32 | SUD'MAG #29 | Octobre 2025 Pour la première fois, huit lycées et trois établissements d'enseignement supérieurs ont accueilli depuis le début de l’année des séances de sensibilisation aux violences sexistes et sexuelles dans le cadre du travail. Organisées par le Centre d’Information Droits des Femmes et Egalité de la province Sud (CIDFE) sur la base du volontariat, ces séances ont permis à certaines équipes pédagogiques de saisir l’importance de former les jeunes à ces enjeux professionnels. Depuis mai 2023, les entreprises de plus de 10 salariés doivent avoir un délégué à la lutte contre le sexisme (DLS). Aussi, pendant les deux heures d’interventions, les élèves deviennent des DLS infiltrés. Ils analysent des situations concrètes en entreprise et échangent sur des questions souvent essentielles : « Est-ce qu’on peut dénoncer à la place de la victime?Quelles sont les sanctions possibles en cas de violences sexistes ? Et pour des faits anciens, comment ça se passe? Aujourd’hui, les équipes pédagogiques sont de plus en plus sensibilisées aux questions des violences sexistes et sexuelles que ce soit au collège ou au lycée, rappelle Joane Païdi, responsable du CIDFE. Nous intervenons à la demande des établissements. Pour cette première, nous tenions vraiment à ce que les étudiants soient à même de réaliser que certains comportements, certains mots, au-delà de l’inacceptable, relèvent aussi de la justice ». Sexisme. Les équipes pédagogiques jouent un rôle central. Elles accompagnent les jeunes pour repérer les violences, déconstruire les stéréotypes et comprendre le cadre légal, contribuant ainsi à former des professionnels aguerris et responsables. Et dans le cadre des stages professionnels, elles interviennent et protègent. Ces séances révèlent aussi des réalités locales : certains jeunes, en tant que stagiaires, subissent encore des agressions minimisées par leur encadrement. Pour les jeunes, c’est un choc mais aussi un apprentissage : « Ça rend visible le sexisme, on a des comportements sexistesparfois sans le vouloir », confie un étudiant. Une initiative ludique et engagée qui prépare les jeunes à un monde du travail plus sûr et plus égalitaire, initiative possible grâce aux établissements qui ont compris que prévenir les violences, c’est former des citoyens et des professionnels éclairés. Des lycéens et étudiants ACTEURS DU CHANGEMENT Tout au long de l’année, le CIDFE propose une série d’ateliers gratuits, ouverts à toutes et tous, pour gagner en confiance, s’exprimer et mieux comprendre les mécanismes des violences. En octobre, on retrouve • Spécial DLS : intelligence collective et réseau (28 octobre). • Le B.A.-BA pour gérer son budget (30 octobre). En novembre, place à de nouveaux thèmes • Reboost emploi (4 novembre). • Témoin de violence : quoi dire ? quoi faire ? (6 novembre). • Prise de parole en public (13 novembre). • Les bases de la communication bienveillante (18 novembre). • Fresque du sexisme (20 novembre). • Séminaire “Amorcer la reconstruction des victimes de violences” (25 novembre). • La correctionnalisation : avantages et risques pour les victimes (27 novembre). • et le grand temps fort Orange The World au Château Hagen, le 29 novembre de 15 h à 19 h. Des rendez-vous utiles et inspirants à ne pas manquer, sur inscription au 20 37 40 ou à accueil.cidfe@province-sud.nc. À vos agenda
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