GRATUIT L'ACTUALITÉ DE LA PROVINCE SUD www.sudmag.nc | #030 | Novembre 2025 INVESTISSEMENT LA PROVINCE MISE SUR LES ENTREPRISES
ÉDITO RESPONSABLE DE LA PUBLICATION : Sonia Backès | RÉDACTEUR EN CHEF : Nicolas Pannier | RÉDACTION : Direction de la communication de la province Sud. PHOTOS : Nicolas Bonneau, Fabrice Wenger, Nicolas Petit | MONTAGE : Com'Kris. IMPRESSION : 35 000 exemplaires - EIP Éditions & Impressions du Pacifique, sur du papier géré durablement FSC | ISSN 2497-6903. RETROUVEZ-NOUS EN LIGNE Toute l’actualité de la province Sud à tout moment, disponible sur votre ordinateur, tablette et smartphone : sudmag.nc Dites-nous ce que vous en pensez ! Donnez-nous votre avis sur le SudMag que vous avez entre les mains afin que les prochains numéros répondent toujours à vos attentes. Formulaire en ligne : province-sud.nc/form/suggestion-sudmag Novembre 2025 | SUD'MAG #30| 3 Garder le cap, malgré la tempête. Depuis les destructions de mai 2024 qui n’ont fait que mettre à mal un secteur déjà en difficulté, l’économie calédonienne vacille, les entreprises peinent, les recettes chutent. Et pourtant, la province Sud continuera d’investir. Dix milliards de francs seront engagés en 2026 pour reconstruire, moderniser, soutenir. Car c’est en redonnant du travail aux entreprises qu’on recrée de la confiance et qu’on relance la machine. Dans ce contexte de fragilité extrême, l’Exécutif provincial fait le choix de la rigueur tout en refusant la paralysie. Sur le terrain, la présidente et les élus rencontrent celles et ceux qui, malgré tout, entreprennent, innovent et se battent pour leur territoire. Leur énergie mérite mieux qu’un plan d’attente : elle exige un plan d’action. Chaque franc investi devient alors un acte de résistance. Résistance face à la fatalité économique, face à la crise de confiance, face au découragement. Soutenir une entreprise, c’est maintenir une famille à flot, un commerce ouvert, un savoir-faire vivant pour ceux qui n’ont pas choisi de subir, pour ceux qui refusent la facilité et qui veulent avancer, ensemble. En misant sur l’investissement, la province Sud prouve qu’elle n’abandonnera ni ses entrepreneurs ni son ambition : celle d’un territoire debout, prêt à repartir. La présidente de l’assemblée de la province Sud.
#30La lettre d’information de la province Sud pour rester informé chaque semaine Abonnez-vous en suivant le lien : province-sud.nc/mon-compte SOMMAIRE 4 | SUD'MAG #30 | Novembre 2025 Actualités VISITE MINISTÉRIELLE Naïma Moutchou en visite officielle Actualités 5. ZOOM SUR 6. ACTUALITÉS La Province déploie une stratégie ambitieuse et pragmatique 8. Orientations budgétaires 2026 : garder le cap 10. Investir pour relancer l’économie et soutenir l’emploi 12. Les femmes du Pacifique au cœur du 5e NWF 14. Quand la cantine locale sublime la production 15. Sud Jeunes, au cœur de l’innovation 16. Un distributeur de protections hygiéniques au collège de Kaméré 17. Le Nichoir de l’Espoir officiellement inauguré 18. SUR LE TERRAIN 22. VIVRE MA PROVINCE Biodiversité, deux nouveaux plans de gestion 24. Le portrait : Élodie Martin 25. La rencontre : La collectionneuse, au Château Hagen 26. Tourisme : La Foa Randonnées, pour une vraie aventure à cheval 28. LES PHOTOS DU MOIS 30. LES VIDÉOS DU MOIS Vivre ma Province Orientations budgétaires 2026 : garder le cap Biodiversité, deux nouveaux plans de gestion 6. 8. 22.
11 novembre, LA MÉMOIRE EN PARTAGE ZOOM SUR ÀNouméa, le recueillement s’est tenu devant le monument aux morts de la place Bir Hakeim, en présence des autorités civiles, parmi lesquelles la présidente de l’assemblée de la province Sud, des anciens combattants, des élèves et des familles. les hommages se sont multipliés dans plusieurs communes de la Province notamment à La Foa, Sarraméa, Bourail, Dumbéa ou encore le Mont-Dore et Païta. Les élus provinciaux ont eu à cœur comme chaque année de participer à cet hommage national. Ici, le 11 novembre n’est pas une abstraction. Près de deux mille Calédoniens — Kanak, Européens, Océaniens — ont été engagés pendant la Grande Guerre. Beaucoup n’avaient jamais quitté l’archipel avant d’être projetés sur les fronts d’Europe. Leurs noms jalonnent les stèles communales. Plus d’un siècle après 1918, la commémoration garde un sens concret : dire que la paix n’est pas acquise, que le coût de la guerre n’est pas théorique, et que nos monuments ne sont pas des décors. Ils sont des archives à ciel ouvert. Chaque année, la Nouvelle-Calédonie y relit sa part d’histoire, et la transmet. À travers les dépôts de gerbes, les hymnes et les silences, c’est toute une génération sacrifiée que la Calédonie honore. Aujourd’hui encore, la flamme du souvenir se transmet aux plus jeunes. Dans les écoles et les communes, les enseignants racontent ces histoires d’hommes partis du bout dumonde pour défendre une terre qu’ils n’avaient jamais vue. Des visages, des noms, des vies : un patrimoine de mémoire que la Nouvelle-Calédonie continue de porter, au nom de la paix. Partout en province Sud, les cérémonies du 11 novembre rappellent le courage de ceux qui, il y a plus d’un siècle, ont quitté leur île pour rejoindre les champs de bataille d’Europe. Nos élus étaient sur le terrain, pour honorer la mémoire des 2 000 Calédoniens engagés dans le conflit.
