SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT AGRICOLE PROVINCIAL À L’HORIZON 2025

1.7 L’économie 1.8 Le volet social Les Assises du développement rural ont permis de recenser les faiblesses de l’agriculture calédonienne. Elles ont aussi permis de faire émerger les opportunités en matière d’économie, comme un marché local porteur, en quantité comme en prix, doublé d’une forte demande des consommateurs calédoniens vers plus de garantie sur les produits mis sur le marché. L’agriculture calédonienne dispose sur le terrain d’une large marge de progression en ce qui concerne l’étalement des productions afin de sortir de la saisonnalité plusieurs filières. À «contresaison», il existe encore de nombreuses opportunités à saisir à l’export. Reste néanmoins à régler plusieurs freins et pas des moindres. À commencer par des baisses importantes de la Surface Agricole Utile qui a diminué de 14% ces dix dernières années. Ajouté à cela, une accession difficile au foncier et une spéculation foncière non agricole créant une concurrence forte. Aujourd’hui, deux tiers des agriculteurs pluriactifs et/ ou retraités vivent en autosubsistance. Sur le plan technique, des filières peu structurées en termes d’approvisionnement, de sécurisation en produits phytosanitaires à usage agricole (PPUA), en génétique, en semences, mais aussi pour accéder au marché ne contribuent pas à la réussite économique du secteur agricole calédonien. Le constat des faiblesses en matière économique est complété par le constat d’une faiblesse du dispositif de recherche & développement. Mais le potentiel est là. Avec notamment des surfaces agricoles mécanisables et irrigables facilement. Les produits agricoles locaux sont sains et il est important de le faire reconnaître publiquement en termes de communication comme de contrôle qualité. Enfin, l’agriculture commerciale est aujourd’hui concentrée dans le Sud, là où vit la grande majorité des Calédoniens. Les agriculteurs calédoniens rencontrent de nombreux problèmes, véri tables freins au développement du secteur comme l’absence d’un guichet unique pour les professionnels, l’insuffisance d’une gouvernance locale au niveau de la commune et peu ou pas de mutualisation entre professionnels. À noter également, des politiques agricoles de développement malheureusement différentes suivant les Provinces et une transmission des exploitations aujourd’hui mise en péril avant tout par le faible taux de jeunes agriculteurs. Le métier souffre d’une faible reconnaissance et le manque de communication du monde professionnel agricole calédonien finit par dresser un sombre tableau. Pourtant, la diversité des territoires, le noyau de professionnels performants et leur forte volonté de s’engager en faveur du développement durable permettent de capitaliser sur l’avenir. Aux Assises du développement rural, d’autres opportunités ont été identifiées, comme l’existence d’éléments factuels permettant de montrer l’évolution des pratiques des agriculteurs calédoniens qui veulent se moderniser. Les Assises ont également permis de mettre en évidence un regain d’intérêt de la société civile pour le retour à la terre et ses valeurs. Pépinière réalisant une greffe Foire de Bourail SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT AGRICOLE - ÉTAT DES LIEUX 16

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