Sud'Mag #021 - Février 2025

7 Deux questions à… RAPHAËL LARVOR, DIRECTEURDE LADDET. Avec la fin progressive des dispositifs d’urgence, quelles nouvellesmesures pourraient êtremises en place pour accompagner les entreprises sur le long terme? L’année 2024 a étémarquée par une mobilisation sans précédent de la province Sud pour aider les entreprises touchées par les émeutes. Nous avons dû intervenir rapidement pour éviter des cessations d’activité en chaîne et préserver l’emploi. En 2025, notre action se concentrera sur le maintien des dispositifs d’aide à l’économie qui ont prouvé leur efficacité. Nous continuerons à financer des investissements stratégiques à travers le CASE. L’accompagnement à la transition numérique restera aussi un axe fort, car les entreprises doivent aujourd’hui renforcer leur présence en ligne et optimiser leurs outils de gestion. Par ailleurs, la sécurisation des entreprises restera une priorité. Le dispositif mis en place pour aider les entreprises àmieux protéger leurs locaux prendra fin en 2026, mais nous poursuivrons le travail avec les acteurs économiques pour les aider àmettre en place des solutions pérennes de sécurisation. Nous pérenniserons également le dispositif PROSUD créé en 2023 qui propose à l’attention des chefs d’entreprises (TPE) desmodules de professionnalisation sous la forme de coachings et d’accompagnements individuels (pouvant aller de 1 à 20 h) délivrés par une équipe d’experts dans les domaines aussi variés que la communication, lesmarchés publics, le digital…une formule post-exaction d’accompagnement à la reprise d’activité fait même son apparition dans notre catalogue. Quel bilan tirez-vous de l’impact des aides exceptionnelles sur lemaintien de l’activité économique en province Sud? Avec le plan VERSAmis en place après le 13mai 2024, nous avons débloqué des montants exceptionnels pour soutenir les entreprises en difficulté qui ont permis d’injecter 1,015milliard de francs. Ce dispositif a été essentiel pour permettre aux entreprises de faire face à leurs pertes immédiates et reprendre leur activité dans un contexte difficile. Le plan d’urgence pour lemaintien de l’activité et de l’emploi ainsi que l’aide spécifique pour l’embauche de personnel de sécurité ont également rempli leur rôle en évitant des faillites et en soutenant la reprise. Toutefois, elles ne suffisent pas à elles seules à garantir un redémarrage durable. C’est pourquoi nous devonsmaintenant travailler sur des solutions à plus long terme. L’accent sera mis sur l’accompagnement personnalisé, avec une approche de plus en plus ciblée pour répondre aux besoins spécifiques des entrepreneurs et favoriser l’émergence d’un tissu économique plus résilient et innovant (voir page 10). À travers ces initiatives, la province Sud confirme sa volonté d’inscrire son action dans une logique de soutien pérenne à l’économie locale. Plus qu’un simple dispositif financier, le CASE s’impose comme un véritable levier de transformation, permettant aux entreprises de consolider leur activité, d’investir dans leur avenir et d’anticiper les mutations du marché. En plaçant l’innovation, la formation et l’adaptabilité au cœur de sa stratégie, la province Sud donne aux entrepreneurs les moyens de bâtir un développement économique durable et de renforcer l’attractivité du territoire. Répondre à l'urgence L’année 2024 a été marquée par un contexte « particulièrement difficile, notamment en raison des émeutes de mai, qui ont profondément impacté l’économie locale. Face à cette situation, la Province a mis en place plusieurs dispositifs d’urgence pour préserver l’activité et limiter les pertes financières des entreprises touchées », rappelle Raphaël Larvor. Instauré fin 2023 le plan d’urgence pour le maintien de l’activité et de l’emploi a eu pour objectif de répondre à la dégradation de la situation financière de nombreuses petites entreprises confrontées en raison de la mauvaise conjoncture économique à des difficultés de trésorerie mettant en péril les emplois. Il a permis de traiter 740 demandes, aboutissant à une aide globale de 272,9 millions de francs. Il a été suivi après les exactions de mai 2024 par le plan VERSA, destiné à permettre aux entreprises pillées et brulées de payer les salaires de mai.

RkJQdWJsaXNoZXIy MjE1NDI=