SudMag, novembre 2025

Novembre 2025 | SUD'MAG #30| 9 ACTUALITÉS structurels historiques aggravés par la crise de la Covid-19 et ses impacts sur l’économie mondiale (régimes sociaux et de santé, système électrique…), et un déficit conjoncturel né des effets de la crise de 2024. Ce choc, au sein d’une économie de surcroît fragilisée par la situation de la filière nickel, a entraîné une perte estimée à près de 14 points du PIB, une explosion du chômage et une baisse sans précédent des ressources fiscales. La Nouvelle-Calédonie s’est ainsi engagée à mettre en œuvre un certain nombre de réformes pour redresser les comptes publics. En complément, est attendu un soutien durable de l’État pour compenser les pertes de recettes issues du budget de répartition et permettre de financer une politique de relance par l’investissement qui permettra de relancer l’emploi. Stabiliser les finances. Depuis le début de la mandature, la province Sud engage des efforts considérables pour réduire ses coûts de fonctionnement et adapter son organisation. Près de 200 postes ont été supprimés, dans l’objectif de maintenir une épargne suffisante et continuer à investir. La province Sud avait réussi à améliorer significativement sa situation financière depuis 2019. En quatre ans (2019-2023), l'optimisation du budget de fonctionnement a permis une économie de 2,5 milliards de francs (-6 %). Les gestions 2022 et 2023 ont restauré l'épargne à plus de 18 % et permis de disposer d'un fonds de roulement de plus de 60 jours de paiement, un ratio jugé optimal pour une saine gestion. L'objectif de redressement des comptes de la Collectivité a donc été pleinement atteint : baisse des dépenses courantes et hausse de l’investissement pour soutenir les entreprises calédoniennes. Une gestion responsable qui a porté ses fruits Avant la crise, la province Sud avait redressé sa situation financière grâce à une gestion rigoureuse. Entre 2019 et 2023, les dépenses de fonctionnement ont été réduites de 6 %, permettant de reconstituer un fonds de roulement solide et une épargne saine. Cette discipline, saluée par l’assemblée, a permis d’affronter la crise de 2024 sans sombrer : « malgré la chute brutale des recettes, la gestion rigoureuse et exemplaire de la Collectivité nous a permis de tenir nos engagements », a déclaré l’élue Nadine Jalabert. Mais les conséquences économiques restent lourdes : arrêt des activités, pertes d’emplois, baisse de la consommation et recul des investissements. Face à cela, « la Province résiste et poursuit ses efforts pour garantir sa stabilité dans la durée et adapter sa trajectoire budgétaire de 2026 », a souligné la présidente, Sonia Backès.

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