SudMag, mai 2025

28 12 chantiers publics, financés avec l’aide de l’État Le 13 mai 2024 marque un basculement dans l’histoire de la Nouvelle-Calédonie. Ecoles incendiées, routes bloquées, bâtiments publics saccagés. En province Sud, les dégâts sont colossaux. Face à l’ampleur de la tâche, l’institution ne tergiverse pas : elle enclenche un plan de reconstruction inédit par son ampleur et sa rapidité. Ce sont 12 chantiers qui vont se succéder pour réparer ce que les flammes ont détruit, financés en majorité par l’État. L’État a injecté près de 145 millions de francs dans la rénovation du Pôle technique de la province Sud à l’entrée de Nouméa, victime de lourdes destructions suites aux exactions débutées le 13 mai 2024. Le chantier est déjà lancé. Sur ces chantiers, la part de financement extérieur est loin d’être négligeable. Au total, plus de 2,2 milliards de francs de subventions sont mobilisés, dont plus de 1,45 milliard pour les seuls chantiers déjà en phase de lancement. Plusieurs dispositifs sont mis à contribution : FEI, Fonds provincial, aide à la reconstruction post-émeutes ou encore contrats de développement État-province. Emblématique de ces bâtiments de l’institution, lepôle techniquede laprovince Sud, achevé en janvier 2024, et attaqué, pillé puis incendié à peine livré. Les travaux déjà lancés concernent sa décontamination, sa remise en état, sa sécurisation et la réparation des dégâts causés par les incendies. Ce bâtiment stratégique, outil logistique de la collectivité, sera restauré pour un montant de 181 millions de francs, financé à 70 % par l’État. De plus, le dock de réforme, lieu de stockage et de vente du mobilier provincial, sera reconstruit à Ducos, mais sur le site de l’écopôle. Ce déplacement stratégique permettra de créer des synergies nouvelles entre économie circulaire et gestion des biens publics. Autre front de la reconstruction, les établissements scolaires. Une quinzaine de collèges ont été touchés à divers degrés. Certains, comme Kaméré (390 millions F) ou Boulari (210 millions F), nécessitent une intervention lourde : reconstruction de la cantine, remise en état des salles spécialisées, gestion de l’amiante. D’autres, comme Louise Michel à Païta ou Portes de Fer, font l’objet de réparations plus ciblées, mais urgentes.

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