6 | SUD'MAG #30 | Novembre 2025 Décalé d’une semaine, le premier déplacement officiel en Nouvelle-Calédonie de la ministre des Outre-mer, a finalement eu lieu du 10 au 17 novembre dernier. Le maître-mot de ce déplacement : « la poursuite du dialogue » avec l’ensemble des forces politiques calédoniennes. Dès le 10 novembre, la ministre a entamé une série d’entretiens avec les responsables institutionnels, dont Sonia Backès, présidente de la province Sud. Un échange franc et sincère autour des enjeux majeurs du territoire, avec un cap clair : « poursuivre le dialogue dans un esprit d’écoute et de responsabilité, investir pour nos entreprises et redonner de l’emploi aux Calédoniens », a souligné la présidente. Naïma Moutchou a profité de son déplacement pour multiplier les échanges et les visites de terrain, notamment au lycée Pétro Attiti, où elle a rencontré les jeunes et la communauté éducative accompagnée de Gil Brial, 2e vice-président de la province Sud, de Marie-Jo Barbier, élue provinciale et présidente de la commission de l’enseignement. En parcourant les bâtiments, les classes et les ateliers, la ministre a mesuré l’ampleur des dégâts causés par les violences du 13 mai, avant de s’entretenir avec les élèves et les équipes pédagogiques, toujours pleinement engagées pour accompagner nos jeunes en ces temps difficiles. La ministre des Outre-Mer a également visité Tindu, l’un des quartiers les plus fragilisés du Grand Nouméa. Depuis plusieurs années, la Collectivité a identifié Tindu comme un territoire prioritaire, inscrit dans la démarche HABILE (Habitat Tranquille), une initiative provinciale lancée en 2021 pour renforcer la tranquillité résidentielle dans les quartiers sensibles. Malgré l’arrêt brutal des chantiers après les émeutes de mai 2024, la Province a maintenu son engagement via des réhabilitations, des résidentialisations, des démolitions ciblées, des chantiers d’insertion… autant d’actions pour lesquelles le soutien de l’État sera indispensable.. À ce jour, plus de 56 millions de francs ont été investis par la Collectivité pour améliorer un parc de près de 300 logements, dont certains n’avaient jamais bénéficié d’interventions d’envergure. Sur le terrain, la ministre a pu mesurer l’ampleur des besoins, mais aussi l’espoir suscité par les projets en cours. Pour la province Sud, l’enjeu dépasse la seule rénovationmatérielle : il s’agit de reconstruire un cadre de vie, de ramener la sécurité et de retisser du lien social. La visite de Naïma Moutchou devrait confirmer la volonté de l’État d’accompagner ces efforts. La visite en Nouvelle-Calédonie de Naïma Moutchou s’achève sur des annonces concrètes en phase avec les priorités de la province Sud. La ministre des Outremer a souligné sa volonté d’appuyer les compétences locales en matière d’habitat, d’insertion, d’éducation et de reconstruction post-crise. Cette coopération État-Province pourrait se traduire par le financement Visite ministérielle NAÏMA MOUTCHOU en visite officielle
Novembre 2025 | SUD'MAG #30| 7 ACTUALITÉS conjoint d’opérations de renouvellement urbain (via les contrats de développement et conventions d’insertion) afin d’améliorer l’habitat et de favoriser la réinsertion socioprofessionnelle des publics en difficulté. Concernant l’éducation, un an après les émeutes qui ont ravagé des établissements, Naïma Moutchou a réitéré le soutien total de l’État à la reconstruction des infrastructures scolaires endommagées en province Sud : la remise en état du lycée professionnel PetroAttiti, par exemple, sera financée à 100% par la Nouvelle-Calédonie grâce au soutien de l'État, avec des travaux échelonnés jusqu’en 2028 pour restaurer l’internat et offrir aux élèves des conditions d’apprentissage adaptées. Plus globalement, la ministre a assuré que l’État « n’abandonnera pas la NouvelleCalédonie » et restera au rendez-vous aux côtés des acteurs locaux. Elle a ainsi annoncé le lancement d’un plan de relance économique et social d’envergure, construit enconcertationavec lamissionClaireDurrieu et les collectivités, afin d’accompagner la reconstruction post-émeutes, soutenir l’emploi et engager des investissements structurants. Elle a également porté une nouvelle proposition : avancer l'organisation de la consultation sur l'accord de Bougiva. Initialement prévu par le compromis signé en juillet, ce vote des Calédoniens interviendrait désormais avant même que le Parlement n’examine la réforme destinée à inscrire l’accord dans la Constitution française. Ces engagements, pris dans un esprit de dialogue et de coopération, viennent conclure cette visite en posant les bases d’une action concertée entre l’État et la province Sud pour relever ensemble les défis du territoire. 10 novembre. Naïma Moutchou a participé à une cérémonie d’honneurs militaires place Bir Hakeim. 10 novembre. Naïma Moutchou a rencontré la présidente de la province Sud pour évoquer la situation de la Collectivité et ses difficultés. 11 novembre. La ministre a participé aux cérémonies commémoratives. 14 novembre. La ministre a rencontré les élèves et la communauté éducative au lycée Pétro Attiti
8 | SUD'MAG #30 | Novembre 2025 Le 23 octobre dernier, les élus de l’assemblée de la province Sud se sont réunis pour la présentation du débat d’orientations budgétaires 2026. Ce dernier confirme à la fois la rigueur de la gestion provinciale et l’extrême fragilité du contexte économique calédonien marqué par les conséquences désastreuses des exactions de 2024. Les indicateurs restent alarmants. Les destructions de mai 2024 ont profondément affecté notre tissu économique, détruit des centaines d’entreprises et fragilisé des milliers de familles. La province Sud, en première ligne, a subi 98 % des destructions et doit faire face à une perte de recettes historique de 11,5 milliards de francs à l’orée de l’année 2026. Malgré ces difficultés, l’Exécutif provincial reste fidèle à ses valeurs : rigueur, responsabilité et action. L’objectif est clair : « maintenir au moins 10 milliards de francs d’investissements pour soutenir l’économie, redonner du travail aux entreprises et préserver les services