Sud'Mag #026

6 | SUD'MAG #26 | Juillet 2025 Le changement climatique n’est plus un risque à anticiper : c’est une réalité à laquelle la province Sud est déjà confrontée. Hausse des températures, montée des eaux, sécheresses prolongées, feux de forêt plus intenses… Ces dernières années, les événements extrêmes se multiplient, affectant à la fois la biodiversité, les infrastructures et les conditions de vie des habitants. Dans ce contexte, la province Sud a déjà amorcé un virage stratégique : faire du climat un axe structurant de sa politique publique mais dans une logique pragmatique de soutien, d’adaptation et de transformation, bien loin des injonctions de l’écologie punitive incarnée par certains. « Il ne s’agit pas de saupoudrer des nouvelles actions ponctuelles. Nous faisons le choix de penser un système qui s’adate, en transversalité, affirme Françoise Suvé, rapporteur de la commission de l’environnement et élue provinciale. Le climat affecte toutes les dimensions de la vie locale. Notre réponse doit être à la hauteur. » Plan de conservation des récifs, lutte contre les espèces invasives, valorisation des savoirs écologiques traditionnels, soutien à une agriculture plus sobre en eau…Les initiatives se structurent. « La biodiversité terrestre ou marinen’estpasunluxe, c’estune infrastructure vitale. Quand les récifs meurent, c’est la pêche qui décline, c’est le lagon qui s’appauvrit, rappelle Frédéric Gimat, directeur adjoint de la Direction du développement durable des territoires de la province Sud (DDDT). La perte de biodiversité, la dégradation des récifs coralliens et la sécheresse agricole exigent des politiques coordonnées en matière de restauration des écosystèmes, de protection des zones marines et de transition vers une agriculturedurable ». Cela inclut lagestiondes aires marines protégées, le développement de cultures résilientes et la lutte contre les espèces envahissantes, dans une optique de préservation des moyens de subsistance liés à la pêche, au tourisme et à l’agriculture. Concrètement, cela se traduit par la surveillance accrue des zones marines protégées, la restauration des mangroves et des forêts sèches, ou encore des aides à l’expérimentation de nouvelles cultures moins gourmandes en eau. Ces efforts visent à éviter l’effondrement silencieux de services écosystémiques essentiels, et à sauvegarder les conditions d’une économie vivable demain. L'aménagement face au climat L’aménagement du territoire constitue un autre pilier essentiel de cette politique intégrée. Les infrastructures doivent être repensées à la lumière des risques climatiques : montée des eaux, inondations, glissements de terrain. Cela passe par l’investissement dans des infrastructures résilientes (digues, routes adaptées), une planification territoriale maîtrisée, et l’orientation des investissements vers des zones conçues pour résister aux aléas. Vers une POLITIQUE PUBLIQUE PROVINCIALE SUR LE CLIMAT

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