SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT AGRICOLE PROVINCIAL À L’HORIZON 2025

1.2 Le contexte foncier En Nouvelle-Calédonie, la terre occupe «une place très importante (…) plus culturelle qu’économique. Car les terres ne sont pas forcément mises en valeur. La pratique de la location agricole (fermage) est d’ailleurs relativement rare (14% de la Surface Agricole Utile). Ce constat d’un attachement à la terre, sans forcément un souci de rentabilité est particulièrement vérifié sur les terres coutumières. Globalement, les Nouméens perçoivent le reste de la Nouvelle‑Calédonie comme un espace où il n’y a pas et où il ne peut y avoir de valeur ajoutée. Très peu d’entreprises s’installent dans les communes de l’intérieur ou dans les îles Loyauté. Se pose alors la question des incitations et des garanties pour que les entreprises s’installent en brousse. » Cet ext rai t , issu de l ’atel ier 8 de NC 2025, résume à lui seul la problématique majeure de l ’agr icul ture en Nouvel leCalédonie. Le constat est sans appel : le monde rural est en déclin économique. 11 SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT AGRICOLE PROVINCIAL - 2016 EN PROVINCE SUD La majorité des terres agricoles est détenue par les agriculteurs qui les exploitent. Le foncier privé a perdu 15 % de sa surface en 2002 et couvre 112 000 ha. Deux tiers des exploitations sont situées sur 101 300 ha. Le foncier coutumier ne représente plus qu’une faible surface en province Sud. Il diminue de 30 % comme partout sur le territoire, de 9 000 ha il passe à 6 300 ha. Un quart des exploitations occupe 4 700 ha de terres coutumières. Le foncier domanial progresse de 21% et atteint 12 200 ha, sur lequel les exploitations occupent 5 000 ha de terres. Enfin, une centaine d’exploitations sont installées sur un foncier mixte alliant les terres privées, coutumières ou domaniales. Le mode de faire valoir indirect (location) représente 16 000 ha. Depuis une dizaine d’années, les espaces de loisirs sont de plus en plus recherchés en brousse. La pression exercée pas ces petits investisseurs privés est forte notamment sur la bande littorale et le long des cours d’eau. Le prix des terrains a tendance à flamber, ce qui n’incite pas les jeunes à s’installer.

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