8 SUD'MAG #25 | Juin 2025 3 QUESTIONS À MARION BASTOGI, CHARGÉE DE MISSION POUR LE BUDGET PARTICIPATIF Le budget participatif repose sur un processus assez exigeant. Comment garantissez-vous à la fois l’équité entre les territoires et la faisabilité des projets ? La mécanique est bien huilée. Elle repose sur un cadre clair, avec des étapes d’instructions précises et des critères partagés. Cela garantit l’équité entre les territoires, tout en assurant la faisabilité technique des projets. Et pour maintenir un haut niveau de transparence, l’avancement des projets peut être suivi en ligne, sur le site de la Province. De la même manière, le comité de sélection et de suivi est composé pour moitié de citoyens. La voix des habitants de la province Sud compte donc à toutes les étapes du processus : du dépôt du projet à sa sélection. Comment accompagnez-vous les citoyens tout au long de la démarche ? Nous mettons à leur disposition plusieurs outils : réunions publiques, permanences locales, chat, assistance téléphonique, plateforme numérique. L’objectif est de ne laisser personne seul face à la complexité administrative. Nous partageons également des exemples concrets pour inspirer, rassurer et aider à formaliser les idées. Peut-on dire que ce dispositif est aussi un levier d’éducation citoyenne ? Absolument. Derrière chaque projet, il y a un apprentissage. Les participants découvrent comment se monte un dossier, quelles sont les contraintes techniques ou budgétaires, comment dialoguer avec l’administration. Ce savoir-faire irrigue peu à peu le territoire et renforce les compétences locales. Le budget participatif, ce n’est pas juste du financement : c’est un processus d’éducation civique grandeur nature. C’est également un moyen pour l’administration de mieux comprendre les besoins et les attentes citoyennes et ainsi de s’adapter, de se simplifier, de se rendre plus accessible.
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