Nous ne sommes pas ici dans un discours alarmiste. Nous sommes dans un discours de vérité. Sonia Backès, présidente de l’assemblée de la province Sud L’AIDE DE L’ÉTAT Un montant de 18,4 milliards de francs CFP a été débloqué sur les 27,6 milliards de francs CFP promis, conditionné à la mise en œuvre de réformes, telles que la réforme de la taxe générale à la consommation (TGC). Les fonds restants devraient être versés en 2025 si les réformes requises sont mises en œuvre. De cette somme, 15 milliards de francs CFP sont destinés spécifiquement aux provinces et communes ainsi qu'au financement des besoins tels que l’assurance maladie, le chômage, et le paiement partiel de la dette envers Enercal. LE CHIFFRE La baisse globale des ressources pour la province Sud en 2025 devrait, sans nouvelle aide de l’État, s’élever à plus de 15 milliards de francs. Janvier 2025 | SUD'MAG #20 15 FOCUS En bonne intelligence Sur cette première enveloppe de 18,4 milliards CFP, la province Sud recevra 6 milliards. Une répartition juste qui lui permettra durant les prochaines semaines de solder les factures en attente de l’ensemble de ses prestataires dans un premier temps. De son côté, la Province a déjà révisé son budget 2025, avec une baisse de 10 % de ses dépenses par rapport à 2024, pour atteindre 51,1 milliards CFP. La masse salariale se verra ainsi réduite de manière significative en 2025 par rapport à 2024. Les investissements prévus seront centrés sur les programmes prioritaires à hauteur de 9 milliards CFP, malgré une baisse globale de 26 % dans les budgets d’investissement. Enfin, les dépenses de fonctionnement marqueront une baisse significative par rapport à 2024, pour plafonner à un peu plus de 39 milliards. « Au-delà des chiffres, précise Sonia Backès, il y a là une véritable réponse face à la crise induite par les exactions, mais si nous tenons encore la barre, c’est bien grâce aux efforts consentis depuis maintenant quatre ans par l’ensemble des directions de la province Sud et à une gestion financière au cordeau, qui nous permet depuis plusieurs mois de tenir la barre. Mais je vais être très claire : sans l’aide de l’État, il n’y aura pas de miracle. Il n’y aura pas de magie. De notre côté, l’effort et la volonté devront être collectifs, immédiats et dans le respect de l’intérêt commun. Le tout en bonne intelligence. Ce n’est pas un défi, c’est une réalité ».
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