Sud'Mag #025

Juin 2025 | SUD'MAG #25 11 Casques vissés, regards lucides —Sensibilisation routière—2022 Lauréat du budget participatif 2021, le projet porté par l’association Prévention Routière Nouvelle-Calédonie visait à frapper fort… et juste. Objectif : sensibiliser les collégiens aux dangers de la route, à l’aide d’un outil innovant de réalité virtuelle. Grâce à une subvention de 1,19 millions de francs accordée par la province Sud, « l’association a pu développer un simulateur immersif, compléter son équipement avec des casques VR et organiser des sessions pédagogiques dans les établissements scolaires, explique Mireille Lecourtier. Nous avons participé plusieurs fois au budget participatif et nous participerons encore cette année, car ce dispositif nous a permis de renouveler en partie notre matériel de sensibilisation aux dangers de la route auprès des plus jeunes. Nous avions d’ailleurs commencé avec des vidéos pédagogiques en collaboration avec Kingtäz ». L’expérience, aussi ludique que percutante, place les futurs automobilistes face à des mises en situation réalistes, les confrontant à leurs propres réflexes — ou imprudences. Le but : susciter une prise de conscience durable, loin des discours moralisateurs. Ce projet incarne l’esprit du budget participatif : faire émerger des idées utiles, concrètes et ancrées dans le quotidien. En misant sur le numérique et l’éducation, l’association espère bien faire baisser le nombre d’accidents… un casque à la fois. Redonner vie au Camp Brun — Boulouparis, 2022 Situé dans les hauteurs de Boulouparis, le Camp Brun est un ancien site pénitentiaire datant du bagne. En 2022, l’association Marguerite propose de le valoriser en y menant des actions de nettoyage et de médiation. Le projet «Redonner une nouvelle jeunesse au Camp Brun» est retenu dans le cadre du budget participatif. Selon les informations rendues publiques, un premier volet est financé à hauteur de 3,6 millions de francs. Le but est de rendre accessible ce lieu chargé d’histoire, en sensibilisant le public à son passé, tout en lui redonnant une place dans le paysage culturel local. Là encore, le projet illustre une autre facette du dispositif : permettre aux habitants de s’approprier leur patrimoine, de transmettre la mémoire, et de faire vivre les lieux délaissés. Les sabots sur de la fibre recyclée —Dumbéa, 2024 C’est dans le quartier de Yala, à Dumbéa, que l’association des Cavaliers de Dumbéa a vu grand pour ses montures. Le terrain : une carrière équestre rénovée, mais pas comme les autres. Grâce à une subvention de 3,2 millions de francs accordée dans le cadre du budget participatif, l'association a pu aménager une piste en fibre géotextile, un matériau recyclé issu de l’industrie textile. Ce sol innovant limite les blessures chez les chevaux, améliore le confort de monte, et réduit les besoins en arrosage. Résultat : un impact positif pour les cavaliers, les animaux… et l’environnement. Le projet a été inauguré le 19 octobre 2024, preuve que le budget participatif peut aussi galoper vers l’innovation. Un petit refuge à roulettes pour une grande idée —Dumbéa, 2021 Installée à l’entrée du parc provincial de la Dumbéa, une tiny house accueille désormais les visiteurs. Ce mini-bâtiment de bois, imaginé et porté par l’association Dumbéa rivière vivante, a vu le jour grâce à une aide de plus de 11millions de francs dans le cadre de l’édition 2021 du budget participatif. Pour l’association, « l’objectif était de créer un lieu d’information et de sensibilisation aux enjeux environnementaux du parc. La tiny house baptisée aujourd’hui NébuloBus est conçue comme un espace modulable, fonctionnant en autonomie énergétique, avec une ambition claire : faire le lien entre nature, pédagogie et sobriété, explique Anne de Haas. Nous proposons des jeux, des maquettes sur les différents environnements. On voulait créer plus d’interaction avec les visiteurs et nous n’avions pas l’argent nécessaire pour le faire. La Province nous a aidés à concrétiser le projet et aujourd’hui nous accueillons des services civiques et un personnel PPIC. Ces jeunes interviennent également dans le parc et bénéficient de formation à la fois avec la Province, la police ou encore les pompiers. C’est un investissement gagnant-gagnant pour tout le monde ».

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