publics essentiels à la santé, à la sécurité et auquotidien des Calédoniens », a soutenu la présidente de l'assemblée. Face à un choc fiscal historique, qui a entraîné une perte de recettes de 26% à l’échelle de la Calédonie et qui renverse les équilibres patiemment restaurés depuis le début de la mandature, l'Exécutif provincial est contraint d'adapter profondément et durablement sa trajectoire budgétaire pour 2026 et les exercices futurs. Face à ce cadrage fiscal qui s’impose à nous et notamment sans révision de la clé de répartition ou de la clarification des compétences entre collectivités, la province Sud s'est fixé trois orientations prioritaires : faire preuve d’une extrême prudence, stabiliser les finances pour préserver l’avenir, investir pour relancer l’économie et soutenir l’emploi. L’extrême prudence. Avant tout, le budget 2026 s’appuie sur une prévision réaliste : une fiscalité de répartition totale autour de 97,5 milliards de francs. Dans ce contexte fiscal dégradé, chaque dépense compte. L’enjeu est de maintenir l’équilibre entre recettes et dépenses tout en préservant la capacité d’investissement et un fonds de roulement solide (environ 60 jours de paiement) pour préserver nos délais de paiement. L’Exécutif accorde ainsi une attention particulière aux dépenses pérennes afin d’éviter tout déséquilibre futur. À noter, le budget de répartition finançant l’ensemble des collectivités calédoniennes est passé de 114 milliards de francs en 2023 à 86 milliards en 2024 et autour de 73 milliards en 2025 (complété par la mobilisation du prêt garanti par l’État à hauteur de 25 milliards de francs). La relance doit donc être la priorité de tous. Outre le déséquilibre lié à la clé de répartition, la Nouvelle-Calédonie fait face à une double difficulté : des déficits Orientations budgétaires 2026 GARDER LE CAP
Novembre 2025 | SUD'MAG #30| 9 ACTUALITÉS structurels historiques aggravés par la crise de la Covid-19 et ses impacts sur l’économie mondiale (régimes sociaux et de santé, système électrique…), et un déficit conjoncturel né des effets de la crise de 2024. Ce choc, au sein d’une économie de surcroît fragilisée par la situation de la filière nickel, a entraîné une perte estimée à près de 14 points du PIB, une explosion du chômage et une baisse sans précédent des ressources fiscales. La Nouvelle-Calédonie s’est ainsi engagée à mettre en œuvre un certain nombre de réformes pour redresser les comptes publics. En complément, est attendu un soutien durable de l’État pour compenser les pertes de recettes issues du budget de répartition et permettre de financer une politique de relance par l’investissement qui permettra de relancer l’emploi. Stabiliser les finances. Depuis le début de la mandature, la province Sud engage des efforts considérables pour réduire ses coûts de fonctionnement et adapter son organisation. Près de 200 postes ont été supprimés, dans l’objectif de maintenir une épargne suffisante et continuer à investir. La province Sud avait réussi à améliorer significativement sa situation financière depuis 2019. En quatre ans (2019-2023), l'optimisation du budget de fonctionnement a permis une économie de 2,5 milliards de francs (-6 %). Les gestions 2022 et 2023 ont restauré l'épargne à plus de 18 % et permis de disposer d'un fonds de roulement de plus de 60 jours de paiement, un ratio jugé optimal pour une saine gestion. L'objectif de redressement des comptes de la Collectivité a donc été pleinement atteint : baisse des dépenses courantes et hausse de l’investissement pour soutenir les entreprises calédoniennes. Une gestion responsable qui a porté ses fruits Avant la crise, la province Sud avait redressé sa situation financière grâce à une gestion rigoureuse. Entre 2019 et 2023, les dépenses de fonctionnement ont été réduites de 6 %, permettant de reconstituer un fonds de roulement solide et une épargne saine. Cette discipline, saluée par l’assemblée, a permis d’affronter la crise de 2024 sans sombrer : « malgré la chute brutale des recettes, la gestion rigoureuse et exemplaire de la Collectivité nous a permis de tenir nos engagements », a déclaré l’élue Nadine Jalabert. Mais les conséquences économiques restent lourdes : arrêt des activités, pertes d’emplois, baisse de la consommation et recul des investissements. Face à cela, « la Province résiste et poursuit ses efforts pour garantir sa stabilité dans la durée et adapter sa trajectoire budgétaire de 2026 », a souligné la présidente, Sonia Backès.
10 | SUD'MAG #30 | Novembre 2025 « L’investissement reste notre priorité », a affirmé la présidente de l'assemblée. En 2026, au moins 10 milliards de francs seront consacrés à la reconstruction des bâtiments publics, à la modernisation des routes, au soutien des entreprises et à la relance de l’activité. Ces projets sont essentiels pour redonner confiance et dynamiser le territoire. Au cours du débat de l’assemblée de province (APS), Philippe Michel a salué les efforts de l’Exécutif, tout en interpellant l’État sur l’urgence d’élaborer un plan de relance ambitieux : « Si nous n’avons pas, en2026, pour toutes les collectivités du pays, un plan sérieux d’accompagnement, le territoire continuera de s’enfoncer dans la crise. » Un constat partagé par la présidente : « Je souhaite également interpeller l’État pour rappeler l’urgence d’un véritable plan de relance, qui passe par des investissements massifs. Il n’y a que par l’investissement que l’on pourra redonner du travail aux entreprises. Je remercie la ministre des Outre-mer, qui s’est engagée en ce sens, mais nous espérons que ce plan sera à la hauteur des enjeux de la Nouvelle-Calédonie. C’est un grand coup de défibrillateur qu’il faut donner au territoire : redonner du travail par l’investissement. » Rigueur, relance et soutien. La stratégie adoptée par l’Exécutif provincial combine rigueur de gestion et maintien d’un volant minimal d’investissement. Le plan de relance reste centré sur l’investissement:reconstructiondesbâtiments détruits, soutien aux entreprises fragilisées, accompagnement de la relance agricole et du tourisme, modernisation des collèges et création de nouvelles infrastructures pour faciliter les déplacements. L’Exécutif mise sur un plan d’investissement de 11 milliards de francs, dont 2,65 directement consacrés aux urgences post-émeutes. Ces dernières Investir pour relancer l’économie et SOUTENIR L’EMPLOI ,, IL N’Y A QUE PAR L’INVESTISSEMENT QUE L’ON POURRA REDONNER DU TRAVAIL AUX ENTREPRISES Sonia Backès, présidente de l'assemblée
