SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT AGRICOLE PROVINCIAL À L’HORIZON 2025

1.5 Le contexte de l’agriculture en province Sud Seuls 37% des chefs d’exploitation considèrent l’agriculture comme étant leur activité principale, alors que 40 % ont une autre activité professionnelle et 21 % sont des retraités. L’âge moyen de la population agricole est passé de 36 à 41 ans. Plus d’un tiers des exploitants agricoles a au moins 60 ans. Si pour certains la succession semble assurée par la famille, dans un cas sur trois, l’exploitant n’a pas de successeur. L’agriculture se féminise, 24% de femmes sont chefs d’exploitation, contre 18% en 2002. La force de travail que représentent les actifs familiaux ainsi que la main-d’œuvre occasionnelle fait vivre 4 300 personnes, soit 2,3 % de la population provinciale totale. Pour autant, la population agricole familiale a diminué d’un millier de personnes en dix ans. Les 1595 exploitations installées en province Sud sont plus grandes et plus souvent marchandes qu’ailleurs sur le territoire. L’activité agricole conserve un certain attrait puisque le nombre d’exploitations a diminué de 7% en 10 ans contre 19% sur l’ensemble du territoire. Deux régions se distingent en province Sud Le sud-ouest, plus attractif, qui s’étend de Dumbéa à Poya Sud, compte 1240 exploitations sur la quasitotalité de la surface agricole utile. Le cheptel bovin occupe en moyenne 85 ha, alors que la surface agricole utilisée (SAU) est de 6 ha. Le sud-est, qui comprend l’île des Pins, le MontDore, Nouméa, Thio et Yaté. Il regroupe 355 petites exploitations. Le cheptel bovin est concentré à Thio. Depuis 2002, la SAU en province Sud a diminué de 1,5% par an, tandis que la province Nord en perdait 40 sur la même période. Les cultures qui gagnent du terrain sont les légumes frais, les plantes florales et ornementales, les céréales et les cultures fourragères. Les tubercules tropicaux occupent encore 190 ha, alors qu’ils baissent fortement sur le reste du territoire et l’arboriculture fruitière croît de 2%. Toutefois, rapportées à la population calédonienne et à ses besoins, ces tendances restent modestes, car d’autres cultures sont en recul, comme les fruits et légumes de plein champ qui perdent 21% de surface en 10 ans. Le cheptel bovin occupe toujours la majeure partie de la SAU. Bourail, La Foa et Boulouparis, réunissent les deux tiers du cheptel provincial et 40 % de l’ensemble de la Nouvelle-Calédonie. L’élevage porcin s’est accru de 35 %, les 20 plus grosses exploitations concentrent à elles seules 90 % du cheptel de la province Sud. Les plus gros élevages de volai l les : poules, poulets de chair et poules pondeuses se t rouven t à Dumbéa . Sept é l evages sur l es 533 recensés regroupent 80 % du cheptel . L’élevage de cai l les a doublé en 10 ans. L’élevage ovin croî t de 18 % ; l’apiculture reste une activité secondaire, seulement 37% des exploitants vendent leur production de miel. Sur les 3 760 chevaux, plus d’un millier élevé dans des exploitations sans bovins sont probablement destinés à des activités de loisirs. Les caprins sont en nette régression et les élevages de lapins se situent presque tous en province Sud. L’agriculture intensive s’installe en province Sud entraînant une mécanisation plus accrue : 60 % des exploitations possèdent au moins un tracteur et autres engins à chenilles. L’irrigation des cultures est utilisée par les deux tiers des exploitants qui estiment avoir les ressources en eau suffisantes pour arroser 6 600 ha, soit près de 10 % de la SAU. Un peu plus de la moitié des exploitations utilisent des intrants chimiques, engrais et pesticides. Enfin, plus des trois quarts des exploitants de fruits et légumes commercialisent tout ou partie de leurs produits. Cependant, 59% préfèrent les circuits de commercialisation courts de vente directe au consommateur ou au détaillant, plutôt que de s’adresser à un intermédiaire : colporteur, grossiste, centrale d’achat… Quant aux éleveurs de bovins, trois quarts d’entre eux s’adressent à la centrale d’achat qu’est l’OCEF. Le quart restant des produits est destiné aux besoins de la famille, à des dons et aux échanges coutumiers. Le chef d’exploitation de la province Sud a en moyenne 54 ans. 130 400 ha, c’est la surface occupée par les exploitations de la province Sud, soit 19% du total provincial. L’agriculture est contrastée : entre la région sud-ouest qui concentre 80 % des exploitations et des surfaces agricoles utiles et la région sud-est qui est composée de très petites unités sur de petites surfaces SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT AGRICOLE - ÉTAT DES LIEUX 14

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