29 RÉINVENTER LA PROVINCE Kaméré Dévasté lors des événements de mai 2024, le collège de Kaméré figure parmi les établissements les plus lourdement touchés. La cantine et le foyer ont été intégralement détruits par les flammes, et plusieurs autres bâtiments nécessitent une remise en état en profondeur. L’opération de reconstruction, estimée à 390 millions de francs, est intégralement financée par l’État. Ce projet ambitieux s’inscrit dans un calendrier serré : les études sont en cours, les appels d’offres sont prévus pour ce deuxième semestre 2025, et la livraison des bâtiments est attendue dans la foulée. Le défi est de taille, d’autant plus que les travaux devront se faire en site occupé, sans perturber la scolarité des élèves. Boulari Au Mont-Dore, le collège de Boulari a été durement frappé par les violences : locaux incendiés, équipements détruits et présence avérée d’amiante sur les façades extérieures. Face à l’ampleur des dégâts, la province Sud a mobilisé un budget de 210millions de francs intégralement pris en charge par l’État. Les travaux, qui s’appuient sur un important diagnostic technique, comprennent notamment la remise en état des salles détruites, pour une livraison au plus tôt en 2026. Ce chantier s’inscrit dans une dynamique de rénovation déjà amorcée avant les émeutes : étanchéité, assainissement, réparation des façades, rénovation des salles ULIS et CDI figuraient au programme des interventions opérées entre 2023 et 2024. Louise Michel À Païta, le collège Louise Michel a également été la cible de dégradations majeures. Pour autant, le chantier reste relativement contenu : 30 millions de francs, financés par l’État, seront consacrés à la remise en état des locaux incendiés. Cette opération vise une remise en service complète dès l'année prochaine. Ce n’est pas la première fois que cet établissement subit ce type d’attaque : des travaux similaires avaient été engagés en 2019, suite à un précédent incendie. Tuband Nouméa n’a pas été épargnée. À Tuband, la halle de sport du collège a été partiellement détruite. L’opération consiste en une reconstruction complète de cet équipement, ainsi qu’en la réalisation de réparations diverses dans l’enceinte scolaire. Coût total de l’opération : 47 millions de francs, financés à 100 % par l’État. Les consultations travaux ont été prévues dès fin 2024, avec un lancement rapide du chantier au premier semestre 2025. La livraison est attendue avant la fin de l’année. Le collège de Tuband, construit en 2009, n’avait jusqu’ici pas connu de réhabilitation majeure. Auteuil À Dumbéa, c’est le collège Edmée Varin qui a été visé. Trois logements de fonction, destinés au personnel éducatif, ont été détruits. La province Sud prévoit leur reconstruction à l’identique, ainsi que des travaux complémentaires de remise en état sur le reste du site. Montant de l’opération : 120 millions de francs, entièrement financés par l’État. Le chantier est actuellement en phase de consultation pour une mission de conception‑réalisation. Début des travaux prévu courant 2025, avec une livraison en 2026. Boucles de Tina Lieu emblématique de la pratique sportive à Nouméa, les Boucles de Tina n’ont pas été épargnées. Bâtiments incendiés, installations dégradées : le site nécessite une remise en état complète, suivie d’une reconstruction des équipements dans leur configuration initiale. L’opération s’élève à 142millions de francs, financée à 70% par l’État et à 30 % par la province Sud. Le calendrier est étalé : premières remises en état dès 2025, études en 2026, appels d’offres et démarrage du chantier en 2027, pour une fin des travaux prévue en 2028. Une opération au long cours, sur foncier communal, qui vise à redonner vie à un espace structurant pour la jeunesse et le sport de haut-niveau. Normandie Le collège Normandie, à Nouméa, a été victime de plusieurs vagues de violences : une première série de dégradations enmai 2024, puis de nouveaux incendies criminels fin novembre. Trois salles ont été ravagées, en plus du portail principal de l’établissement. Montant de la remise en état : plus de 51 millions de francs, intégralement financés par l’État. Les travaux seront réalisés dans les 12 prochains mois. Portes de Fer Avec un montant modeste (5 millions de francs), le collège des Portes de Fer a vu ses réparations engagées rapidement, avant même la demande d’aide officielle. L’opération est désormais régularisée dans le cadre du plan « Aide à la reconstruction ». Les travaux ont consisté à restaurer les structures dégradées par les émeutes. L’État prend en charge la totalité de la dépense. Rivière Salée Le collège de Rivière Salée a subi des dommages si importants que la démolition de plusieurs bâtiments (administratif, pédagogiques 1 et 2) s’est imposée. Le reste du bâtiment a été mis à disposition du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie afin de le mutualiser avec les bâtiments encore debout du lycée P. Attiti. Dock de réforme Incendié à Doniambo, le dock de réforme de la province Sud sera reconstruit à Ducos, sur le site de l’écopôle, lui-même subventionné par l’État. Le futur bâtiment jouera un rôle clé dans la gestion des biens réformés (mobilier, véhicules) et les ventes aux enchères. Ce choix stratégique ouvre la voie à de nouvelles synergies avec les acteursdu recyclage.Montant de l’opération : 164millionsde francs, dont 70%financés par l’État. Port-Laguerre Plus de 3 100m² de bâtiments incendiés, huit structures à démolir… La remise en état de Port-Laguerre s’annonce comme l’un des chantiers les plus complexes du plan de reconstruction. Coût total estimé : 400 millions de francs, financés à 70 % par l’État. La démolition est prévue dès 2025, suivie du lancement de la reconstruction. PTPS Livré en janvier 2024, le pôle technique de la province Sud n’aura pas eu le temps de souffler. Pris pour cible lors des émeutes de mai, ce bâtiment central de l’appareil logistique provincial a subi des incendies qui ont lourdement endommagé ses installations. Dès 2025, une vaste opération de remise en état a été lancée : décontamination des lieux, sécurisation renforcée, réparations structurelles et réhabilitation complète des équipements. Montant totalde l’opération: 181millionsdefrancs,dont70%serontfinancés par l’État. Un chantier prioritaire lancé juste avant son départ par le Haut-commissaire de la République Louis Le Franc pour remettre sur pied un outil essentiel au fonctionnement quotidien des services provinciaux.
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