; à s’instruire, se former, découvrir… C’est cette soif de connaissance qui est à l’origine de toute découverte ! » Adriana Luga, à la croisée des sciences et de la santé publique calédonienne « Toujours aller plus loin ». Du haut de ses 25 ans, Adriana Luga est une doctorante passionnée qui nourrit sa soif de connaissance en biologie-santé. Cette année, cet enfant du Caillou a reçu le prix d’Encouragement à la Recherche de la province Sud, une distinction qui l’aide financièrement dans ses travaux de recherche axés sur la prévention de la leptospirose sur le sol calédonien. Portrait.

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