Sud'Mag Novembre 2024

Novembre 2024 | SUD'MAG #18 31 Déconstruire lesmécanismes des inégalités avec le CIDFE Mardi 8 octobre, le Centre d’Information Droits des Femmes et Égalité de la province Sud (CIDFE) a organisé un « Monopoly des inégalités ». Douze enfants du CVL de l’association Les Villages de Magenta (ALVM) ont rejoint la partie pour « déstructurer les mécanismes discriminatoires en s’attaquant aux stéréotypes. S’adressant aux enfants à partir de 8 ans, le « Monopoly des inégalités » a fait quelque peu réagir les enfants du CVL de l’ALVM : « C’est une grosse arnaque ! » s’offusque Yoann, 9 ans, qui doit passer son tour parce que son personnage est Mohammed, un homme en situation de handicap, de catégorie C, au maigre patrimoine. « C’est carrément injuste… juste parce que je ne suis pas un homme ? » s’interroge Dowson, 12 ans, qui lui, passe également son tour parce que Sarah, son personnage, est tout simplement une femme. Comme d’autres joueurs, ils cumulent bien des tares et pour cause : « Dans ce jeu, on retrouve toutes les embûches qu’une personne peut rencontrer au quotidien. Les règles s’appliquent différemment en fonction du sexe, de l’âge, de la couleur de peau, du patrimoine ou encore de la catégorie sociale du personnage attribué au joueur. Cela va des discriminations raciales et sexistes, aux inégalités sociales, que ce soit au travail, à l’école, en entreprise ou dans nos démarches quotidiennes », explique Joyce, animateur CIDFE en charge de l’atelier. Apprendre les injustices de la vie et les changer C’est ce que retiendra Eva, 10 ans, dans le groupe de Shania, qui accompagne Joyce en tant que service civique au CIDFE et qui a à cœur de relever cette mission pour « éliminer ces stéréotypes que l’on a depuis petit » explique-t-elle, avant d’ajouter : « Cette nouvelle génération, je voudrais qu’elle change sa vision et qu’elle réagisse de la bonne façon face à ces situations discriminatoires. L’objectif est de changer les mentalités et déconstruire ces stéréotypes. Je suis attachée à ces valeurs d’égalité des genres. C’est une mission qui a donc du sens pour moi, parce que c’est sensibiliser nos jeunes de demain tout en s’amusant. » C’est le premier des trois ateliers auquel le CVL de l’ALVM participe : « Avec la situation, nous avons beaucoup perdu durant les exactions. Nous avons dû mettre quelques projets à l’arrêt et cet atelier au CIDFE est l’opportunité d’emmener nos jeunes et de les faire participer à des activités ludiques, éducatives, qui les éveillent et qui leur permettent de s’élever à leur mesure. Sur trois jours, nous emmenons des groupes d’enfants de 8 à 11 ans pour qu’ils puissent comprendre que des inégalités existent, d’autant plus aujourd’hui en ces temps de crises. C’est mettre des mots sur ce qu’il se passe sans brusquer les choses, par le biais du jeu, grâce notamment à cet atelier proposé par le CIDFE. » explique Aline, bénévole, directrice et formatrice de l’ALVM, accompagnée de Nau, bénévole en formation pour devenir directrice de centre. LESACTIONS DU CIDFE

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