Novembre 2025 | SUD'MAG #30| 11 ACTUALITÉS semaines, la présidente accompagnée de quelques élus, multiplie les déplacements sur le terrain à la rencontre des entreprises et des entrepreneurs de la Collectivité. « Ces visites sont pour moi essentielles afin de mesurer la fiabilité et la viabilité des dispositifs que nous avons mis en place ces dernières années, et ces dernières semaines, comme SudPro, précise Sonia Backès. Il ne s’agit pas de visite de courtoisie. Prendre le poul de la réalité économique sur le terrain, c’est aussi s’assurer que les orientations que nous prenons seront utiles au plus grand nombre. » Avec plusieurs élus, elle a également entamé une tournée dans les communes de l’intérieur pour aller à la rencontre de femmes et d’hommes passionnés qui entreprennent et font vivre notre territoire. Première étape à Boulouparis, où elle a rencontré le Dr Yoann Lefebvre, jeune médecin généraliste revenu s’installer dans sa commune d’origine. Grâce au dispositif provincial d’aide à l’installation des médecins dans les zones en pénurie d’offre de soins, il a pu concrétiser son projet et offrir un service de proximité essentiel aux habitants. La présidente a ensuite visité plusieurs entreprises accompagnées par la province Sud à travers différents dispositifs, notamment MK Store, qui a bénéficié d’une aide à la sécurisation pour l’installation d’un système d’alarme et de vidéosurveillance, la boucherie de Boulouparis, ainsi que Tatie Rose, un commerce d’artisanat ayant reçu une aide à la numérisation pour l’achat de matériel informatique. La tournée s'est poursuivie à La Foa, puis à Bourail, pour rencontrer d’autres acteurs économiques : le marché de proximité, Bourail Auto Center, Délice de viandes, Bourail Électronic, le garage Trinome puis la Ferme d’EGG. En cette période économique difficile, Sonia Backès a salué la résilience et le courage de ces entrepreneurs, rappelant l’engagement constant de la province Sud aux côtés de celles et ceux qui, chaque jour, contribuent à bâtir l'avenir. À l’horizon 2026, la Collectivité reste debout, mais sur un fil. Son équilibre financier, reconstruit au prix d’efforts considérables, ne pourra être consolidé qu’à travers un soutien durable de l’État, une révision de la clé de répartition et une relance réelle de l’économie calédonienne. Un coup de pouce pour devenir infirmier Face à la pénurie de personnel soignant, la province Sud lance un nouveau dispositif d’aide à la formation en soins infirmiers, voté à l’unanimité lors de cette APS. Ce programme s’adresse aux demandeurs d’emploi de plus de 28 ans ou aux aides-soignants souhaitant évoluer. Il concerne un maximum de 10 bénéficiaires par an, pour un coût total estimé à 17,7 millions F sur la durée de l’expérimentation. Une mesure concrète, vivement saluée par les élues Christiane Saridjan-Verger et Naïa Wateou, avant sa nomination au gouvernement : « C’est un signal d’espoir pour le personnel soignant, qui encourage les vocations locales et renforce durablement notre système de santé ». Saluant l’engagement du personnel médical pour « soigner, sauver et accompagner les Calédoniens », Christiane Saridjan-Verger a ajouté : « La province Sud vous a entendus. Notre institution ambitionne de former nos forces vives issues du territoire. Cette mesure, ajoutée aux dispositifs en faveur des personnels de santé, favorise l’emploi local et durable pour répondre concrètement à la crise ». L'info en+ EN SIX ANS (2019-2025) Dépenses de fonctionnement -15 % (-6,25 milliards de francs) Interventions et subventions -36 % (-7,4 milliards de francs) Masse salariale stabilisée autour de 19,5 milliards de francs, soit moins qu’en 2015 Fonds de roulement revenu à 50 jours de dépenses pour garantir nos délais de paiement
12 | SUD'MAG #30 | Novembre 2025 La cinquième édition du NouméaWomen’s Forum s’est tenue les 4, 6 et 7 novembre entre le Centre administratif de la province Sud et le CREIPAC. Trois journées de débats, d’ateliers et de rencontres pour faire entendre les « Voix.es du Pacifique », thème de cette édition 2025 placée sous le signe de la coopération régionale et de la jeunesse. Un rendez-vous devenu incontournable, soutenu cette année par le Fonds Pacifique, qui marque une nouvelle étape dans le rayonnement du leadership féminin en Nouvelle-Calédonie et dans la région. CCréé en 2021 à l’initiative de Naïa Wateou, alors élue de la province Sud, le Forum a toujours eu pour vocation d’offrir aux femmes un espace d’expression, d’inspiration et d’action. Pour cette cinquième édition, la fondatrice, récemment appelée à d’autres fonctions au sein du gouvernement, a souhaité ouvrir encore davantage les horizons : « Nous étions une poignée de femmes de Nouvelle-Calédonie issues d’horizons différents mais unies par une conviction simple : créer un espace pour permettre aux femmes de s’exprimer, d’oser et d’entreprendre ». La jeune génération a occupé une place centrale dans cette édition avec notamment la présentation des résultats d’une étude sur l’entrepreneuriat féminin dans le Pacifique par les étudiants de l’EGC. Deux causeriesateliers leur étaient dédiées : « Se lancer sur des secteurs porteurs » et « Les clés pour se lancer ». Objectif : transmettre des outils concrets et inspirer la confiance en soi. Des master class sur l’ikigaï, l’équilibre vie pro/ vie perso ou la protection de l’entrepreneure ont rencontré un vif succès. Les participantes ont également pu s’exprimer dans un atelier d’écriture, espace créatif où se libèrent les imaginaires et les récits féminins duPacifique. Des interventions de femmes entrepreneures ou leaders de la région, comme Mereseini Rakuita de la CPS, ont ponctué les 3 jours d’évènement. Une édition placée sous le signe de la coopération. Soutenu par le Fonds Pacifique, qui a accordé une subvention de 1,2 million de F, l’édition 2025 a concrétisé l’ambition d’un dialogue régional entre femmes insulaires. Le haut-commissaire Jacques Billant a salué lors des discours d’ouverture, un « événement majeur qui stimule le leadership et l’autonomisation des femmes », tout en rappelant son rôle dans « la relance économique du territoire après la crise de 2024 ». L’invitée d’honneur, Véronique RogerLacan, ambassadrice de France pour le Pacifique, a appelé de ses vœux la création du premier Pacific Women’s Forum, une déclinaison régionale du NWF. « Avec un tel succès et un tel résultat, vous ne pouvez pas le garder pour vous ! » a-t-elle lancé sous les applaudissements. LES FEMMES DU PACIFIQUE au cœur du 5e NWF
