SudMag, mai 2025

Mai 2025 | SUD'MAG #24 17 AGIR AU QUOTIDIEN AVEC LA PROVINCE SUD Personnes âgées La continuité comme boussole Zoom sur LeMentorat, un programme formateur Dans un contexte d’insécurité prolongée, les personnes âgées ont souvent été les plus isolées et ont payé un lourd tribut moral aux exactions. Pour ne pas rajouter de la détresse à la détresse, le minimum vieillesse, une allocation destinée aux personnes âgées de plus de 60 ans et disposant de faibles ressources, est intégralement reconduit, tout comme les aides à domicile. « Ces dispositifs témoignent de l'engagement de la province Sud à soutenir ses aînés, particulièrement vulnérables en période de crise », précise Christophe Bergery, secrétaire général adjoint de la collectivité. Le Pôle Gérontologique, guichet unique en matière d’accompagnement du vieillissement, a même vu ses moyens consolidés. En parallèle, la province a développé un réseau de proximité avec les communes et les centres médicaux sociaux pour repérer les situations d’isolement aggravé, notamment dans les quartiers enclavés ou impactés par les violences. Malgré toute sa bonne volonté, des ajustements ont dû être apportés. Ainsi, dans le cadre d'une révision des politiques sociales, une participation financière minimale de 5 000 francs est requise de la part des enfants des bénéficiaires, conformément au principe de l'obligation alimentaire. Cette mesure vise à impliquer davantage les familles dans le soutien de leurs aînés et à assurer une répartition équitable des responsabilités. Par ailleurs, une condition de résidence de 10 ans en province Sud est désormais exigée pour l'accès à certaines aides sociales, y compris les bourses. Cette mesure a été mise en place pour garantir que les aides bénéficient en priorité aux résidents de longue date de la Province qui subit par ailleurs une clé de répartition figée ne réflétant pas la réalité de ses besoins pour les populations présentes en province Sud. S’il est une conviction qui a traversé la tempête de mai 2024, c’est celle que l’avenir se joue dans l’accompagnement de la jeunesse. Le programme de mentorat mené avec l’association Télémaque a été non seulement maintenu, mais étendu à de nouveaux collèges du Grand Nouméa. Analyste de données à la CPS, Léo Cann‑Polydor est l’un des premiers mentors à s’être engagé dans le programme lancé par la province Sud en 2023, en partenariat avec l’association Télémaque. Son objectif ? Combattre l’inégalité d’accès à l’information qui freine trop souvent les jeunes aux parcours prometteurs. « Beaucoup de jeunes, pourtant plein de potentiels, ne s’orientent pas vers certaines études ou opportunités simplement parce qu’ils ne savent pas qu’elles existent, ou parce qu’ils n’osent pas ou ne maîtrisent pas les codes. » Formé à l’EM Lyon, passé par Canal+, Léo est aujourd’hui l’un des experts de la data dans le Pacifique. Il met autant d’énergie à analyser les chiffres qu’à les rendre compréhensibles, et à partager son savoir : « Ce que j’aime le plus, c’est transmettre mes connaissances et rencontrer des gens aux parcours très différents ». Un mentorat ancré dans la conviction que chaque donnée peut ouvrir une porte.

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