SudMag, octobre 2025

10 | SUD'MAG #29 | Octobre 2025 Commerces et sociétés cambriolées, vitrines brisées, boutiques incendiées…En province Sud, les commerçants ont été parmi les premières cibles de la vague de violences de mai 2024. Au traumatisme a rapidement succédé la nécessité d’agir, de réparer, de rassurer. Et surtout de prévenir. En province Sud, l’aide à la sécurisation des entreprises n’a pas attendu 2024. La province Sud a mis en place un dispositif d’aide. Un levier qui, année après année, s’est étoffé, simplifié, élargi, et qui prend aujourd’hui une place centrale dans la politique publique de lutte contre les atteintes aux biens. Mais le travail n’est pas terminé, et les exactions de mai 2024 ont fragilisé une grande partie du tissu économique calédonien, dont la majorité se trouve en province Sud. Plus d’un an après les événements de mai 2024, les commerces, durement touchés, peinent à retrouver leur niveau d’avant-crise. Les derniers chiffres publiés par l’IEOM montrent une reprise en cours, mais lente et inégale. Au2e trimestre2025, selonuneenquêtemenée par l’institut, 34 % des entreprises déclaraient encore un niveau d’activité inférieur ou égal à 50 % de leur niveau habituel. Elles étaient 37 % au trimestre précédent. Si la tendance s’améliore légèrement, 11 % des structures interrogées affirmaient ne pas avoir redémarré leur activité ou l’avoir fait à un niveau très faible. À peine 3 % déclaraient une activité en hausse. Protection. À l’origine, ce dispositif visait à accompagner les commerces victimes de cambriolages ou menacés de l’être, en finançant une partie de leurs équipements de sécurité : systèmes d’alarme, vidéoprotection, rideaux métalliques, coffres, portes blindées, grilles de protection, éclairage périmétrique, etc. La collectivité prend en charge jusqu’à 50 % des dépenses engagées, dans la limite d’un million de francs. Depuis sa création, ce sont plus de 74 millions de francs qui ont été versés à 205 entreprises, dont 36 dossiers pour la seule année 2024. Le commerce, qui concentre la majorité des demandes, représente 70 % des bénéficiaires. « Les modifications successives du dispositif ont permis de l’adapter aux réalités du terrain, explique Nicolas Pannier, secrétaire général de la collectivité. Dès 2019, il est élargi à d'autres secteurs d’activité, dont les pharmacies, bijouteries, stations-service ou encore les restaurants. En 2020, la possibilité d'intégrer des audits de sûreté est ouverte ». En 2021 puis 2024, face à l'augmentation des demandes et à l'aggravation des actes de délinquance, les conditions sont encore simplifiées et la liste des équipements éligibles s’allonge. Le dispositif s’étend même aux sociétés civiles immobilières, aux groupements d’entreprises et aux professions libérales. SÉCURISATION DES COMMERCES un dispositif solide

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