Novembre 2025 | SUD'MAG #30| 13 ACTUALITÉS Un bilan salué par les institutions. En ouvrant la manifestation, Naïa Wateou a mêlé humour et émotion : « L’an dernier, on n’était pas passé loin d’accueillir le Président de la République. Cette année, presque laministre desOutre-mer ! Ona même tenté Patrick Bruel… Peut-être qu’entretemps, on aura bâti cette “place des grandes femmes”. Mais finalement, on est bien entre nous ! » De son côté, Sonia Backès, présidente de l’assemblée de la province Sud, a tenu à souligner l’impact concret du Forum : « Avec cette cinquième édition et le chemin parcouru depuis le livre blanc, je mesure combien ce type d’initiative fait changer les lignes. Aujourd’hui, plus de 50 % des projets économiques aidés par la Province sont portés par des femmes ». Diplomatie, entrepreneuriat et innovation au féminin. Les tables rondes consacrées à la diplomatie régionale au féminin et à l’entrepreneuriat dans le Pacifique ont réuni le corps diplomatique féminin régional, des cheffes d’entreprise et responsables associatives. Ensemble, elles ont échangé sur les leviers pour renforcer la présence des femmes dans les espaces de décision, valoriser la coopération régionale et stimuler l’innovation durable. Moment fort : la remise des prix du programme « Women in Tech », porté par la French Tech NC et le gouvernement de Nouvelle-Calédonie, qui a récompensé des projets technologiques portés par des femmes. Un réseau en pleine expansion. Depuis 2021, le Nouméa Women’s Forum réunit chaque année entre 200 et 300 participantes. Au-delà des conférences et des ateliers, il a donné naissance à un livre blanc qui sert désormais de feuille de route pour renforcer la place des femmes dans la société calédonienne. L’édition 2025 y a ajouté un chapitre consacré au rayonnement du Pacifique, soulignant la volonté d’inscrire les femmes du territoire dans une dynamique régionale. Cinq ans après sa création, le Forum a largement dépassé les frontières de la Nouvelle-Calédonie. Grâce à l’appui des partenaires institutionnels et associatifs, et à l’engagement de femmes venues de tout le Pacifique, il devient un symbole d’ouverture, de résilience et de créativité collective. LaprovinceSud, qui ensoutient l’organisation depuis l’origine, y voit un levier concret pour promouvoir l’égalité et encourager les initiatives féminines : un forum où se dessinent les visages du leadership de demain.
14 | SUD'MAG #30 | Novembre 2025 C’est un petit bâtiment de 73 m², mais une vraie avancée pour l’autonomie alimentaire calédonienne. À Boulouparis, la société CEG s’apprête à lancer un laboratoire de transformation agroalimentaire. Sa cible : les cantines scolaires et la restauration collective avec pour ambition de les alimenter en produits frais et locaux. Ce projet s’inscrit dans le projet TRIAD (Trajectoire RechercheInnovation pour l’Alimentation Durable). Mis en œuvre par les provinces dans le cadre du Plan d’Innovation Outre-Mer (PIOM), avec le soutien de la Caisse des Dépôts et Consignations et de la DAVAR, ce projet repose sur dix actions concrètes pour favoriser l’autonomie alimentaire en créant des unités de transformation, éduquant à l’alimentation, favorisant les circuits courts et valorisant les plantes locales. « Les solutions locales doivent servir un changement global », résume la philosophie du programme, qui place la restauration collective – et notamment les cantines scolaires – au cœur de cette transition alimentaire. Production locale. Après plusieurs consultations, c’est la société CEG, forte de vingt ans d’expérience dans la transformation de produits carnés et d’un solide réseau d’approvisionnement local, qui a été retenue pour porter cette action. Son objectif : fournir chaque jour plusieurs tonnes de fruits et légumes lavés, découpés et prêts à l’emploi, tout en valorisant les productions issues des exploitations familiales et des agriculteurs sous contrat. « L’idée n’est pas seulement de produire localement, mais de donner aux cantines les moyens de cuisiner mieux, plus frais et avec des produits de chez nous », souligne Raphaël Larvor, à la tête de la Direction du développement économique et du tourisme (DDET) de la province Sud. Le coût global du projet atteint 20,28 millions de francs, financé à 59 % par la Banque des Territoires, 31 % par la province Sud et 10 % par le porteur de projet. La subvention provinciale, inscrite au budget 2025 de la DDET, permettra l’achat des équipements nécessaires au démarrage de l’activité. Au-delà de l’investissement et de l’objectif alimentaire, cette initiative permet de créer deux postes dès le lancement. La logistique existante de la société sera mutualisée, gage d’efficacité et de pérennité du modèle. Pour la province Sud, ce projet illustre la cohérence de son action en faveur du développement local. « Chaque franc investi dans la transformation locale, c’est un pas de plus vers une souveraineté alimentaire durable, ancrée dans les territoires et porteuse d’emplois, rappelle Lionnel Brinon, élu provincial. En favorisant la transformation sur place de produits agricoles, ce projet contribue directement à favoriser les circuits courts ». D’autres initiatives devraient voir le jour pour généraliser cette noble ambition. QUAND LA CANTINE LOCALE sublime la production
