Février 2025 | SUD'MAG #21 5 Le budget des bourses scolaires se retrouve à son tour lourdement impacté par la crise économique actuelle pour passer à 675 millions de francs en 2025, contre 1 milliard l’année dernière. La collectivité se voit aujourd’hui forcée de prendre plusieurs mesures difficiles qui concernent les 10000 boursiers scolarisés sur son territoire, de la maternelle au bac. « On sait que c’est compliqué, l’objectif n’est pas de punir une partie de la population, c’est de faire bien avec les moyens qu’ils nous restent, explique Gil Brial, 2e vice-président de la province Sud. Toutes les collectivités sont obligées de faire des économies à contrecœur. On ne peut pas faire porter à une seule partie de la population la pression. On a donc décidé de faire participer tout le monde - un peu - pour continuer à aider le plus grand nombre. » Ainsi, l’effort demandé aux parents d’enfant boursier est de 100 francs par repas. La province Sud garde à sa charge 600 francs par élève et par repas. Le reste de la note sera à déterminer par les communes de scolarisation. Restrictions collectives « Avant le 13 mai, la province Sud était une collectivité bien gérée qui avait un bon fonds de roulement et n’avait pas de difficulté financière majeure, a expliqué Gil Brial. Malgré tout, des efforts budgétaires importants ont été consentis, liés à la clé de répartition défavorable à notre collectivité, mais nous n’avions pas de difficulté de trésorerie sur ce sujet. Ce n’est hélas plus vrai aujourd’hui. » La province Sud fait ici face à une conséquence directe de la fermeture de 700 entreprises qui représente un manque à gagner estimé à 11 milliards de francs en termes de recettes fiscales pour la collectivité. « Nous avons demandé à l’État une aide qui nous permettrait de respirer un peu, précise le 2e vice‑président de la province Sud. Mais en attendant malheureusement, nous ne pouvons pas rester les bras croisés et nous devons faire 8 milliards de francs d’économie » en agissant sur l’ensemble des secteurs, que ce soit la culture, la jeunesse, les sports, l’aménagement du territoire, etc. Dans le domaine de l’éducation, la conjoncture obligeégalement lacollectivitéàsuspendre l’allocation de rentrée (9159 élèves concernés), les aides aux transports scolaires (2065 élèves concernés), ainsi que les aides aux transports périodiques (153 internes bénéficiaires). À noter que le complément de bourse à l’internat ne sera pas impacté par cette baisse. Devoir d’anticipation Ces efforts consentis par tous doivent permettre à la Province d’anticiper d’ici mi-2025 une autre vague d’enfants potentiellement boursiers suite à l’augmentation attendue et qui s’annonce conséquente de personnes au chômage. C’est autant de familles et d’enfants que la province ne veut pas laisser sur le bord du chemin. En attendant, la collectivité n’entend pas sacrifier l’essentiel, à savoir la qualité de l’enseignement en maintenant 25 élèves par classe maximum, le déploiement des cartables numériques au collège, ou encore l’ensemble de son dispositif Opération de Développement d’Internet qui garantit à chaque école de la province Sud le même niveau d’équipement (voir page 20). L’objectif, c’est de faire bien avec les moyens qu’ils nous restent Gil Brial, 2e vice-président de la province Sud. Bourses scolaires, un système ajusté par obligation La province Sud se voit contrainte de supprimer l’aide aux transports scolaires et l’allocation de rentrée et de demander aux parents bénéficiant de la bourse de participer à l’effort collectif et débourser 100 francs de plus par repas à la cantine pour le primaire et le secondaire. ZOOM SUR
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