28 SUD'MAG #22 | Mars 2025 VIVRE MA PROVINCE Tourisme en province Sud, une nouvelle année aux côtés des professionnels La province Sud lance la 8e édition de son Plan de Professionnalisation des Acteurs du Tourisme, le PPAT. Une vingtaine de prestataires touristiques, structures hôtelières et porteurs de projets a répondu à l’invitation du speed-meeting organisé le 4 mars à l’hôtel de Province. L’objectif : présenter le programme de coaching et d’accompagnement 2025 et leur permettre de trouver la formation dont ils ont besoin pour développer, renforcer et adapter leurs compétences. Le PPAT vise à accompagner les p r o f e s s i onne l s dans l’évolution des modes de consommation de la clientèle. Pris en charge entre 80 et 90 % par la province Sud, il a déjà bénéficié à 2 800 prestataires ou acteurs du tourisme sur le territoire provincial. Si au démarrage de cet accompagnement, les formations collectives se faisaient principalement en présentiel, l’offre a aujourd’hui trouvé une nouvelle vitesse de croisière. Pour Dominique Le Poul, chargée de la structuration de l’offre touristique à la province Sud, « le programme a largement évolué parce que les apprentissages ont évolué, parce que les clients, au même titre que les voyageurs, ont évolué dans leurs attentes et leurs besoins d’expériences touristiques. Nos formations sont des coachings, des accompagnements hyperpersonnalisés avec des coachs, des formateurs et des facilitateurs expérimentés. » Coaching à la carte Quatre coachings sont proposés sur la plateforme en ligne avec différentes thématiques : la communication digitale, l’IA, le développement personnel et l’anglais adapté au secteur touristique. « Il ne faut pas avoir peur des outils de l’intelligence artificielle. Au contraire, il faut les utiliser, parce que cela fait gagner du temps et vous débarrasse des tâches qui n’ont aucun intérêt pour se concentrer sur les clients », estime Dominique Le Poul. La communication digitale est de son côté devenue un outil indispensable pour avoir de la visibilité, trouver une nouvelle clientèle ou bien la développer. Élodie Martino-Fleur accompagne les personnes dans leur démarche de communication sur les réseaux sociaux « mais pas que. Les gens qui font appel à moi sont soit de grands débutants qui peinent à maîtriser un ordinateur, soit des personnes qui ont déjà une page Facebook, mais ne savent pas faire de visuels attractifs par exemple. Il y a aussi des structures qui sont déjà bien installées, mais, parce qu’elles ont de nouveaux services, veulent booster leurs produits. Je m’adapte aux besoins de chaque apprenant pour l’accompagner au mieux. » En immersion L’hyperpersonnalisation des formations est également une nouvelle approche, pour un apprentissage sur le terrain, en situation réelle, comme le propose Hester Noordijk, coach en anglais. « Je les aide d’abord à faire le tour de leur activité et leur demande de me l’expliquer, de parler de leurs tarifs, mais aussi d’échanger avec les touristes sur la beauté de la Nouvelle‑Calédonie et les sites à visiter. Je joue la touriste à fond ! C’est un coaching qui est très ludique. Souvent ça se passe sur site parce que les gens sont chez eux, donc ils se sentent en confiance. » En plus de ces coachings, le PPAT offre un accompagnement au développement touristique en présentiel ou en distanciel, mais également des rencontres et débats en mode webinaire ou des conférences comme les Cafés du tourisme. Une offre que la collectivité a voulu éclectique, pour répondre aux préoccupations multiples des acteurs touristiques de la province Sud. Ainsi, depuis l’année dernière, elle propose également aux établissements hôteliers deux ateliers de préparation au classement hôtelier en partenariat avec Atout France. « 5 hôtels ont déjà été classés avec ce nouveau référencement de Atout France », se félicite Brieuc Frogier, élu provincial. Rebond et reconversion Parmi les acteurs du tourisme, certains sont encore hésitants et ont besoin de se rassurer avant de lancer leur projet. À l’image de Nathalie Tran, traductrice en vietnamien, qui a choisi de venir à la rencontre des accompagnants de la province Sud avec pour projet d’attirer les investisseurs vietnamiens sur le Caillou. « Vu la situation actuelle, ce n’est pas très simple donc je voulais d’abord passer par le tourisme pour qu’ils puissent venir voir comment ça se passe ici et à partir de là, les amener à investir sur le territoire. » Cette période particulière est pour Eugène Vama, employé de banque, une opportunité de reconversion et de rebond. « C’est le bon moment pour relancer l’activité touristique et économique en général et la redynamiser. » Il souhaite réaliser son projet d’hébergement avec activités annexes au nord de l’île des Pins. « Je viens ici pour rencontrer les professionnels du tourisme, voir un peu leur ressenti par rapport à l’activité en elle-même et surtout voir la dynamique qui se profile sur les mois à venir pour le tourisme parce que je prône un tourisme écoresponsable. Je pense qu’on est dans une phase où il faut relancer l’activité. Pour moi, ça passe déjà par mettre en valeur ce qu’on a aujourd’hui : la biodiversité, la culture locale, l’art culinaire et les sites touristiques. »
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