Novembre 2025 | SUD'MAG #30| 15 ACTUALITÉS En sortie de crise, la jeunesse et l’innovation apparaissent comme deux piliers essentiels à la reconstruction de la Nouvelle-Calédonie. Le dispositif Sud Jeunes, lancé en avril dernier par la province Sud, vise à faciliter l’emploi des jeunes tout en soutenant les entreprises locales. L’histoire de Mehdi Mahroug, fondateur de iLearn, et de Vivian Uedre, recruté grâce à cette aide, en est un bel exemple. Avec son envie de mettre ses connaissances au service du territoire, Mehdi a créé iLearn, une société spécialisée dans la formation numérique et l’accompagnement autour de l’intelligence artificielle. Il a ainsi développé une offre pédagogique et pratique adaptée aux besoins des entreprises locales. Mais l’année 2024 a marqué un tournant. Comme pour de nombreux acteurs économiques, Medhi a vécu les évènements de mai avec inquiétude : le ralentissement de l’activité, l’incertitude permanente… C’est pourtant dans ce contexte fragile qu’il a décidé de se tourner vers la reconstruction. À ce moment, il savait qu’il devait franchir un cap : recruter. Mais il hésitait encore. « J’étais à la frontière de passer le pas, confiet-il. Le dispositif Sud Jeunes m’a convaincu : il permettait de financer les premiers mois de salaire et de tester la collaboration en toute confiance ». Cette aide a non seulement rendu possible l’embauche de Vivian, mais elle lui a aussi redonné foi dans le recrutement, après des expériences précédentes difficiles. Aujourd’hui, Mehdi aborde l’avenir avec optimisme et des projets pleins la tête : élargir l’offre de formation, accompagner la transformation digitale, collaborer davantage avec les institutions et les entreprises locales. Sa vision est claire : bâtir une structure innovante, durable et enracinée dans le territoire. « Je crois au potentiel des jeunes calédoniens. Mon objectif est de leur ouvrir des perspectives d’avenir, ici, chez eux ». Construire avec l’IA. À 26 ans, Vivian Uedre incarne la jeunesse calédonienne qui ne lâche rien et qui est tournée vers l’avenir. Après un bac scientifique au lycée Jules Garnier, il s’oriente vers un BTS-ATI, puis une prépa interrompue par le Covid, avant d’effectuer un service civique à la Ligue contre le cancer. Finalement, Vivian décide de se réorienter en informatique en suivant une formation professionnelle à la CCI en développement web et web mobile, qu’il complète ensuite avec une licence professionnelle à l’UNC. C’est lors de ses alternances qu’il se familiarise avec l’IA. « Ces projets m’ont passionné et donné envie d’approfondir mes compétences », explique-t-il. Lors des évènements de mai 2024, il parvient à maintenir une certaine stabilité grâce au télétravail, malgré des difficultés logistiques. Son objectif reste de terminer sa licence et préparer son avenir. C’est à cette période qu’il entend parler du dispositif Sud Jeunes, à la radio et dans les campagnes d’affichage. « C’est un dispositif pratique et utile, surtout dans un contexte comme celui de 2024, où il fallait trouver des solutions pour maintenir l’activité et soutenir l’emploi », souligne-t-il. En juin 2025, il rejoint iLearn grâce à cette aide. Depuis, il accompagne des profils variés, approfondit son expertise en intelligence artificielle et se projette dans un avenir qu’il souhaite construire ici : « L’IA offre des opportunités immenses, mais il faut rester attentif aux réalités locales. Le défi sera de créer des solutions durables, adaptées à la Nouvelle-Calédonie ». SUD JEUNES, au cœur de l’innovation
16 | SUD'MAG #30 | Novembre 2025 ,, Fin octobre, le collège de Kaméré a inauguré son tout premier distributeur gratuit de serviettes hygiéniques. Une initiative portée par la province Sud, qui s’inscrit dans une démarche collective pour lutter contre la précarité menstruelle. «C’est un sujet encore tabou, a relevé Rosine Molé, directrice par intérim du collège, saluant l’engagement de la Collectivité. Cette action concrète répond à une réalité préoccupante qu’est la précarité menstruelle et répond à l’une des priorités de notre établissement : permettre à chaque jeune de grandir dans la dignité et la confiance ». Présent pour l’occasion, Gil Brial, 2e viceprésident de la province Sud, chargé du secteur de la condition féminine et de l'égalité, a salué le dynamisme du collège et rappelé l’importance de briser les tabous. « Les règles, c’est quelque chose de naturel, ce n’est pas une maladie. Ce sujet nous concerne tous et me tient particulièrement à cœur, car j’ai trois enfants, dont deux filles. Nous, les garçons, on le voit souvent de loin, et pourtant c’est une réalité du quotidien pour vous, les filles, et cela coûte cher. L’objectif, ici, c’est de vous permettre de vivre normalement. » Des mots simples, mais essentiels, qui rappellent que l’égalité entre les filles et les garçons passe aussi par la reconnaissance de ces réalités encore passées sous silence. UNE ÉTUDIANTE SUR DEUX EST CONCERNÉE PAR LA PRÉCARITÉ MENSTRUELLE Gil Brial, 2e vice-président de la province Sud Réflexion collective. Ce projet de distributeur est né d’un constat dressé en 2023, lors du séminaire sur la précarité menstruelle organisé par la province Sud via son Centre d’information – Droits des femmes et égalité (CIDFE). Les 60 partenaires institutionnels et associatifs réunis pour l’occasion se sont mobilisés autour d’un constat alarmant : de nombreuses jeunes filles manquent l’école faute de protections hygiéniques. « Les échanges et propositions de ce rendez-vous nous avaient conduit à engager plusieurs actions concrètes, dont la mise en place d’un réseau gratuit de distribution de serviettes », rappelle Gil Brial. Au-delà de la santé et de l’hygiène, la précarité menstruelle est aussi une question d’égalité des chances. Elle touche la scolarité, la confiance en soi et parfois même l’avenir professionnel. Ainsi, « une étudiante sur deux est concernée par la précarité menstruelle, et ses conséquences sont bien réelles, insiste Gil Brial. À travers ce dispositif, la province Sud souhaite que tous aient les mêmes chances de réussir. Les besoins et l’efficacité du matériel seront évalués avec les élèves, avant un déploiement prévu dans 35 collèges publics et privés ». Tous engagés. Ce dispositif est le fruit d’une mobilisation commune : celle des jeunes, des équipes éducatives, des professionnels de santé scolaire, d’Hanvie, ainsi que des directions provinciales de la DAEM, du CIDFE, de la DERES et de la DPASS. Tous partagent une même conviction : lutter contre la précarité, c’est aussi lutter contre le décrochage scolaire et les inégalités. En offrant un accès libre et gratuit à ces protections, le collège de Kaméré avec le soutien de la province Sud, fait un pas de plus vers un accès à l’éducation plus juste, plus humaine et plus solidaire. UN DISTRIBUTEUR DE PROTECTIONS HYGIÉNIQUES au collège de Kaméré
