14 | SUD'MAG #30 | Novembre 2025 C’est un petit bâtiment de 73 m², mais une vraie avancée pour l’autonomie alimentaire calédonienne. À Boulouparis, la société CEG s’apprête à lancer un laboratoire de transformation agroalimentaire. Sa cible : les cantines scolaires et la restauration collective avec pour ambition de les alimenter en produits frais et locaux. Ce projet s’inscrit dans le projet TRIAD (Trajectoire RechercheInnovation pour l’Alimentation Durable). Mis en œuvre par les provinces dans le cadre du Plan d’Innovation Outre-Mer (PIOM), avec le soutien de la Caisse des Dépôts et Consignations et de la DAVAR, ce projet repose sur dix actions concrètes pour favoriser l’autonomie alimentaire en créant des unités de transformation, éduquant à l’alimentation, favorisant les circuits courts et valorisant les plantes locales. « Les solutions locales doivent servir un changement global », résume la philosophie du programme, qui place la restauration collective – et notamment les cantines scolaires – au cœur de cette transition alimentaire. Production locale. Après plusieurs consultations, c’est la société CEG, forte de vingt ans d’expérience dans la transformation de produits carnés et d’un solide réseau d’approvisionnement local, qui a été retenue pour porter cette action. Son objectif : fournir chaque jour plusieurs tonnes de fruits et légumes lavés, découpés et prêts à l’emploi, tout en valorisant les productions issues des exploitations familiales et des agriculteurs sous contrat. « L’idée n’est pas seulement de produire localement, mais de donner aux cantines les moyens de cuisiner mieux, plus frais et avec des produits de chez nous », souligne Raphaël Larvor, à la tête de la Direction du développement économique et du tourisme (DDET) de la province Sud. Le coût global du projet atteint 20,28 millions de francs, financé à 59 % par la Banque des Territoires, 31 % par la province Sud et 10 % par le porteur de projet. La subvention provinciale, inscrite au budget 2025 de la DDET, permettra l’achat des équipements nécessaires au démarrage de l’activité. Au-delà de l’investissement et de l’objectif alimentaire, cette initiative permet de créer deux postes dès le lancement. La logistique existante de la société sera mutualisée, gage d’efficacité et de pérennité du modèle. Pour la province Sud, ce projet illustre la cohérence de son action en faveur du développement local. « Chaque franc investi dans la transformation locale, c’est un pas de plus vers une souveraineté alimentaire durable, ancrée dans les territoires et porteuse d’emplois, rappelle Lionnel Brinon, élu provincial. En favorisant la transformation sur place de produits agricoles, ce projet contribue directement à favoriser les circuits courts ». D’autres initiatives devraient voir le jour pour généraliser cette noble ambition. QUAND LA CANTINE LOCALE sublime la production
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