Novembre 2025 | SUD'MAG #30| 17 ACTUALITÉS Samedi 25 octobre, Le Nichoir de l’Espoir, tout premier refuge entièrement dédié aux Nouveaux Animaux de Compagnie (NAC) en Nouvelle-Calédonie, a été inauguré à l’EHPAD Azur Santé. Lapins, cochons d’Inde, perruches, tourterelles ou encore petits rongeurs disposent désormais d’un abri sécurisé au cœur même du jardin de l’EHPAD Azur Santé à Robinson. Une implantation voulue et assumée : ici, les animaux font partie intégrante du quotidien des résidents. Le refuge devient ainsi un véritable lieu de rencontre, d’apaisement et de partage. Pour de nombreuses personnes âgées, parfois isolées ou fragilisées, le simple fait de voir évoluer ces petits compagnons, de les nourrir ou d’échanger quelques mots avec les bénévoles suffit à illuminer la journée. Le projet s’inscrit dans une démarche plus large de thérapie par l’animal, connue pour favoriser le bien-être, réduire le stress et stimuler la mémoire. Ce refuge trouve tout son sens au sein d’Azur Santé, un établissement engagé depuis plusieurs années dans l’amélioration de la qualité de vie de ses résidents. Les élues provinciales Nina Julié, Nadine Jalabert et Christiane Saridjan-Verger étaient présentes pour saluer cette initiative, emblématique des actions soutenues par la province Sud en faveur du bien-être, de la solidarité et du respect du vivant. La province Sud, engagée de longue date pour lutter contre l’abandon animal et accompagner les structures médico-sociales, voit dans ce projet un modèle d’action concrète au service des Calédoniens. En soutenant l’inauguration du Nichoir de l’Espoir, la Collectivité réaffirme son attachement à des projets de terrain, capables d’apporter des réponses à des problématiques souvent complexes. En NouvelleCalédonie, l’abandon des NAC a fortement augmenté ces dernières années, et aucune structure spécialisée n’existait jusque-là pour accueillir ces petits animaux pourtant très présents dans les foyers. En 3 ans, ce sont près de 400 animaux qui ont été recueillis. Le lieu de cette initiative n’a pas été choisi au hasard. En s’implantant dans un EHPAD, le Nichoir de l’Espoir réunit deux fragilités : celle de petits animaux abandonnés, et celle de résidents parfois confrontés à la solitude, à la perte de repères, ou à une diminution de leurs capacités. Dans ce petit coin du jardin, humains et animaux trouvent un espace commun pour se reconstruire, se rassurer et, parfois, retrouver un peu d’espoir. LE NICHOIR DE L’ESPOIR officiellement inauguré
18 | SUD'MAG #30 | Novembre 2025 À Ko We Kara, la motivation était au rendez-vous ! La province Sud organisait le 15 octobre dernier son grand Job dating, un moment de rencontres entre jeunes et recruteurs dans le cadre du Job d’été 2025. La présidente de l'assemblée, Sonia Backès, était accompagnée pour l’occasion d’une délégation d’élus provinciaux, venue échanger avec les recruteurs et les participants. Tout au long de la journée, près de 2 600 personnes sont venues rencontrer directement les 22 entreprises présentes dans le cadre du dispositif Job d’été. Destiné aux 16–26 ans, scolarisés et domiciliés en province Sud, le dispositif offre la possibilité d’acquérir une première expérience rémunérée, entre le 17 novembre et le 15 février prochain. Cette année, plus de 200 postes étaient proposés dans des domaines aussi variés que la restauration, le commerce, la grande distribution, la banque, l’industrie agroalimentaire, ainsi que dans les collectivités et organismes publics ou parapublics. « Avec le dispositif Job d’été, relancé en 2024 malgré les difficultés, nous voulons offrir à nos jeunes la possibilité d’obtenir un premier emploi, explique la présidente. Le Forum Job Dating est une occasion unique de rencontre directe entre employeurs et candidats, et une manière d’apprendre ce qu’est un entretien, la valeur du travail et la fierté de gagner ses premiers revenus. Ce sont des valeurs essentielles, parce que le travail et le mérite doivent rester au cœur de notre société ». Philippe Blaise et Gil Brial, respectivement 1er et 2e vice-présidents de la province Sud, ont eu le plaisir de constater le succès de cette nouvelle édition. « Nous sommes admiratifs et reconnaissants de la participation des entreprises, car elles contribuent au redémarrage de l’activité et offrent à la jeunesse une véritable porte d’entrée vers la vie professionnelle », a souligné Philippe Blaise. Grâce à l’engagement des équipes de la Direction de l’emploi et du logement (DEL) et de leurs partenaires, le Forum Job Dating s’impose une fois encore comme un moment fort de la politique provinciale en faveur de l’emploi et de l’insertion professionnelle. CARTON PLEIN 2 600 jeunes en quête d’un job d’été RENCONTRE Nos aînés de l’ACAPA Fin octobre, Sonia Backès est allée à la rencontre de nos aînés à l’Association calédonienne d’aide aux personnes âgées (ACAPA). Un beau moment d’échanges, d’écoute et de sourires partagés, qui a égayé l’après-midi de nos anciens autour de quelques jeux et discussions conviviales. Véritable lieu de vie et de partage, l’ACAPA œuvre chaque jour pour le bienêtre et l’épanouissement des personnes âgées. Dans sa mission de lutte contre l’isolement et la solitude, l’association peut compter sur le soutien de la province Sud, déterminée à renouveler son engagement malgré un contexte budgétaire contraint.
Novembre 2025 | SUD'MAG #30| 19 SUR LE TERRAIN Le 18 octobre dernier, le Château Hagen a ouvert ses portes pour une journée dédiée à l’Art au Château sur le thème « Les rendezvous aux jardins » — un événement qui fait écho à l’initiative nationale du ministère de la Culture valorisant le patrimoine végétal. Petits et grands ont ainsi (re)découvert le domaine verdoyant du Château : ses massifs arborés, ses parterres fleuris, son verger et le potager éducatif, véritable havre de biodiversité. Une belle occasion de raconter autrement notre patrimoine naturel. La journée a été rythmée par des animations artistiques inspirées de la nature. Parmi les temps forts, l’inauguration d’une fresque dans l’atelier pédagogique du potager a particulièrement marqué les esprits. Réalisée par l’artiste Virginie Purple, cette œuvre collective, inspirée des pratiques vivrières d’autrefois, a pris une dimension éducative grâce à la participation des élèves des lycées Lapérouse et Do Kamo. Les 18 et 19 octobre dernier, la plage de l’Anse Vata s’est transformée en véritable terrain de sport à ciel ouvert à l’occasion du premier BNCBeach Sport Festival, organisé par le Comité territorial olympique et sportif de Nouvelle-Calédonie. Badminton, beach tennis, wingfoil, va’a… Plus d'une dizaine de disciplines « version plage » étaient proposées, pour le plus grand plaisir des sportifs confirmés comme des curieux venus s’initier. Présent sur place, Jean-Gabriel Favreau, élu et président de la commission provinciale de la jeunesse, des sports et des loisirs, est venu saluer cette belle initiative et partager avec les participants un moment à la fois sportif et convivial. Ce festival est né d’un constat simple : depuis son réaménagement financé par la province Sud, l’Anse Vata est devenue un lieu de vie et de sport incontournable, où jeunes et moins jeunes se retrouvent chaque jour pour jouer au beach-volley, courir, ramer ou tout simplement profiter de la mer. Une première édition réussie, qui a rassemblé de nombreux participants et permis de faire découvrir des disciplines encore peu connues comme le teqball (mélange de tennis de table et de football) ou la lutte de plage. RETOUR EN IMAGES Le BNC Beach Sport Festival CULTURE L’art au Château FESTIF ❘ Le Fenua au centre-ville Plus de 80 exposants et de nombreuses animations pour toute la famille ont exalté la place des Cocotiers. Cette édition, organisée en collaboration avec l’Association TO'U AI'A, a pour thème « Tahiti, au grand cœur ». Les élus de la province Sud — Sonia Backès, Nina Julié, Christiane Saridjan-Verger et Jean-Gabriel Favreau — ont partagé des moments conviviaux et festifs avec les exposants et les visiteurs. Au cœur de la place de la Marne, décorée aux couleurs du Fenua, les visiteurs ont pu redécouvrir le savoir-faire artisanal polynésien : paréos éclatants, bijoux en nacre, sculptures.
20 | SUD'MAG #30 | Novembre 2025 Début octobre, le foyer vietnamien a accueilli plus de 600 élèves de 6e issus de 27 collèges publics et privés de tout le territoire pour participer au Rallye maths, organisé par l’association As2Maths. Un évènement auquel a tenu à participer la présidente de la province. L’objectif ? « Passer une journée ludique autour des mathématiques et permettre aux élèves de prendre du plaisir à résoudre des problèmes en groupe tout en donnant une image vivante et dynamique des maths », explique Sylvain Tolassy, président de l’As2Maths. De 9 h à 12 h, les jeunes participants se sont affrontés autour de cinq ateliers mêlant géométrie, logique, calcul et manipulations, développant leur esprit d’équipe et leur sens du raisonnement scientifique. Pour saluer leurs efforts, Sonia Backès a remis aux côtés de l’As2Maths, les prix à chaque classe participante, rappelant à ces jeunes compétiteurs l’importance des mathématiques au quotidien, « que vous construisiez des maisons, travailliez dans la santé ou même en politique, il y a des maths partout. Soyez bons en maths, ça mène à tout, et soyez bons à l’école d’une manière générale : la Nouvelle-Calédonie a besoin de vous pour bâtir son avenir ». Pour cette 22e édition, c’est le collège de Tuband qui décroche la première place du Rallye maths… avant de remettre son titre en jeu l’an prochain ! RALLYE MATH ❘ Ça cogite ! le 10 octobre dernier, la communauté indonésienne de Nouvelle-Calédonie célébrait deux dates emblématiques de son histoire : le 80e anniversaire de l’indépendance de l’Indonésie et le 75e anniversaire des relations diplomatiques franco-indonésiennes, établies le 4 janvier 1950. Organisée par le Consul général de la République d’Indonésie, Bambang Gunawan, la cérémonie a rassemblé des ressortissants indonésiens du territoire, le haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie Jacques Billant, ainsi que des représentants des institutions calédoniennes, parmi lesquels Sonia Backès, présidente de l’assemblée de la province Sud venue accompagnée des élues Christiane Saridjan-Verger et Nina Julié. Depuis 1975, la coopération entre les deux pays s’est progressivement renforcée et diversifiée, s’inscrivant désormais dans le cadre d’un partenariat stratégique englobant la politique, la défense, la sécurité, l’économie, les investissements, l’éducation, la formation professionnelle, la recherche et la culture. Au-delà de la commémoration, cette soirée a été l’occasion de mettre en lumière l’intégration exemplaire de la diaspora indonésienne en Nouvelle-Calédonie, tout en rappelant les liens historiques, sociaux, culturels et économiques qui unissent les deux territoires. AMITIÉS La France et l’Indonésie célébrées L’Écopole ouvre bientôt ses portes Imaginé par la province Sud avec le soutien de l’État, ce site pionnier à Ducos est entièrement dédié au recyclage, au réemploi et à la valorisation des déchets. Son ambition : structurer la filière locale, stimuler l’innovation et créer des emplois durables. À louer : • 2 bureaux de 15 m² dans le bâtiment administratif • 2 docks d’activité de 85 m² (avec mezzanine et bureau) • 2 docks d’activité de 182 m² (avec mezzanine et bureau) • Des zones de stockage extérieures partagées Les candidatures sont acceptées toute l’année et examinées régulièrement avant passage en commission. Rue Raymonde Jore, Ducos Infos et visites : ecopole@promosud.nc Attention au dugong Le dugong calédonien, emblème du lagon, est aujourd’hui l’espèce marine la plus menacée du territoire. Estimée à 2 000 individus en 2003, la population n’en compterait plus qu’environ 400. Chaque dugong compte ! Protéger ces mammifères marins, c’est préserver l’équilibre du lagon et transmettre aux générations futures un patrimoine naturel et culturel inestimable. • En cas d’animal marin échoué ou en détresse : appelez le 16 • En cas de braconnage : appelez le 17 Infos et réglementation : • Les actions de la province Sud pour la protection des dugongs : province-sud.nc Cagou en vue à Dumbéa ! Un cagou a été observé dans le parc de Dumbéa, une première depuis avril 2017 ! Une excellente nouvelle qui souligne la vitalité de notre biodiversité et réjouira les promeneurs. Mais pour que ces rencontres restent possibles, il est essentiel de tenir vos chiens en laisse : le chien reste le principal prédateur du cagou, capable d’anéantir une famille entière en quelques minutes. Rappel : porter atteinte, même par négligence, à une espèce protégée est passible d’un an d’emprisonnement et de 1 780 000 F d’amende (art. 240-8 du code de l’Environnement). Infos : province-sud.nc/codenv Bon à savoir
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